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Conseil national PSU à Limoges

Mots-clés : Mouvements sociaux, Socialisme autogestionnaire, stratégie politique

17-23 Novembre 1977 • Jean-Marie Demaldent, Marie-Françoise Chailleux, Michel Mousel

Couverture TSN°762, Novembre 1977Le Conseil National PSU de Limoges a imposé le mot d’autogestion à ceux qui n’y voyaient qu’un piège. Les délégués ont pu, au cours des commissions faire des propositions concrètes pour reconstruire l’unité. Une place importante des débats a tenté d’expliquer la causes de la rupture de l’union de la gauche et l’enjeu de la bataille politique de 78. Le Conseil National a affirmé l’importance de la confrontation avec les forces politiques et syndicales sur les conditions d’une reconstruction de l’unité avec le PCF et le PS. Le combat pour l’unité d’action passe d’abord par l’action commune contre le capitalisme. Cette action permettra de combattre la politique anti-ouvrière du pouvoir et de préparer l’offensive des travailleurs. Le gage de cette action est l’existence du courant autogestionnaire qui doit se rassembler et doit être présent lors des prochaines élections. La presse a largement fait écho dans ses colonnes des débats qui ont pu animer ce Conseil National.

Débat avec Bruno Trentin

Mots-clés : Socialisme, stratégie politique, stratégie syndicale

7 au 13 Juillet 1977 • Alain Chataignier

Syndicalisme unitaire et crise de l’Etat

Bruno Trentin, Nouveau secrétaire de la CGIL (la CGT italienne), participait le 24 juin dernier à un débat organisé par la Maison populaire de Montreuil et la revue Dialectiques sur le thème : « démocratie de base-démocratie représentative et place des associations dans le mouvement populaire à partir de l’exemple italien ». Devant 600 personnes (dont Althusser), Bruno Trentin centra son long exposé introductif sur le rôle du mouvement syndical italien face à la crise.

En fait, la CGIL, par la voix de Trentin, souhaite un modèle où l’Etat et ses institutions soient en interaction avec des organes de démocratie de base. Au cours du débat Trentin précisa sa position quant à la transition au socialisme et sa conception de l’Etat. Pour lui la transition est une transformation sans abolition de l’Etat. Il pense qu’il faut transformer l’institution parlementaire en créant de nouveaux rapports fonctionnels avec les associations de base et les organes de démocratie locale. Dans cette perspective, la stratégie révolutionnaire n’est plus un « passage obligé ». Ce que contesta vivement une partie de la salle.

Le PCF et le PCI face à l’Europe

Mots-clés : Elections européennes, Parti Communiste, stratégie politique

2-8 Juin 1977 • Alain Chataignier

Le PCF (Parti communiste français) et le PCI (Parti communiste italien) ont deux positions stratégiques et politiques différentes par rapport aux prochaines élections du Parlement européen au suffrage universel.

Le 17 avril dernier, Georges Marchais, vient de proposer à Giscard un accord sous condition. Il fait savoir qu’il accepterait le projet en échange de l’insertion dans la loi électorale d’un engagement contraignant les élus à ne pas dépasser le cadre du Traité de Rome.  Ainsi il demande que les pouvoirs du Parlement européen soient respectueux de l’indépendance nationale.

Enrico Berlinguer, pour le PCI prône une attitude en accord avec sa stratégie de « compromis historique » à l’intérieur de l’Italie. Il souhaite la pleine indépendance nationale de l’Italie dans le cadre d’une Europe pacifique, démocratique et indépendante, dans la perspective d’un abandon progressif des blocs militaires opposés et leur suppression totale. En bref il souhaite une attitude positive vis-à-vis des institutions européennes en participant à son fonctionnement.

Il revient au PSU d’être clairement le seul parti d’opposition à l’Europe qui choisit de se battre pour l’Europe des travailleurs.

10ème Congrès, les résolutions

Mots-clés : Congrès - PSU, Politique énergétique, Socialisme autogestionnaire, stratégie politique

3-9 Février 1977

Les résolutions du 10ème Congrès réuni à Strasbourg les 28, 29 et 30 Janvier 1977 donnent des éléments pour un programme d’unité populaire vers l’autogestion. L’unité populaire est nécessaire pour que chaque lutte dépasse son caractère revendicatif et assure la jonction avec d’autres luttes anticapitalistes, ainsi elles ouvriront un nouveau terrain à l’action syndicale. L’autogestion socialiste présente au travers des luttes une rupture avec le capitalisme, les modes de décision, les hiérarchies et les rapports sociaux. Le socialisme doit être conçu comme l’appropriation collective des moyens de production et du pouvoir. Pour cela il faut mettre en place une coordination des luttes et une nouvelle organisation politique. Le PS tout comme le programme commun n’offrent pas les réponses attendues par les travailleurs. C’est pourquoi le PSU se donne pour tâche essentielle d’oeuvrer au regroupement des militants, sur la base d’un accord sur la nature de l’organisation et ses rapports avec les mouvements de masse. La démarche doit être diversifiée, le PSU veut étendre, développer et généraliser les expériences de coordination et de rassemblement en cours et ouvrir le débat sans exclusive.

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