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Etats-Généraux pour l’autogestion

Mots-clés : Pouvoir populaire, Socialisme autogestionnaire, stratégie politique

16 juillet - 12 septembre 1976 • Michel Mousel, Marc Echeverry

Couverture TS N°709, 1er Juillet 1976Les Etats-généraux pour l’autogestion se sont déroulés à Malakoff (Paris) les 3 et 4 juillet 1976. Plus de 500 délégués ont participé aux 16 carrefours et 200 responsables politiques, syndicaux et militants ont participé aux forums : ce sont 700 militants qui ont participé à ces deux jours de rencontre. 60% de participants sont venus de province, un peu moins de la moitié sont membres du PSU, 40% sont militants de la CFDT, 10% du MAS, d’autres viennent de la CGT ou du SNI. La moyenne d’âge était de 28 ans et un tiers sont des femmes. La question de la construction d’un socialisme autogestionnaire à construire était en filigrane des rencontres. Un socialisme dans lequel l’homme cesse d’être exploité, aliéné et sans responsabilité. Le contrôle direct des travailleurs et des couches populaires est essentiel dans cette organisation nouvelle de la société. L’autre question était celle de la nature de l’autogestion et du programme qu’elle peut proposer. C’est dans ce sens que M.Mousel, en conclusion, affirme que l’autogestion est le projet socialiste qui seul soit en mesure de garantir l’établissement d’un Etat socialiste, il est fondamentalement unitaire et se nourrit des contradictions inhérentes à la diversité des acteurs.

22ème Congrès : quand le PCF théorise

Mots-clés : Congrès, Parti Communiste, stratégie politique

25 Juin - 1er Juillet 1976 • Maurice Najman

Le 22e  congrès du PCF théorise la politique du Parti pour lever toute contradiction entre le discours orthodoxe et la pratique réformiste du Parti. Parmi les « formules dépassées » figure au premier plan celle de la nécessité de briser l’appareil d’Etat bourgeois comme condition sine qua non de la construction du socialisme. L’interprétation de cette formule par François Hincker, théoricien du Parti, est de porter au pouvoir politique les forces rassemblées autour du Programme commun. Pour le PCF, l’appareil d’Etat bourgeois n’est plus la machine de domination dont la nature, est de perpétuer, organiser, reproduire, les apports sociaux d’exploitation et d’oppression, mais un simple ensemble d’administrations mal gérées. Maurice Najman s’oppose à cette analyse, dénonce l’idée de « violence pacifique » théorisée par Hincker. Ligne nouvelle, abandon des références, contorsion avec la théorie marxiste sont dénoncées par Maurice Najman.

Mouvement pour une alternative non-violente

Mots-clés : Capitalisme, Socialisme autogestionnaire, stratégie politique

12-18 Juin 1976 • Maurice Debrach

« Révolution : oui, mais comment ? »

Le mouvement pour une alternative non-violente (MAN) créé en 1974 a pour objectif de transformer la société. Ce mouvement qui se présente comme une fédération de groupe locaux n’est pas un nouveau parti politique. Il regroupe dans les faits des militants qui adhèrent à des partis existants ou qui sont sans parti. Ils ont engagé une réflexion politique sur les questions de la violence ou de l’armée. Autour du projet de socialisme autogestionnaire, ils constatent que la société est fondée sur la domination politique et l’exploitation économique des travailleurs par une minorité. Cette domination constitue la violence institutionalisée. Ils affirment ne pas rejeter la violence parce que moralement « mauvaise » mais parce qu’elle est contraire à la construction d’une nouvelle société qui ne peut pas employer les mêmes armes qu’actuellement. Il faut dépasser la violence en comprenant qu’il est nécessaire de rompre avec la domination et l’exploitation et trouver de nouvelles formes d’action, d’organisation, de mobilisation populaire.

22ème Congrès du PCF, la ligne passe mal

Mots-clés : Élections municipales, Socialisme autogestionnaire, stratégie politique

5-11 Juin 1976 • Léo Goldberg

Au  22ème Congrès du PCF la nouvelle ligne établie par Georges Marchais passe mal. La tonalité chauvine de certaines interventions des dirigeants du PCF, la chasse frénétique aux voix de la petite bourgeoisie, la défense de la petite propriété (lors du débat sur la taxation des plus-values), la surenchère nationaliste et la main un peu trop tendue aux gaullistes, inquiètent bon nombre de militants communistes. D’autre part, l’abandon de la dictature du prolétariat comme le conflit larvé avec le PC de l’URSS posent des problèmes aux cadres les plus anciens. Nombre de militants communistes ressentent déjà comme un échec le refus du PS et du MRG de conclure un accord national pour les municipales, et comprennent que le grignotage des positions électorales du PCF se poursuit. Face aux contradictions internes du PCF les révolutionnaires, les militants favorables à l’autogestion socialiste peuvent se saisir de cette situation pour l’infléchir, en rappelant aux militants communistes que seul un puissant mouvement de masse sur des objectifs anticapitalistes dans l’unité d’action peut garantir aux travailleurs que leurs espérances ne seront pas trahies.

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