Mots-clés : Socialisme autogestionnaire, stratégie politique
28 Juin au 5 Juillet 1975 • Gilbert Hercet
La Convention nationale du PS sur l’autogestion a présenté un texte constitué de 15 thèses sur l’autogestion, adopté à l’unanimité par le bureau exécutif du Parti (CERES compris). L’aspect nouveau et peut-être porteur d’avenir, de cette Convention du PS est que pour la première fois, un véritable débat politique a eu lieu. La stratégie autogestionnaire déplait aux Conventionnels et Poperenistes et tous les militants présents n’en n’ont pas forcément saisi les implications à venir. Néanmoins le ralliement autour de l’autogestion a eu lieu comme un moyen de s’affirmer différent du PC et comme une façon de sortir de l’étiquette « social-démocrate ». La Convention a permis de poser de nouvelles questions, la plus importante est celle qui lie militantisme et doctrine. A cet égard, les jalons posés à cette Convention sont un premier rapprochement entre les « deux gauches » du parti.
Mots-clés : Algérie, Socialisme, stratégie politique
28 Juin 1975 • François Dalbert
Après dix ans de pouvoir de Boumediène, treize années après la déclaration d’indépendance (proclamée le 5 juillet 1962), et dix ans après le renversement de Ben Bella (le 19 juin 1965), on peut s’interroger sur l’orientation politique et économique du gouvernement algérien. Il est, par ailleurs, toujours difficile, dans l’extrême-gauche française —, et tout spécialement au PSU — de porter un jugement serein sur l’Algérie… D’abord parce que l’Algérie, à travers sa longue et douloureuse lutte de libération nationale, c’est un peu « l’accoucheuse » du PSU. Et surtout parce que nombreuses sont les questions non résolues. L’article ci-dessous est une première opinion dans cet important débat. L’Algérie se caractérise avant tout par ses contradictions mais aussi par l’improvisation et un grand volontarisme dans les orientations économiques et politiques et dans les enjeux proclamés. L’année 1975, sera pour l’Algérie l’année du grand tournant socialiste ou celle de la consolidation d’un socialisme d’État qui pourrait virer au capitalisme. C’est aussi la prolongation des luttes pour l’expulsion hors de la Méditerranée des puissances étrangères.
Mots-clés : Parti Communiste, Répression, stratégie politique, URSS - Débats politiques
25 Avril - 3 Mai 1975 • Victor Fay
Les dissensions au sein du mouvement communiste sont apparues lors de l’éviction de Chélépine du bureau politique soviétique. Brejnev, qui était dit malade, a repris en main la direction et a mis en route les préparatifs du 25ème Congrès. Il serait aventureux de croire que la chute de Chélépine annonce la libéralisation et une ouverture de l’URSS. Il ne faut pas s’attendre à des concessions majeures en ce qui concerne la libre circulation des hommes et des idées, ni à la diminution effective de leur présence militaire en Europe, ni à une libéralisation de la politique intérieure. Seule une ouverture à la technologie occidentale, par nécessité, tend à élargir les échanges de l’URSS avec les grands pays industriels. L’accueil chaleureux de Mitterrand à Moscou ne change rien. Le PCF, qui ne compte pas prendre le pouvoir en France, parait peu pressé de jouer un rôle de second dans un gouvernement dominé par les socialistes. Ceci explique leur raidissement tactique qui, se greffant sur la division des forces ouvrières, contribue au maintien du statu quo politique en France.
Mots-clés : Indépendance, stratégie politique, Vietnam
19 Avril 1975 • Pierre Naville
L’enjeu d’aujourd’hui, pour l’Indochine, c’est Saigon et sa chute escomptée. Cette ville n’est pas seulement la capitale du Sud-Vietnam, c’est aussi en puissance, une capitale pour toute la péninsule indochinoise. Etant donné sa position par rapport à la Malaisie et à l’Indonésie, elle est un des centres essentiels de tout le sud-est asiatique. Les combats actuels et la démission programmée de Thieu, comme la chute de Lon Nol, vont poser au GRP la question de la voie vers laquelle va s’engager le nouveau Vietnam. C’est sans doute dans la voie du non-alignement qu’il trouvera les plus grandes chances de réussite. Il s’agit de questions importantes et significatives pour l’aspect révolutionnaire et socialiste que le Vietnam a mené depuis 30 ans.