Mots-clés : Mouvements Etudiants, Mouvements sociaux, stratégie politique
16 Mai 968 • Jacques Sauvageot
L’hebdomadaire du Parti Socialiste Unifié du 16 Mai donne la parole à Jacques Sauvageot qui explicite les causes du soulèvement populaire du mois de mai et les analyses qui peuvent être faites sur l’attitude des partis, des groupuscules et des forces en présence, les raisons de la prolongation du mouvement et les suites à lui donner.
Mots-clés : CNE, Mai 1968, stratégie politique
3 - 4 -5 Mai 1968
La CNE du 3 Mai 1968 se déroulait en même temps qu’un meeting auquel l’UNEF avait appelé avec le SNESUP et le mouvement du 22 Mars pour protester contre les sanctions à l’encontre des étudiants de Nanterre. A cette CNE, deux courants s’opposent sur le rôle des ESU et du PSU. Pour les uns, avec Roger Barralis, Jean-Bernard Gonzalez et les militants d’Aix-Marseille, le PSU doit peser sur la stratégie du Parti Communiste. Ils critiquent par ailleurs les structures et le fonctionnement des ESU et proposent une autre organisation.
Pour les autres, avec Jean Tercé, Jean-Claude Boisseau, Jean-Louis Evrard et le BN de l’UNEF, les ESU et l’UNEF doivent s’inscrire pleinement dans le mouvement qui commence à s’affirmer dans les Universités en Allemagne, en Italie, et en France et s’affirmer comme un mouvement autonome par rapport à la gauche traditionnelle.
Ce dernier courant l’emporte par 55% des voix.
Mots-clés : Mouvements Etudiants, stratégie politique, Université
25 Avril 1968 • Jacques Sauvageot
Le Bureau national dénonce les attaques physiques récentes contre les locaux et les militants et propose au troisième trimestre des actions revendicatives fortes, comme le boycott éventuel des examens dans le but de poser la question de leurs formes et du contenu de l’enseignement et des actions pour garder les libertés obtenues dans les cités universitaires. Il se prononce contre toutes négociations avec les instances représentatives du Gouvernement.
Mots-clés : droit syndical, Emploi, stratégie politique
4 Avril 1968 • Michel Rocard
« Editorial de Michel Rocard au Conseil National du PSU, Versailles »
Au-delà de l’établissement d’un programme commun de toutes les forces de gauche pour permettre la victoire socialiste, le Conseil National de Versailles a abordé la question de la lutte pour le plein emploi et de sa liaison avec l’indépendance économique. Cette liaison passe par le refus de la domination monétaire du dollar sur le monde. La création d’emplois nouveaux est la seule capable d’assurer le plein emploi dans un pays en changement technologique rapide. Par ailleurs, ce conseil national a exprimé les axes de travail pour la défense des droits syndicaux. Le PSU confirme qu’à ses yeux, le droit des hommes est prééminent sur le droit de l’argent et doit être à la base du système juridique de la future société socialiste. Si l’autonomie syndicale par rapport aux partis est réaffirmée, il n’en demeure pas moins que le Conseil national demande une réflexion commune sur la nature du pouvoir économique, de sa contestation, de son contrôle ou de sa gestion, ou encore de la répartition des revenus, qu’ensemble, partis et syndicats, désirent mettre en place. Ces questions doivent nourrir le débat entre militants syndicalistes et politiques à tous les niveaux des deux entités.