Au congrès de St Etienne, la commission « Initiatives » a présenté deux textes. Le premier affirme le projet politique autonome du P.S.U. pour favoriser la rencontre de tous ceux qui mènent des luttes dans une perspective autogestionnaire. Ce texte a donné lieu à  un amendement contradictoire déposé par la Fédération des Hauts de Seine. Ce clivage se situe en continuité de celui proposé par la motion minoritaire au texte sur la stratégie d’unité populaire et affirme que le rapprochement avec les forces politiques de gauche n’est pas possible et plaide pour une stratégie alternative à celle de la gauche institutionnelle. Le deuxième texte porte sur les six campagnes que mènera prioritairement le P.S.U. a été adopté.

La résolution « Rassemblement des autogestionnaires », présentée au XIème Congrès du P.S.U., fait le constat des multiples obstacles à la constitution d’un bloc social et politique anti-capitaliste. Pour contribuer à les surmonter les autogestionnaires souhaite porter les luttes contre la politique de la bourgeoisie et du profit sur des revendications partagées : temps de travail, coût de la vie, salaires, stratégie des multinationales. Tribune Socialiste présente un extrait de cette résolution.

Au congrès de St Etienne, les travaux de la commission « Unité populaire et enjeux de la période » ont donné lieu à un des débats essentiels du congrès. Le rapport de la commission définit l’unité populaire et pose quatre questions : comment constituer une base sociale, quelle est la dynamique à mettre en place et quels sont les objectifs à définir avec les partenaires ? Un amendement minoritaire a été déposé pour ce texte. Les minoritaires affirment que l’unité suppose le consentement des partenaires, or celle-ci pour eux n’est pas possible compte tenu des orientations du P.C. et de la défense du capitalisme par le P.S. Ils proposent une plate-forme de lutte axée principalement autour des problèmes de l’emploi, des salaires et des libertés.

Six mois après le tournant des législatives, les radios libres, locales ou municipales s’imposent comme l’un des enjeux de la résistance populaire à la politique du pouvoir. L’année précédente a été marquée par la multiplication des émissions pirates. A l’époque, les pouvoirs publics ont un peu laissé faire, créant même à Montpellier, une radio giscardienne. Après les élections, l’heure était à la répression. Au-delà des radios municipales, la pression des radios locales indépendantes s’est intensifiée. Dans le contexte de gestion autogestionnaire les radios municipales doivent garantir l’expression de tous les groupes sociaux, de tous ceux qui sont différents ou minoritaires. Cela exclut l’idée de monopole en matière d’information. Les radios libres, en n’élargissant pas leur soutien, tout en conservant leur indépendance, risque aujourd’hui l’échec face à la détermination du pouvoir. Or les radios municipales apparaissent aujourd’hui comme un allié potentiel qu’il semble difficile d’ignorer et avec lequel le pouvoir pourrait avoir à compter en cas d’extension du mouvement. Tel est le débat qui s’ouvrira à Poitiers les 18 et 19 novembre 1978 dans le cadre des rencontres sur l’autogestion.