Le code du travail en sursis?

Mots-clés : Dialogue social, Droits du travail, MEDEF, Négociation collective, Patronat, Pouvoir patronal, Salariat, Subordination, Travail

2015 • Fondation Copernic

Cote :

Le Medef rêve d’un salarié totalement flexible, soumis, sans protection. Ce rêve avance sous le masque souriant du « consensus » et du « dialogue social » entre « partenaires sociaux ». Il convient de dévoiler ce subterfuge. La négociation collective est et demeure une source indispensable, essentielle au droit du travail. Mais lorsqu’on prétend la substituer à la loi et aux grandes protections du droit du travail, ce n’est plus de dialogue mais de destruction qu’il s’agit. Cette tendance à la vampirisation de la loi par la négociation collective a déjà permis que de nombreux salariés ne sachent même plus, d’une semaine sur l’autre, à quels horaires ils vont travailler. Aujourd’hui, il est question de poursuivre, voire de parachever, ce mouvement et d’autoriser la destruction non plus seulement des rythmes de travail et de vie, mais la destruction par accord collectif de la représentation du personnel, du droit du licenciement, et finalement de l’ensemble du droit du travail. Cette « Note de la Fondation Copernic » a pour objectif d’ébaucher les voies d’une contre-offensive et de redonner toute sa place au débat démocratique sur les droits des salariés.
Les auteurs : Josepha Dirringer, maître de conférences en droit à l’Université Rennes 1 Emmanuel Dockès, professeur de droit à l’Université Paris-Ouest Nanterre Guillaume Etiévant, expert auprès des comités d’entreprise Patrick Le Moal, ancien inspecteur du travail Marc Mangenot, économiste – sociologue

Fondation Copernic
2015
19 X 11,5 cm, 84 p.
Syllepse

La disqualification sociale

Mots-clés : Assistance, Différences, Echec, Evitement, Fragilité, Identité, Marginalité, Sociabilité, Travail, Travailleurs sociaux

2015 (1991 1° éd.) • PAUGAM Serge

Cote : PAUG

« Il est difficile d’écrire sur les pauvres et la pauvreté. Par sentimentalisme et mauvaise conscience, les sociologues produisent souvent un discours mi-descriptif, mi-militant, où le misérabilisme se mêle à la dénonciation. Prolongeant une intuition de Simmel, [Serge Paugam] a su construire son “objet scientifique” en remplaçant la catégorie ambiguë, issue du monde social, des “pauvres” par le concept analytique d’“assistés”», note Dominique Schnapper dans sa préface. Cet ouvrage, novateur lors de sa sortie en 1991, s’appuie sur une longue enquête menée dans le département des Côtes-d’Armor auprès des populations aidées de façon ponctuelle ou régulière par les services d’action sociale. Il montre, à partir de trois types d’expériences vécues de la relation d’assistance, comment se constituent les statuts, les identités et les rapports sociaux à la périphérie du marché de l’emploi.
Serge Paugam est sociologue, directeur de recherche au CNRS, directeur d’études à l’EHESS et responsable de l’Équipe de recherche sur les inégalités sociales du centre Maurice Halbwachs. Spécialiste de la pauvreté et du lien social, il est notamment l’auteur de La Disqualification sociale (1991), Le Salarié de la précarité (2000), Les Formes élémentaires de la pauvreté (2005) et Le Lien social (2008).

PAUGAM Serge
2015 (1991 1° éd.)
19 X 12,5 cm, 256 p.
PUF, collection Quadrige

La comédie humaine du travail. De la déshumanisation taylorienne à la sur-humanisation managériale

Mots-clés : Fordisme, Individualisation, Management, Précarisation, Taylorisme, Travail

Janvier 2015 • LINHART Danièle

Cote : LINH

Avec Taylor, le « père » de l’organisation scientifique du travail, les ouvriers devenaient un rouage passif, astreint à une stricte conformité aux consignes et modes opératoires. Leur travail devait se dérouler indépendamment de leur état d’esprit, de leurs états d’âme et de leurs savoirs. Le management moderne semble aux antipodes d’une telle orientation. Il clame sa volonté de reconnaître la dimension humaine des salariés, mise sur leur subjectivité, leur personnalité et tend à « psychologiser » les rapports de travail. Pourtant Danièle Linhart soutient que la logique reste la même : dans les deux cas, s’organise en réalité une disqualification des métiers, de la professionnalité, de l’expérience qui tend à renforcer la domination et le contrôle exercés par les dirigeants. Le résultat est le même : un travail qui perd son sens, qui épuise. Pire encore, le travail moderne précarise subjectivement les salariés, qui, constamment mis à l’épreuve, sont conduits à douter de leur propre valeur et légitimité. En rapprochant Taylor des managers modernes, l’auteur questionne cette idéologie qui prend de plus en plus de place dans la réalité du travail telle qu’elle se dégage à travers ses propres enquêtes et celles des spécialistes en sciences sociales du travail.
Danièle Linhart est sociologue, directrice de recherches émérite au CNRS, membre du laboratoire GTM-CRESPPA UMR-CNRS-Universités de Paris 8 et Paris 10.

LINHART Danièle
Janvier 2015
22 x 14 cm, 160 p.
Érès

Temps de travail et travail du temps

Mots-clés : Travail

2014 • MONCHATRE Sylvie, WOEHL Bernard (dir.) - Mateo Alaluf, Alexandra Bidet, Paul Bouffartigue, Patrick Cingolani, Henri Eckert, William Gasparini, Florence Jany-Catrice, Emmanuelle Leclercq, Pascal Michon, Lilian Pichot, Thierry Pillon, Pierre Rolle, Marcelle Stroobants, MichèleTallard, JensThoemmes, François Vatin

Cote : MONC

La centralité du travail dans nos existences n’est plus à démontrer mais comment en cerner la portée ? Cet ouvrage propose de l’éclairer à partir des rapports entre le temps et le travail. Notre approche vise à saisir simultanément les transformations du temps du travail et ses incidences sur les autres temps sociaux. Les contributions rassemblées ici permettent de faire le lien entre des réalités trop souvent saisies séparément : celles du travail d’un côté, celles de l’éducation-formation, de la famille et de l’organisation domestique de l’autre, Or, il importe de les relier dans la mesure où les transformations du travail et des modes de vie s’inscrivent dans une dynamique salariale qui rythme les existences de plus en plus tôt, de plus en plus tard et de plus en plus profondément. Simultanément, les temps sociaux s’enchevêtrent en cours d’existence dans le cadre de tensions toujours plus vives qu’il importe de saisir non seulement à travers les quantités de temps qu’ils nous disputent mais également à travers les évolutions qualitatives qu’elles rendent possibles. La question est alors de savoir comment s’extraire de l’emprise de l’urgence et de l’accélération dans les faits comme dans l’analyse afin de saisir le présent dans son épaisseur temporelle.

MONCHATRE Sylvie, WOEHL Bernard (dir.) – Mateo Alaluf, Alexandra Bidet, Paul Bouffartigue, Patrick Cingolani, Henri Eckert, William Gasparini, Florence Jany-Catrice, Emmanuelle Leclercq, Pascal Michon, Lilian Pichot, Thierry Pillon, Pierre Rolle, Marcelle Stroobants, MichèleTallard, JensThoemmes, François Vatin
2014
24 x 16 cm, 250 p.
Publication de la Sorbonne

1 2 3 4 27