Mots-clés : CGT, Entreprise, Métier, Santé, Syndicalisme, Travail
2013 septembre • BONGIORNO Yves, LE DUIGOU Jean-Christophe, MANSOURI-Guilani, NATON Jean-François, NÉDÉLEC Catherine - LEPAON Thierry (Préf.)
Cote : TRAV
Pour quoi nous travaillons? Dans quel but passons-nous des milliers d’heures à faire en sorte que le produit que nous fabriquons, le service que nous rendons soient bien faits? Pourquoi, malgré tout ce qui l’entrave, sommes-nous si attachés à notre travail ? Pourquoi en tirons-nous à la fois du plaisir, de la souffrance et de la fierté? C’est à partir de ces questions qu’est construit ce livre. La réalité vivante du travail a tendance à se dérober. Les mutations technologiques, les nouvelles techniques de management modifient son contenu. La précarité s’est installée, la rentabilité financière à court terme a imprégné les manières de s’organiser. Mais la résistance des salariés soucieux de bien faire leur travail a mis en évidence les dysfonctionnements générés par des stratégies incapables de répondre à leurs exigences d’être écoutés et reconnus. De nouveaux leviers d’action apparaissent: valorisation des métiers, prévention des accidents du travail et des maladies qu’il génère, création de solidarités avec des salariés précaires et isolés, démonstration de l’utilité de postes qu’une direction veut supprimer afin d’empêcher des licenciements… Autant de perspectives pour un mouvement syndical qui peut ainsi accompagner et amplifier les initiatives des salariés afin de les rendre efficaces.
Cet ouvrage, fruit d’une démarche de recherche de la CGT sur le thème «Transformation du travail et émancipation », a été coordonné par Catherine Guaspare, sociologue, ingénieure d’études au CNRS, et Jacques Léger, ancien secrétaire général de l’Union départementale CGT de l’Essonne, coordinateur du comité de pilotage de cette recherche.
BONGIORNO Yves, LE DUIGOU Jean-Christophe, MANSOURI-Guilani, NATON Jean-François, NÉDÉLEC Catherine – LEPAON Thierry (Préf.)
2013 septembre
22 x 15,5 cm, 176 p.
Editions de l’Atelier / Editions ouvrières
Mots-clés : Autonomie, Flexibilité, Précarité, Subordination, Temps, Travail
2012 • CINGOLANI Patrick (dir.) - Isabelle Berrebi-Hoffmann, Paul Bouffartigue, Sylvie Célérier, Philippe Fâche, Dominique Glaymann, John Krinsky, Michel Lallement, Chantai Nicole-Drancourt, Laurence Roulleau-Berger, Maud Simonet, Mathias Waelli.
Cote : CING
Nous sommes à un tournant. Les mesures qui pouvaient apparaître comme des acquis sociaux inscrits dans une histoire revendicative de longue durée, tels la réduction du temps de travail ou le déclin du modèle disciplinaire dans la vie professionnelle et dans les carrières, ont tendance à s’inverser en leur contraire. L’obsession d’une rentabilité à court terme imposée par les marchés financiers et les actionnaires, l’intensification du travail, l’organisation flexible de la production provoquent la perte d’expérience et des savoir-faire, la remise en cause des confiances et des sécurités instituées dans les entreprises. L’imposition d’un régime temporel incertain multiplie les charges psychiques qui pèsent sur le travailleur et dégradent sa vie privée beaucoup moins stable que par le passé. En analysant les tensions provoquées par la flexibilité, les formes de captation du temps libre par le temps de travail, les auteurs interrogent les limites entre subordination et loisir et les débordements de la sphère privée par la sphère professionnelle. La modulation du temps professionnel, l’autonomie, l’affirmation d’activités hors travail ne sont-elles pas tout à la fois les ressorts de nouvelles constructions de soi que de nouveaux assujettissements ?
CINGOLANI Patrick (dir.) – Isabelle Berrebi-Hoffmann, Paul Bouffartigue, Sylvie Célérier, Philippe Fâche, Dominique Glaymann, John Krinsky, Michel Lallement, Chantai Nicole-Drancourt, Laurence Roulleau-Berger, Maud Simonet, Mathias Waelli.
2012
17 x 11 cm, 248 p.
Éditions érès
Mots-clés : classes sociales, Qualification, Travail
2012 juin - (1956 1° édit.) • NAVILLE Pierre - SÉHILI Djaouida et ROZENBLATT Patrick (Préf.)
Cote : NAVI
En 1956, Pierre Naville écrit Essai sur la qualification du travail, ouvrage fondamental pour qui veut comprendre ce qui se joue, d’une part dans les processus de mise en valeur ou de dévalorisation du travail et, d’autre part dans la constitution des hiérarchies professionnelles et salariales. Cinquante-six ans se sont écoulés sans que, sur le fond des enjeux de société autant que sur la méthode, l’«Essai» n’ait pris une seule ride. Bien au contraire, alors même que le langage de la logique de compétence est devenu dominant et que le travail industriel et machinique côtoie désormais des formes d’organisation du travail alors inexistantes, les analyses de Pierre Naville permettent toujours de penser et de comprendre les modalités de négociation de la qualification et de la valeur du travail. À dessein, il déconstruit les énoncés d’évidence qui, sous couvert des catégories et des mesures statistiques envisagées comme objectives, autorisent finalement à ne pas remettre en cause les inégalités hiérarchiques. Il nous interpelle sur le sens des arguments retenus pour qualifier ou disqualifier le travail et insiste sur l’importance que revêtent la formation et le prestige social dans la constitution des échelles de valeur. D’une écriture claire et directe, sans langage expert codé, l’« Essai » offre ainsi la possibilité de comprendre le niveau de reconnaissance attribué à son activité professionnelle. Au-delà du plaisir de sa lecture, ce livre est un outil de prise de conscience pour qui se propose de réfléchir et d’agir sur la justice des hiérarchies sociales. Enfin, il représente pour plusieurs disciplines universitaires, notamment la sociologie du travail, et leurs enseignements, un support pédagogique exemplaire et essentiel, véritable petit manuel d’apprentissage pour les étudiants. Pierre Naville (1904-1993). Du surréalisme à la sociologie du travail, Pierre Naville a eu un engagement constant à vouloir penser, réfléchir et agir pour la transformation révolutionnaire des rapports sociaux liant les hommes entre eux. En France, comme fondateur de la sociologie du travail, il est au travers de ses publications celui qui, par sa pensée critique et dialectique, permet d’échapper aux illusions de la révolution technologique, notamment celles de l’automation, comme œuvrant mécaniquement à l’émancipation des travailleurs, alors même qu’elles peuvent contribuer à renforcer les formes de l’« esclavage moderne ».
NAVILLE Pierre – SÉHILI Djaouida et ROZENBLATT Patrick (Préf.)
2012 juin – (1956 1° édit.)
21 x 13 cm, 180 p.
Syllepse
Mots-clés : Entreprise, Santé, Syndicalisme, Travail
2011 • LANGLET Denis - LE GARREC Jean (préf.)
Cote : LANG
Fatigue, stress, surmenage, manque de considération et de reconnaissance, promesses d’augmentation et d’évolution non tenues, ces trente dernières années les conditions de travail de millions d’hommes et de femmes ont été bouleversées. L’individualisation a remplacé le travail collectif. La mise en compétition des salariés a chassé la solidarité déjà fragile. La réussite individuelle a été récompensée. La surcharge de travail est appelée « défi », « challenge ». Dans cette ambiance, faire preuve d’indépendance d’esprit est suspect. Les nouvelles méthodes de gestion engendrent une dureté et une déshumanisation des relations de travail. Il a fallu un siècle de luttes syndicales et de combats politiques pour encadrer les conditions de travail et protéger les salariés. Mais rien n’est jamais conquis durablement, tout est rapport de force syndical et politique. Aujourd’hui, la domination totale de la finance rend l’action difficile. La rapacité est devenue priorité. Guizot disait « enrichissez-vous ». Il faudrait dire « goinfrez-vous ». La course au profit aboutit à une logique de création de capital par destruction d’emplois. Le marché détruit l’emploi. OSONS LE DIRE!
Denis LANGLET, syndicaliste, élu du personnel pendant près de 30 ans dans un grand groupe industriel international, est aussi membre du Réseau de recherche sur l’innovation. Auteur de L’Industrie dans la tourmente de la finance (2008) et de L’économie en ruine ou la fin d’une histoire (2010).
LANGLET Denis – LE GARREC Jean (préf.)
2011
176 x 12 cm, 80 p.
Bruno Leprince