Mots-clés : Algérie, colonialisme, Etudiants, Syndicat, UNEF
2012 • ORKIBI Eithan. Préface de Gilles Manceron
Cote : ORKI
Le 1er novembre 1954, éclate l’insurrection algérienne qui allait mener le pays à l’indépendance. Dès 1956 l’Union. nationale des étudiants de France (UNEF) bascule dans l’opposition à la politique gouvernementale en Afrique du Nord et dans la lutte contre la guerre coloniale. L’équipe dirigeante du syndicat entend renouer avec l’esprit et la lettre de la « charte de Grenoble » qui avait refondé le syndicalisme étudiant à la Libération. Voulant se porter à «l’avant-garde de la jeunesse française», soucieuse de maintenir les relations entre étudiants des deux côtés de la Méditerranée et de « défendre la liberté contre toute oppression », l’organisation étudiante va s’engager de plus en plus sur ce terrain et gagner, voire entraîner, une grande partie du mouvement syndical dans ce sens. Comment cette évolution d’une action strictement corporative vers une implication concrète dans la vie de la cité se manifeste-t-elle dans la presse, les résolutions, le vocabulaire de l’organisation étudiante? Quelles valeurs et quelles visions de la société et du mouvement étudiant se donnent à voir dans cette production textuelle? Fondé sur l’analyse des archives et notamment de la presse de l’UNEF et de ses associations générales, ce livre s’approche au plus près de la réalité d’un mouvement étudiant qui dynamise l’opposition à la guerre coloniale, coordonne l’action collective et qui devient une force à part entière du mouvement social.
Eithan Orkibi est maître de conférences au département de sociologie et d’anthropologie au Centre universitaire d’Ariel (Israël). Il est membre du groupe de recherche ADARR (Analyse du discours, argumentation et rhétorique) de Tel-Aviv et du Germe.
ORKIBI Eithan. Préface de Gilles Manceron
2012
21 x 15 cm, 302 p.
Syllepse
Mots-clés : CGT, Comités d’entreprise, Culture, Décolonisation, femmes, Sécurité Sociale, Syndicat, UNEF
2005 • É. BRESSOL, M. DREYFUS, J. HEDDE, M. PIGENET dir. -
Cote : CGT
Propices aux polémiques et à la caricature, les années 1950 sont au nombre des périodes encore mal connues de l’histoire de la CGT. Le Centre d’histoire sociale du XXe siècle et l’Institut CGT d’histoire sociale ont uni leurs compétences afin de mieux comprendre ce que fut la Confédération en ces temps difficiles. Tel était l’objet du colloque tenu en novembre 2005 dont rend compte le présent ouvrage. Durant la guerre froide, le poids du parti communiste a très fortement pesé sur la vie de la Confédération. Aussi importait-il de s’interroger sur les conséquences, directes ou non, de cette relation sur l’attitude cégétiste, qu’il s’agisse de son opposition aux gouvernements ou au patronat, de la lutte pour la paix et contre les guerres coloniales. Les auteurs s’intéressent au fonctionnement de la CGT, son « gouvernement », ses cadres et ses militants. Ils mettent en lumière les pratiques consécutives à l’engagement de la CGT dans la gestion des comités d’entreprise et de la Sécurité sociale. L’ouvrage traite encore des débats qui l’ont traversée : paupérisation, planification, stratégie syndicale internationale, relations avec les autres confédérations françaises, etc. Au fil d’études spécifiques menées à différentes échelles – locales, départementales, professionnelles -, les travaux soulignent la grande diversité des comportements cégétistes. Ils font enfin une large place aux militants et, plus précisément, aux militantes dont le rôle grandit durant la décennie. Loin de toute vision unilatérale ou réductrice, le présent ouvrage restitue pour la première fois l’histoire de la principale organisation syndicale française saisie au début des Trente Glorieuses.
Élyane BRESSOL est secrétaire général de l’Institut CGT d’histoire sociale. Michel DREYFUS est historien, directeur de recherches au CNRS. Joël HEDDE est président de l’Institut CGT d’histoire sociale. Michel PIGENET est professeur à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne.
É. BRESSOL, M. DREYFUS, J. HEDDE, M. PIGENET dir. –
2005
24 x 15,5 cm, 488 p.
Presses Universitaires de Rennes
Mots-clés : syndicalisme étudiant, UNEF
19 Juin 1980 • Luc Douillard, Joël Barthélémy
Les 3, 4 et 5 Mai, se tenait à Nanterre un congrès de réunification de l’UNEF.
Le congrès de Nanterre s’est ouvert sur les résultats des votes des congrès locaux de réunification. Une nette majorité a été donnée pour le bureau national de l’UNEF Unité Syndicale (59%), 14% pour le bureau du MAS, 26% pour un texte présenté par les minorités des deux syndicats. On pourra déplorer que les étudiants du PSU n’aient pas eu une présence plus éclatante à ce congrès. Joël Barthélémy pour le secteur Jeunes regrette également la discrétion des étudiants PSU lors des grèves à Grenoble, Caen, Rennes, Jussieu et affirme que le mouvement étudiant comme le mouvement ouvrier ne peuvent imposer l’auto-organisation en permanence et doit se donner les moyens d’étendre les luttes. Pour lui, il est nécessaire d’avoir une structure qui assure la continuité des luttes, leur coordination et qui défende en permanence les intérêts des étudiants. Les deux UNEF, l’une stalinienne et sectaire, l’autre dominée par des bureaucrates pour qui la fin justifie les moyens, sont des caricatures de syndicats. Il faut que se développe un courant syndical autogestionnaire, luttant par le contrôle étudiant, pour une autre université. Il souhaite qu’un vrai débat sur ces questions s’ouvre.
Mots-clés : Gauche, Mai 68, Militantisme, Syndicalisme, UEC, UNEF
1974 • MAUPEOU-ABBOUD Nicole de
Cote : MAUP
Comment s’est forgé, au long des années 60, le mouvement étudiant qui allait jouer un rôle actif en mai-juin 1968 et contribuer à un ébranlement institutionnel et social remarquable ? Une recherche sur ce passé n’a pas seulement un intérêt historique s’il est vrai qu’aujourd’hui, ni les groupes politiques, ni les syndicats étudiants ne parviennent à mobiliser durablement une base étudiante pourtant plus menacée que jamais et aussi sensible qu’hier à la conjoncture politique et sociale. Ce livre, qui s’appuie sur un nombre important de documents et de témoignages de militants, montre comment, au travers d’une série d’étapes, d’essais et d’erreurs, de périodes de flux et de reflux, un mouvement inédit prit forme, dont la logique est évoquée par le titre : « Ouverture du ghetto étudiant ». Cette formule vise à rendre compte de trois éléments de transformation : l’abandon, par les militants, de leur rôle traditionnel d’intellectuels-politiciens ; leur renonciation à la notion d’intérêts proprement étudiants à défendre dans le cadre d’un syndicat ; enfin leur volonté de conserver, tout en les partageant avec les travailleurs, les pratiques de critique du savoir et de lutte idéologique auxquelles ils s’étaient entraînés depuis plusieurs années dans le cadre de leurs études à l’université. NICOLE de MAUPÉOU-ABBOUD Chargée de recherches au C.N.R.S., l’auteur qui participe au groupe de sociologie du travail a publié en 1968 une étude très remarquée sur les jeunes ouvriers de la Région parisienne : « Les blousons bleus » (Armand Colin).
MAUPEOU-ABBOUD Nicole de
1974
21,5 x 13,8 cm, 388 p.
Anthropos