Le siècle soviétique

Mots-clés : Bureaucratie, Collectivisation, KGB, Kroutchev, Lénine, Staline, URSS

2003 • LEWIN Moshe

Cote : LEWI

L’URSS n’est plus. Pourtant, son histoire nous concerne toujours, aujourd’hui plus que jamais. Une histoire longtemps impossible à écrire, non seulement faute de documents fiables, mais aussi parce qu’elle a été au cœur d’affrontements idéologiques qui, entre réquisitoire et apologie, ont largement contribué à occulter les soixante-quinze années qu’a duré le régime soviétique. Il y a peu, l’ouverture des archives a de nouveau rendu possible cette entreprise. Dans Le Siècle soviétique, Moshe Lewin s’attache à cerner ces années dans toute leur complexité. Multipliant les éclairages – démographie, économie, travail, culture, camps et répression -, il nous conduit dans les « entrailles » d’un système encore largement méconnu et bouscule les idées reçues sur les dirigeants, le parti-État ou encore la bureaucratie, pieuvre tentaculaire qui détenait le véritable pouvoir. Histoire sociale de l’URSS, Le Siècle soviétique montre que, même aux pires heures de la dictature stalinienne, la société a conservé, par de multiples biais, une certaine autonomie. Profondément rurale au début de la période, elle a aussi connu de gigantesques bouleversements, devenant en quelques décennies une société moderne à dominante urbaine. Aux antipodes d’une histoire linéaire, ce livre permet de prendre toute la mesure des continuités et des ruptures qui mènent, à travers un cheminement complexe, de la révolution fondatrice d’octobre 1917 à l’implosion finale, en passant par la dictature stalinienne et les impossibles réformes des années khrouchtchéviennes.
Né en 1921, Moshe Lewin a été, entre 1978 et 2000, professeur d’histoire à l’université de Pennsylvanie (États-Unis). Parmi ses ouvrages traduits en français : Le Dernier Combat de Lénine (Minuit, 1967), La Formation du système soviétique (Gallimard, 1987).

LEWIN Moshe
2003
23,5 x 15,3 cm, 526 p.
Fayart / Le Monde diplomatique

Pouvoirs et société en Union soviétique

Mots-clés : Etat, pouvoir, Russie, Société, Travail, URSS

2002 • DEPRETTO Jean-Pail (Dir.) - A.I. Andreev, L.I. Borodkin, K. Clément, J.-P. Depretto, V. Garros, P. Holquist, J.I. Kirianov, M. Mespoulet, N. Moine, E.À. Osokina, S. Plaggenborg.

Cote : DEPR

Depuis le début des années 1990, notre lecture de l’histoire soviétique s’est trouvée profondément modifiée, d’abord par l’ouverture des archives soviétiques aux chercheurs, ensuite par la mise en œuvre de nouveaux questionnements. Resté jusque-là largement inaccessible au public français, ce renouvellement historiographique est au centre du présent ouvrage. Jean-Paul Depretto, maître de conférences à l’Université de Toulouse, a ainsi réuni les contributions d’auteurs français, russes, américains et allemands autour du thème de la confrontation entre les différentes formes du pouvoir soviétique et la société de l’entre-deux- guerres. Un des principaux mérites de ces travaux est de mettre en scène des groupes sociaux concrets, bien loin des catégories abstraites servant officiellement à décrire la société, tels que les statisticiens d’une province russe ou les marchands à la sauvette d’un quartier de Moscou. D’autre part, les récits de pratiques excluent un rapport univoque de domination de l’Etat-Parti sur la société, tout en montrant son omniprésence : les diverses formes du pouvoir politique sont intégrées à l’étude de la société elle-même ; ensuite, la société soviétique, dans ses diverses composantes, apparaît bien loin d’être passive et atomisée. Russie – Le retour, du fait d’initiatives locales, au rationnement à la fin des années 1930, la rédaction de journaux intimes, l’envoi aux autorités locales de lettres de particuliers contestant les décisions d’exclusion du corps civique, en sont autant d’illustrations et constituent les points d’ancrage d’une nouvelle réflexion sur le fonctionnement du régime soviétique, au moins dans ses premières décennies.

DEPRETTO Jean-Pail (Dir.) – A.I. Andreev, L.I. Borodkin, K. Clément, J.-P. Depretto, V. Garros, P. Holquist, J.I. Kirianov, M. Mespoulet, N. Moine, E.À. Osokina, S. Plaggenborg.
2002
24 x 14,8 cm, 208 p.
Éditions de l’Atelier/Éditions ouvrières

Le siècle des communismes

Mots-clés : Chine, Communisme, Fascisme, femmes, Intellectuels, Internationale, Ouvriers, Paysans, PCF, PCI, Socialisme, Staline, URSS, Vietnam

2000 • Alain Blum, Pierre Brocheux, Michel Dreyfus, Sabine Dullin, Donald Filtzer, René Gallissot, Bruno Groppo, Wendy Goldman, Peter Holquist, Claudio Sergio Ingerflom, Roland Lew, Michaël Lowy, Frédérique Matonti, Claude Pennetier, Bernard Pudal, Gabor T. Rittersporn, Lewis Sigelbaum, Rémi Skoutelsky, Brigitte Studer, Antony Todorov, Jean Vigreux, Lynne Viola.

Cote : COMM

Le communisme a traversé et marqué profondément l’histoire du XXe siècle. Funeste production de l’imaginaire pour certains (Furet), entreprise essentiellement criminogène pour d’autres (Le livre noir du communisme), le communisme est une réalité autrement plus complexe. L’heure est venue d’interprétations plus distanciées et plus lucides. Les contextes différents dans lesquels le communisme s’est développé, les investissements militants multiples dont il fit l’objet, les contradictions qui le caractérisent, expliquent l’extraordinaire diversité et l’ambivalence du communisme. Participant aux luttes libératrices du XXe siècle, offrant aux classes populaires des voies d’accès à la vie politique, d’un côté, il se singularise aussi, d’un autre côté, par le recours à de multiples formes de violence physique et symbolique. Toute la difficulté – et l’enjeu de ce livre – est de penser ensemble ces dimensions contradictoires. Une équipe internationale d’une vingtaine d’universitaires, historiens, politologues, sociologues, propose dans cet ouvrage une somme d’analyses et de synthèses, d’une grande lisibilité, nourries par la consultation d’archives longtemps inaccessibles.
Cet ouvrage a été dirigé par une équipe de sept chercheurs : Michel Dreyfus (CNRS), Bruno Groppo (CNRS), Claudio Sergio Ingerflom (CNRS), Roland Lew (Université Libre de Bruxelles/EHESS), Claude Pennetier (CNRS), Bernard Pudal (Université de Montpellier), Serge Wolikow (Université de Bourgogne). Les auteurs : Alain Blum, Pierre Brocheux, Michel Dreyfus, Sabine Dullin, Donald Filtzer, René Gallissot, Bruno Groppo, Wendy Goldman, Peter Holquist, Claudio Sergio Ingerflom, Roland Lew, Michaël Lowy, Frédérique Matonti, Claude Pennetier, Bernard Pudal, Gabor T. Rittersporn, Lewis Sigelbaum, Rémi Skoutelsky, Brigitte Studer, Antony Todorov, Jean Vigreux, Lynne Viola.

Alain Blum, Pierre Brocheux, Michel Dreyfus, Sabine Dullin, Donald Filtzer, René Gallissot, Bruno Groppo, Wendy Goldman, Peter Holquist, Claudio Sergio Ingerflom, Roland Lew, Michaël Lowy, Frédérique Matonti, Claude Pennetier, Bernard Pudal, Gabor T. Rittersporn, Lewis Sigelbaum, Rémi Skoutelsky, Brigitte Studer, Antony Todorov, Jean Vigreux, Lynne Viola.
2000
24 x 16,5 cm, 542 p.
Editions de l’Atelier

Rapports secrets soviétiques. La société russe dans les documents confidentiels 1921-1991

Mots-clés : Camps, Dissidence, Religion, URSS

1994 • WERTH Nicolas, MOULLEC Gaël

Cote : WERT

Nicolas Werth et Gaël Moullec ont su saisir l’instant, entre la fin de la fermeture absolue des archives et leur communication réglementée, pour accéder aux sources les plus fermées de l’État soviétique, les fonds des archives du Comité central, des Archives d’État, des Archives centrales du Parti. Dans la masse des documents qu’ils ont pu consulter et ont été autorisés à photocopier et à publier, ce sont les rapports internes de la bureaucratie soviétique sur ce que l’on pourrait appeler l’« état de l’opinion » qui leur ont paru les plus riches et les plus parlants ; les plus susceptibles de constituer un corpus cohérent ; les plus urgents aussi à mettre au jour pour saisir les relations entre l’État-Parti et la société russe, ses réactions ou son absence de réactions. Dans cette « civilisation du rapport », la note interne reste en effet la principale source d’information non officielle, quelle que soit pour l’historien sa difficulté d’interprétation. Adressés aux membres de l’appareil dirigeant, au Centre, à Moscou, c’est-à-dire au Comité central, au Soviet suprême, au gouvernement ou aux responsables des ministères, ces rapports proviennent principalement de la police politique (O.G.P.U., N.K.V.D., M.G.B., K.G.B.), des instructeurs du Comité central envoyés en inspection dans les provinces, de l’appareil central du Parti et des ministères. Ils jettent une lumière neuve et crue sur les agitations ouvrières et les résistances du monde paysan, sur les rapports du pouvoir et de la religion, sur la connaissance des « affaires » et de l’étranger, sur la dissidence comme sur une masse d’événements plus ou moins connus ou occultés. Ils apportent des précisions chiffrées sur une quantité de problèmes controversés, en particulier l’univers concentrationnaire. Sur longue durée, ils révèlent aussi bien les permanences des comportements sociaux que la complexité des mécanismes du pouvoir. Nicolas Werth, né en 1950, est chargé de recherches au C.N.R.S. Il est notamment l’auteur de Être communiste en U.R.S.S. sous Staline (coll. « Archives », Gallimard-Julliard, 1981), La Vie quotidienne des paysans russes de la Révolution à la collectivisation (Hachette, 1984), Les Procès de Moscou (Complexe, 1987), Histoire de l’Union soviétique (P.U.F., 1992). Gaël Moullec, né en 1962, vient d’être nommé directeur du Collège universitaire français de Saint-Pétersbourg. Il achève une thèse de doctorat sur les cadres du Parti communiste soviétique dans les années 1930.

WERTH Nicolas, MOULLEC Gaël
1994
24 x 15,3 cm, 700 p.
Gallimard

1 2 3 4 23