Mots-clés : Vietnam
9 Octobre 1969
La durée de la guerre et les horreurs commises par l’armée américaine encouragent tout acte d’indiscipline des soldats. Au-delà des refus individuels de participer à cette guerre dans les années 65-66 on assiste aujourd’hui à un mouvement de masse d’opposition à l’intérieur de l’armée. Des syndicats se forment et revendiquent au nom des soldats. L’American Servicemen’s Union (l’A.S.U.) est une tentative pour donner voix au G.I. et leur permettre de s’exprimer sur les injustices si fréquentes au sein de la machine militaire. Le syndicat revendique sur 8 points fondamentaux. Ils demandent la suppression du salut hiérarchique sur commande, un contrôle sur la nomination des chefs, l’égalité raciale, le contrôle des hommes de troupes lors des décisions des Cours martiales, un salaire fédéral minimum, la libre expression politique et le droit d’association, le droit d’accord collectif et surtout le droit de désobéissance. « The Bond » est le journal des militaires écrit par et pour les G.I.’s
Mots-clés : Littérature, Vietnam
9 Octobre 1969 • Michèle Descolonges
« Ni endoctrinement aride, ni roucoulades »
A travers une civilisation différente, un mode de vie et de pensée différentes des nôtres, la littérature vietnamienne nous touche. En faisant la part du rêve et de la réalité, elle permet à des hommes de s’y refléter sans « endoctrinement aride » et sans « roucoulades », elle leur donne la dynamique qui les force à avancer. Le Vietnam est en guerre depuis si longtemps qu’il n’y a pas d’oeuvre qui n’y fasse allusion de près ou de loin. Sous les formes orale, chantée ou écrite, la littérature est un art populaire au Vietnam. Elle est réaliste et optimiste. Les héros de la littérature vietnamienne poursuivent un but, le temps et la durée sont des instruments dont ils utilisent les moindres parties et les moindres contradictions. Récits et poèmes nous en persuadent : les combattants vietnamiens connaissent une plénitude sans laquelle la résignation face aux envahisseurs se serait installée depuis longtemps.
Mots-clés : Vietnam
19 Septembre 1969 • Jean-Marie Vincent

La lutte d’Ho Chi Minh durant toute sa vie est celle du combat pour l’émancipation nationale des peuples colonisés ne pouvant être séparée du combat du prolétariat pour son émancipation sociale. Le P.S.U. témoigne son émotion et sa solidarité lors de son décès le 2 septembre 1969 par un télégramme adressé par Michel Rocard à la délégation de la R.D.V., en France. Dans les pays dominés par l’impérialisme, la lutte du peuple vietnamien a nourri la réflexion des révolutionnaires et a suscité de nouvelles énergies. Ho Chi Minh était très conscient des implications internationales des affrontements qui se déroulent dans son pays. Il a fait appel à la solidarité internationale, à la coordination entre l’action des mouvements de libération nationale et sociale des pays dits du tiers monde, à l’action du mouvement ouvrier des pays capitalistes développés et à l’action des pays non capitalistes (Chine et U.R.S.S.). La mort d’Ho Chi Minh est une grande perte pour son peuple mais le plus grand hommage qu’on peut lui rendre c’est de le considérer comme un combattant parmi d’autres.
Mots-clés : Vietnam
19 Juin 1969 • Pierre Gautier
Face aux tergiversations et aux manoeuvres à double sens de Washington, le F.N.L a réagi en créant le gouvernement révolutionnaire du Vietnam du Sud. Il s’agit là d’un acte d’une très grande portée puisqu’est ainsi affirmée par le le F.N.L. et ses alliés, la légitimité des aspirations révolutionnaires : indépendance, réforme agraire, droit à l’autodétermination, du peuple vietnamien. Aussi ce gouvernement est le seul représentant authentique du peuple du Vietnam du Sud.