Mots-clés : Armée, USA, Vietnam
1968
Cote : RUSS
Le Tribunal de Nuremberg avait été institué par les Alliés vainqueurs pour punir « les crimes contre l’humanité, c’est-à-dire l’assassinat, l’extermination, la réduction en esclavage, la déportation et tout autre acte inhumain commis contre toutes populations civiles, avant ou pendant la guerre, ou bien les persécutions pour des motifs politiques, raciaux ou religieux… » (Statut de Nuremberg, article 6). C’est par des condamnations réelles qu’il avait confirmé la fin de la terreur nazie sur l’Europe. Mais le peuple vietnamien, contre lequel de tels crimes sont commis, n’a pas de recours ; il n’attend son salut que de sa résistance, et le Tribunal Russell ne châtiera personne ; le génocide qui se commettait à l’heure de son verdict continue de se commettre impunément. Le but de ces travaux, c’est de faire que l’opinion publique comprenne que ce que les forces armées des U.S.A. accomplissent au Vietnam constitue bien un génocide selon le droit international. Et qu’elle réagisse.
1968
16,5 x 11 cm, 384 p.
Gallimard nrf idées
Mots-clés : Indépendance, Vietnam
27 Mars 1968 • Daniel Trégnier, Jean-Marie Vincent
Le départ du général Westmoreland, commandement en chef des troupes américaines au Vietnam, et sa nomination à la tête de l’état-major de l’armée de terre doit-il être interprété comme un échec de la politique militaire américaine ou comme un changement d’orientation ? Les soutiens à l’intérieur même du gouvernement Johnson commencent à s’effriter et il faut temporiser momentanément sur le terrain en laissant miroiter l’espoir d’un prochain règlement du conflit. Pour des raisons de prestige et de sécurité, la guerre du Vietnam est pour les américains la croisade anti-communiste. Pourtant refuser de reconnaître le F.N.L. comme préalable à l’arrêt des hostilités c’est faire fi des réalités politiques et militaires. Le Bureau National du PSU annonce le 4 avril que Johnson ne se représente pas à la présidence des Etats-Unis et décide l’arrêt des bombardements sur une partie du territoire du Vietnam. Ces changements d’attitude ne sont là que pour rassurer l’opinion américaine et internationale mais comme le précise Jean-Marie Vincent dans son éditorial la mobilisation contre la guerre au Vietnam est toujours d’actualité.
Mots-clés : Politique Économique, Vietnam
21 Mars 1968 • Jacques Malterre
Aujourd’hui, il n’y a plus de lien réel entre l’or et le dollar. La guerre au Vietnam a imposé d’énormes dépenses aux Etats-unis. Sans l’acceptation du dollar comme monnaie universelle, les Américains auraient du cesser la guerre ou la faire payer au peuple américain. Cette crise monétaire vient essentiellement du fait qu’il y a eu spéculation sur le prix de l’or en espérant que celui-ci serait augmenté dès que le dollar serait dévalué. La crise économique est doublée par une crise politique. La popularité de Johnson n’existe plus, de nouveaux candidats se présentent contre lui et une réelle inquiétude se fait sentir devant les mouvements de protestations contre la guerre et l’intégration des noirs américains. Il est temps pour la gauche de dire la vérité sur le contrôle nécessaire des capitaux et sur les dangers de toute spéculation financière. Il est temps de reconstituer un système de paiements internationaux qui ne devrait plus être sous la domination d’un seul pays.
Mots-clés : Vietnam
21 Mars 1968 • Jean-Marie Vincent
De la fin de la guerre à l’année 1964, la puissance impérialiste américaine semblait ne pas avoir de limites. L’Amérique pensait pouvoir contrôler la planète, dominer les chinois comme l’Union Soviétique. C’est cette optimisme qui peut expliquer leur attitude au Vietnam. Le gouvernement Johnson, à la suite de Kennedy pensait, qu’en y mettant les moyens militaires nécessaires, en intimidant la Chine et en pratiquant l’escalade, ils règleraient la question du Vietnam en quelques mois. Mais l’escalade ne conduisit pas aux résultats escomptés mais stimula au contraire la lutte du peuple vietnamien. La plus puissante armée du monde était mise à mal par un tout petit peuple déterminé. La crise du système monétaire international et du dollar, la montée de l’opposition à l’agression américaine dans le monde mettent en crise la stratégie globale des Etats-Unis, secouent leur système politique et multiplient les résistances à leur hégémonie. Il y a là pour le mouvement socialiste international une situation à exploiter. Il est temps de transformer la position difficile de l’impérialisme en une nouvelle ère de l’histoire du monde.