Mots-clés : Indépendance, Mouvements sociaux, Vietnam
12 Octobre 1967 • Jean-Claude Vessilier
Aussi bien dans le parti démocrate que dans le parti républicain, une opposition à la politique du Président Johnson au Vietnam se développe. Un large mouvement d’opposition à la guerre, débuté dés 1964 dans les universités américaines, s’affirme non seulement dans les milieux progressistes américains mais aussi dans une large majorité de la population. Le mouvement de révolte des Noirs américains et surtout le mouvement « Black Power » traduit, par sa condamnation de l’agression du Vietnam, une aspiration à la fin d’une injustice contre les peuples de la part du gouvernement américain. L’opposition à la guerre du Vietnam prend la dimension d’une crise politique et sociale majeure. Tous les peuples sont confrontés à la tentative de l’impérialisme américain d’exercer son hégémonie, à commencer par le peuple américain lui-même. La manifestation du 21 Octobre prouvera que notre solidarité à l’égard de la lutte du peuple vietnamien passe par le soutien à la résistance américaine à la guerre d’agression au Vietnam.
Mots-clés : Indépendance, Mouvements Etudiants, Vietnam
Octobre 1967 • Marc Heurgon
Du Vietnam aux Caraïbes, la puissance américaine a pris le relais des puissances coloniales et impose sa domination. Devant cette attaque généralisée, la réaction ne vient ni des forces socialistes dans les pays économiquement développés, ni des forces progressistes dans les pays du tiers monde. C’est à Hanoi et dans le maquis du Sud-Vietnam, sous les bombes et le napalm, qu’un petit nombre par leur courage et leur refus de tout compromis tiennent en échec les Etats-Unis. Le peuple vietnamien est devenu l’exemple du combat anti-impérialiste. La participation à la lutte implique une solidarité absolue avec les camarades qui au Vietnam, en Afrique ou en Amérique sont l’objet d’une agression de forme militaire. Ils sont seuls qualifiés pour déterminer les formes d’action, leurs objectifs et les sacrifices qu’ils doivent pouvoir consentir. C’est cette solidarité que les E.S.U et les militants du P.S.U. affirmeront les 17 et 21 Octobre et qu’ils proclameront l’unité du combat anti-impérialiste. Mais c’est aussi dans cet esprit que les forces anti-impéralistes exigeront le non renouvellement de l’alliance avec l’O.T.A.N
Mots-clés : Indépendance, Vietnam
21 Septembre 1967 • Pierre Naville
Le Front National de Libération (F.N.L.) du Sud-Vietnam vient de publier un nouveau programme politique adopté par un congrès extraordinaire. Il affirme sa détermination de vaincre, militairement, politiquement et socialement, en exigeant l’autodétermination du peuple vietnamien. Le F.N.L. affirme trois positions essentielles : mener la guerre de libération contre les Américains à son terme, unir toutes les couches sociales du Vietnam contre l’agresseur étranger, et réaliser des réformes sociales qui permettront la réunification du pays. Le F.N.L. se déclare comme « unique représentant authentique du Sud-Vietnam ». Son programme développe également un programme économique et social de transition qui vise à renverser l’administration à la solde des américains. Il demande l’édification d’une économie indépendante et souveraine. Ce programme est une réponse à tous ceux qui cherchent un compromis et qui montre la volonté des vietnamiens de prendre en mains les destinées du pays.
Mots-clés : Indépendance, Mouvements sociaux, Vietnam
22 Juin 1967 • Jean Rabart
Des mouvements et actions de soutien au peuple vietnamien sont de plus en plus nombreux en Europe. Le Tiers-monde lui, se tait ou se contente, faiblement, de désapprouver. Pourtant chacun sait que tous ces pays, qui sont toujours exploités, dont les pouvoirs sont amputés et qui sont obligés de quémander des aides pour pouvoir développer leur économie, sont tout à fait solidaires des vietnamiens. Malheureusement, Il n’y a pas de troisième voie pour ces pays qui ne peuvent s’affranchir réellement de toute domination et exploitation de la part des pays développés. La France a dans ce contexte une position ambigüe. Le Général de Gaulle passe pour « le champion du Tiers-monde » mais la décolonisation, au-delà des discours, n’a pas oublié les intérêts français. L’attitude de la France est identique à celle des U.S.A. . L’analyse objective de ce génocide met en cause bien d’autres pays que les U.S.A.