Energie nucléaire, une bataille politique

Mots-clés : Armée, front autogestionnaire, Politique énergétique, Répression

22-30 Mars 1975 • Michel Mousel, Jacques Thibault

Le choix de l’énergie nucléaire est un choix politique. Tout est fait comme s’il n’y avait pas d’autres solutions alternatives au nucléaire. Aucune étude sérieuse et approfondie n’est faite sur les énergies de substitution : géothermie, schistes bitumeux, énergies solaires ou éoliennes. Par ailleurs le choix de l’énergie nucléaire est un risque de militarisation de la société avec l’extension du contrôle militaire sur les activités civiles. C’est aussi le choix d’un type de croissance économique dans un système capitaliste. Pour la reconquête de l’information pour tous, le PSU ouvre le débat en collaboration avec les Amis de la Terre et propose un grand rassemblement les 26 et 27 avril à Paris, avec une manifestation, un meeting et six heures de discussion et de réflexion sur les problèmes de l’énergie.

Energie nucléaire, des risques pour 24 000 ans

Mots-clés : centrales nucléaires, Écologie, Politique industrielle

15 Mars 1975 • Michel Mousel

Le choix de l’énergie nucléaire par le gouvernement a précédé la « crise énergétique ». Ce choix est avant tout économique et permettra à l’industrie française de conquérir des marchés non seulement en vendant des centrales mais aussi en en assurant la maintenance. Pourtant les risques de l’industrie nucléaire existent tant du côté du fonctionnement des centrales que dans celui de l’élimination des déchets sans oublier la menace contre l’équilibre climatique et écologique. Les 22 et 23 Février 1975, lors de la dernière session de la Direction Politique Nationale, le PSU a décidé de s’engager au plan national contre le programme français de constructions de centrales nucléaires. Cette décision ouvre une lutte écologique aux dimensions politiques. S’il faut de l’électricité, la question du nucléaire peut être remplacée par une autre réflexion sur l’organisation économique mondiale.

Une centrale à Braud et Saint Louis

Mots-clés : Mouvements sociaux, Politique énergétique

3-8 Février 1975 • Section PSU de Royan

« Des asperges…au nucléaire »

En décembre 1973, le préfet de la Gironde annonce l’installation d’une centrale à Braud et Saint Louis, petit village de 1041 habitants, sur la rive droite de la Gironde, au nord de Bordeaux et à 70 kilomètres de Royan. Dés juillet 1974, les agriculteurs de la région s’organisent et forment le SYDAM (Syndicat de défense des agriculteurs menacés). Ils mobilisent toute la région contre la politique énergétique du gouvernement. Les élus municipaux des communes environnantes, les paysans et les ostréiculteurs du bassin de Marennes Oléron unissent leurs forces contre le projet. Le maire de Royan, de Lipkowski, ancien ministre UDR du cabinet Messmer dénonce publiquement la politique du fait accompli de l’administration. Le 15 janvier, un arbre de vie est planté à l’endroit des forages par les 3000 opposants venus des quatre coins de la Gironde. Le mouvement populaire qui se développe ne répond pas encore aux questions que se posent les militants du PSU de Royan engagés dans cette action anti-nucléaire. Le passage du social au politique est long et le refus d’accepter ce type de production implique nécessairement la prise du pouvoir par les travailleurs.

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