Une délégation des étudiants de la Fédération des Groupes d’Études de Lettres (F.G.E.L.) était au Congrès de Dijon. Leur Président, Antoine Griset donne son point de vue sur le Congrès.
Point sur la situation des revendications dans les usines de Sud-Aviation à St Nazaire et des grèves dans les différents secteurs. Les revendications sont aujourd’hui sans suite ou partiellement satisfaites au détriment de la perte d’avantages acquis. Les actions revendicatives sont menées dans l’unité syndicale et le front des travailleurs est très uni.
A Grenoble, la direction de l’entreprise Neyrpic, qui fabrique essentiellement du matériel hydraulique, a dénoncé un contrat sur la progression des salaires. Toute la ville y compris l’Université a soutenu les grévistes de l’entreprise. Pierre Belleville analyse comment le front socialiste, à travers l’unité des syndicats, des ouvriers et des étudiants, s’est réalisé autour de cette grève et comment, sur la base de luttes partielles, des revendications fondamentales concernant la structure et la démocratie dans l’entreprise ont été mises en avant.
Tribune Socialiste lance une série d’article intitulés : « l’Algérie à l’heure du choix ». Ces articles interrogent la situation du pays. Celui-ci tente d’expliciter l’état d’esprit des européens. Les algériens vivent dans un État qui entre dans sa deuxième année d’indépendance. Ils expérimentent une réalité complexe dont il est difficile de prédire l’avenir. Si certains européens sont restés en Algérie et côtoient les musulmans il n’en n’est pas de même pour « les pieds noirs » qui se sont battus aux côtés de l’O.A.S. et qui regretteront encore longtemps l’ Algérie française et dénoncent l’attitude de l’armée française qu’il considère comme une trahison. Si l’enthousiasme populaire est présent, si la soif d’apprendre est grande, il n’en reste pas moins des traces lourdes d’incompréhension et d’interprétation individuelle de la guerre.