Mots-clés : Économie
Mai 2013 • Philippe Brachet
« Keynes est plus actuel que jamais, mais la plupart des Français l’ignorent parce qu’ils ont peu de culture économique (surtout anglo-saxonne, repoussée comme libérale) et que ceux auxquels son nom évoque quelque chose l’identifient avec la dépense publique à tout va. Aujourd’hui, l’information se réduit pour l’essentiel aux médias qui la condensent « en petites phrases ». Dés lors, le débat public devient simpliste et relève de la pensée « binaire » : « êtes-vous pour la croissance ou l’austérité ? » « libéral ou de gauche » ? pour ou contre la confrontation avec « l’Allemagne de Merkel ? »…Ces simplifications abusives empêchent tout dialogue ainsi que la réflexion personnelle. Mais pour les dépasser, il faut prendre le temps d’entrer dans les détails. Keynes est à la fois « libéral » et « de gauche », Britannique mais pas Anglais, partisan du rôle de l’État mais aussi de l’initiative privée. Il brouille donc le simplisme de la « pensée binaire » ! Dans les limites de cet article, il ne pourra s’agir que de poser les définitions et les arguments de base ».
Avril 2013 • Lettre ITS N°2
« Nos vies discount » est un documentaire (50 minutes, produit par amip-multimedia) dans l’univers du « pas cher », qui nous conduit en Irlande, en Allemagne et en Roumanie. Loin d’être des humanistes, les propriétaires des enseignes « low cost » exploitent leurs salariés et les délocalisent dans les pays d’Europe sans fiscalité sociale pour éviter de payer les charges, les retraites, la formation. Les tendances que Serge Mallet et Bernard Lambert décelaient dès 1964 dans l’évolution des modes de production et de consommation, l’introduction de l’automatisation, sont désormais la réalité d’aujourd’hui. Conclusion du reportage : Le discount n’est pas un modèle de croissance ; en fait il nourrit la crise.
xavier.carniaux@amip-multimedia.fr
Mots-clés : Enseignement - Réforme, plan Fouchet, Protection Sociale, sélection
Septembre 2012 • Daniel Richter
Daniel Richter n’a pas pu participer à l’écriture collective du livre « Au cœur des luttes des années soixante, les étudiants du PSU » publié en 2010 aux éditions PubliSud et propose de revenir plus particulièrement sur la place des étudiants en Sciences, notamment au moment de la réforme Fouchet et sur le congrès de l’U.N.E.F. d’avril 1966 à Grenoble, quelques mois avant la décision des E.S.U. de « prendre » la direction de l’U.N.E.F.. Il a été l’un des protagonistes de ce congrès de crise. Il explicite également les enjeux des élections MNEF entre 1963 et 1966.
Mots-clés : internationale étudiante, Mouvements Etudiants, Mouvements sociaux
Octobre 2007 • Gustave Massiah
Une déferlante commune, au-delà des spécifiés nationales
Mai 68 en France a été l’épicentre d’une période révolutionnaire qui a été largement mondiale. Il s’inscrit dans plusieurs temporalité ; Mai 1968 est d’abord un mouvement social et sociétal d’une exceptionnelle ampleur. Mai 1968 n’a pas éclaté par surprise dans un ciel serein. Dés avant le Mai français, des universités sont occupées dans de nombreux pays. Les débats et le renouvellement de la pensée sont engagés depuis 1960. C’est la forme de la convergence avec les luttes ouvrières qui va marquer le caractère emblématique de la situation française qui ne sera comparable de ce point de vue qu’au « mai rampant » italien. L’analyse de Gustave Massiah n’aborde le mouvement en France que par référence au mouvement international. Plusieurs parties de cet exposé (pp. 1 à 4 et 10 à 12) ont été rédigées pour l’introduction du Dictionnaire de Mai 68, dirigé par Jacques Capdevielle et Henri Rey, (Paris, Larousse, Mars 2008)