Mots-clés : Aménagement du territoire, Écologie, Mouvements sociaux, Nucléaire
8 Mars 1975 • Commission nationale agricole, G.Yverres,
Au Larzac, le pouvoir politique ne peut céder devant le mouvement anti-militariste. De leur côté, les paysans luttent contre la destruction organisée de leur territoire : expropriation, destruction des sites naturels, spéculation foncière…. Ils organisent la riposte en conséquence : rassemblement à Rodez le 14 Juillet 1972, marche sur Paris en tracteur en janvier 1973, rassemblement à Rajal del Corp en Août 1973, participation à la marche sur Lip le 29 septembre 1973, Fête des moissons en Août 75. Le Larzac est devenu le symbole de tous ceux qui luttent pour conserver leur emploi, pour vivre et travailler au pays. Dorénavant l’affaire Larzac est une affaire nationale, d’un côté l’inutilité totale et de l’autre la transformation en désert de tout le sud Aveyronnais sur fond de crise économique catastrophique pour cette région qui n’a pas pu s’adapter à cause de décisions prises par le pouvoir pour être présent sur le plan militaire.
Mots-clés : Mouvements sociaux, Politique énergétique
3-8 Février 1975 • Section PSU de Royan
« Des asperges…au nucléaire »
En décembre 1973, le préfet de la Gironde annonce l’installation d’une centrale à Braud et Saint Louis, petit village de 1041 habitants, sur la rive droite de la Gironde, au nord de Bordeaux et à 70 kilomètres de Royan. Dés juillet 1974, les agriculteurs de la région s’organisent et forment le SYDAM (Syndicat de défense des agriculteurs menacés). Ils mobilisent toute la région contre la politique énergétique du gouvernement. Les élus municipaux des communes environnantes, les paysans et les ostréiculteurs du bassin de Marennes Oléron unissent leurs forces contre le projet. Le maire de Royan, de Lipkowski, ancien ministre UDR du cabinet Messmer dénonce publiquement la politique du fait accompli de l’administration. Le 15 janvier, un arbre de vie est planté à l’endroit des forages par les 3000 opposants venus des quatre coins de la Gironde. Le mouvement populaire qui se développe ne répond pas encore aux questions que se posent les militants du PSU de Royan engagés dans cette action anti-nucléaire. Le passage du social au politique est long et le refus d’accepter ce type de production implique nécessairement la prise du pouvoir par les travailleurs.
Mots-clés : Aménagement du territoire, Écologie, Mouvements sociaux, Répression
25 Janvier 1975
« Larzac totes los que volon viure al pais »
Au Larzac, les paysans veulent vivre au pays mais l’enquête parcellaire destinée à permettre la vérification de la superficie des parcelles et de leur emplacement sur le cadastre avant l’expropriation a débuté. Après le rejet du recours des « 130 » paysans par le Tribunal Administratif de Toulouse, l’armée a repris des travaux d’aménagement pour montrer qu’elle est déterminée à obtenir l’extension des terres militaires. La « fête des moissons » marque la fin de l’information et de la popularisation du mouvement revendicatif. Une phase plus offensive commence et la construction sans permis de la bergerie de la Blaquière, le labour des terres de non résidents en décembre 1973, puis des terrains militaires cet été, comme l’occupation de Jaça Nova et des Truels signent la « saquatterisation du plateau » pour faire céder l’armée. L’affrontement devient direct. C’est dans le développement des luttes contre la liquidation économique, le chômage et l’exode que se manifeste une solidarité offensive. Une campagne de lutte organisée par le PSU, le PLC et Lutte Occitane est en place pour soutenir les paysans et faire reculer le pouvoir.