Mots-clés : Egalité, Féminisme, Mariage
Mai 2015 • GODIN Jean-Baptiste André (Présentation par Michel lallement)
Cote : GODI
Disciple de Charles Fourier, Jean-Baptiste André Godin (1817- 1888) est aujourd’hui célébré pour la création du Familistère de Guise en 1859 et de l’Association du capital et du travail en 1880. Davantage méconnus, ses écrits sont prolifiques. Ils abordent de nombreux aspects de la vie sociale, politique et économique, dont les relations entre les hommes et les femmes. Adressé aux législateurs, aux moralistes et aux futurs époux, « Sur le mariage » est un hymne à la liberté, une critique féroce d’une des plus anciennes conventions. Jean-Baptiste Godin ne s’embarrasse guère d’euphémismes : « Le mariage est un reste d’esclavage ». Implacable et d’une argumentation solide, « Sur le mariage » évoque l’héritage, le contrat de mariage et les enfants naturels. Jean-Baptiste Godin fait déjà écho à ce que l’on nommera ultérieurement la question de la femme, Ce texte incisif n’est pas qu’une réflexion sur les moeurs en une période chahutée par l’industrialisation. Il est aussi un plaidoyer, toujours d’actualité, en faveur d’une véritable égalité des droits entre les hommes et les femmes. Jean-Baptiste André Godin(1817 – 1888) est un industriel et philanthrope français, inspiré par le socialisme utopique et acteur du mouvement associationniste.
Michel Lallement est professeur de sociologie au Conservatoire national des arts et métiers (Paris) et membre du Laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie économique du CNRS.
GODIN Jean-Baptiste André (Présentation par Michel lallement)
Mai 2015
18 X 11 cm, 76 p.
Editions Dores et Déjà
Mots-clés : classes sociales, Edmond Goblot, Education, Héritage, Logique, Province
Avril 2015 • LALLEMENT Michel
Cote : LALL
Philosophe français spécialiste de logique, Edmond Goblot (1858-1935) est avant tout connu pour un essai de sociologie décapant, La Barrière et le Niveau (1925), qui pose pour la première fois les fondements d’une théorie de la distinction sociale. Délaissant l’analyse matérialiste des classes au profit d’une perspective culturelle originale, Goblot décrypte sans complaisance les moeurs de la bourgeoisie française, monde qu’il connaît d’autant mieux qu’il en est lui-même issu.
LALLEMENT Michel
Avril 2015
21,5 X 14,5 cm, 376 p.
Editions Les Belles Lettres
Mots-clés : Assistance, Différences, Echec, Evitement, Fragilité, Identité, Marginalité, Sociabilité, Travail, Travailleurs sociaux
2015 (1991 1° éd.) • PAUGAM Serge
Cote : PAUG
« Il est difficile d’écrire sur les pauvres et la pauvreté. Par sentimentalisme et mauvaise conscience, les sociologues produisent souvent un discours mi-descriptif, mi-militant, où le misérabilisme se mêle à la dénonciation. Prolongeant une intuition de Simmel, [Serge Paugam] a su construire son “objet scientifique” en remplaçant la catégorie ambiguë, issue du monde social, des “pauvres” par le concept analytique d’“assistés”», note Dominique Schnapper dans sa préface. Cet ouvrage, novateur lors de sa sortie en 1991, s’appuie sur une longue enquête menée dans le département des Côtes-d’Armor auprès des populations aidées de façon ponctuelle ou régulière par les services d’action sociale. Il montre, à partir de trois types d’expériences vécues de la relation d’assistance, comment se constituent les statuts, les identités et les rapports sociaux à la périphérie du marché de l’emploi.
Serge Paugam est sociologue, directeur de recherche au CNRS, directeur d’études à l’EHESS et responsable de l’Équipe de recherche sur les inégalités sociales du centre Maurice Halbwachs. Spécialiste de la pauvreté et du lien social, il est notamment l’auteur de La Disqualification sociale (1991), Le Salarié de la précarité (2000), Les Formes élémentaires de la pauvreté (2005) et Le Lien social (2008).
PAUGAM Serge
2015 (1991 1° éd.)
19 X 12,5 cm, 256 p.
PUF, collection Quadrige
Mots-clés : Fordisme, Individualisation, Management, Précarisation, Taylorisme, Travail
Janvier 2015 • LINHART Danièle
Cote : LINH
Avec Taylor, le « père » de l’organisation scientifique du travail, les ouvriers devenaient un rouage passif, astreint à une stricte conformité aux consignes et modes opératoires. Leur travail devait se dérouler indépendamment de leur état d’esprit, de leurs états d’âme et de leurs savoirs. Le management moderne semble aux antipodes d’une telle orientation. Il clame sa volonté de reconnaître la dimension humaine des salariés, mise sur leur subjectivité, leur personnalité et tend à « psychologiser » les rapports de travail. Pourtant Danièle Linhart soutient que la logique reste la même : dans les deux cas, s’organise en réalité une disqualification des métiers, de la professionnalité, de l’expérience qui tend à renforcer la domination et le contrôle exercés par les dirigeants. Le résultat est le même : un travail qui perd son sens, qui épuise. Pire encore, le travail moderne précarise subjectivement les salariés, qui, constamment mis à l’épreuve, sont conduits à douter de leur propre valeur et légitimité. En rapprochant Taylor des managers modernes, l’auteur questionne cette idéologie qui prend de plus en plus de place dans la réalité du travail telle qu’elle se dégage à travers ses propres enquêtes et celles des spécialistes en sciences sociales du travail.
Danièle Linhart est sociologue, directrice de recherches émérite au CNRS, membre du laboratoire GTM-CRESPPA UMR-CNRS-Universités de Paris 8 et Paris 10.
LINHART Danièle
Janvier 2015
22 x 14 cm, 160 p.
Érès