Le dossier Hersant

Mots-clés : France, Hersant, Le Figaro, presse

1977 • BRIMO Nicolas , avec la collaboration d’Anne Guérin

Cote : BRIM

« Affairiste », « mégalomane », « tartarin », ces quelques qualificatifs que des journalistes de Paris-Normandie, dans un livre noir, avaient accolés au nom de leur patron Robert Hersant, leur valurent une plainte en bonne et due forme devant les tribunaux. Il régnait déjà sur 15 % de la presse française et s’apprêtait alors à racheter le vénérable Figaro. Un mois plus tard, le Canard Enchaîné publiait à sa « une », en gros caractères rouges : « Pour Le Figaro : un ex-nazi, un ex-escroc ». Cette fois, Robert Hersant négligea de faire appel à la justice. Tel est l’homme qui contrôle, en 1977, 20 % de la presse française (après le rachat du Figaro et de France-Soir). Aucun patron de presse français n’a suscité autant de réactions passionnelles, autant de protestations véhémentes, autant d’articles que Robert Hersant. Aucun, non plus, n’a contrôlé autant d’exemplaires. Aucun n’a fait preuve d’un cynisme aussi tranquille. Aujourd’hui, « R.H. », comme l’appellent entre eux ses collaborateurs, règne. Aucune force politique ou syndicale n’a su lui faire obstacle. Il faudra bien qu’un jour la profession dans son ensemble et les militants de gauche analysent les raisons de cet échec. Vomir sur « R.H. » ne saurait suffire. Il n’est que temps d’apprendre à le combattre. Ce livre n’a d’autres prétentions que d’en fournir quelques moyens. Directeur de journaux, Robert Hersant a horreur de l’information. S’il est devenu dans la France de 1977 l’homme qui édite le plus de quotidiens, il le doit d’abord à cette qualité. Il n’est aujourd’hui que justice de le prendre à ce piège en informant sur son ascension résistible, des prisons de l’épuration aux fauteuils directoriaux. Nicolas Brimo, journaliste au Canard enchaîné, a collaboré notamment à L’Unité, a écrit en 1975, avec Claude Angeli, Une milice patronale : Peugeot. Il prépare un recueil sur Paul Nizan, journaliste.

BRIMO Nicolas , avec la collaboration d’Anne Guérin
1977
22 X 13,5 cm, 134 p.
François Maspero

La Sécurité sociale des idées pour demain

Mots-clés : Sécurité Sociale

1977 • Gabriel GRANIER

Cote : GRAN

Dans l’esprit de ses fondateurs, la Sécurité sociale devait assurer une vaste solidarité entre tous les habitants de ce pays, à tous les âges de la vie. Elle devait, en outre, participer à une redistribution des revenus orientée vers plus d’égalité. En fait, elle a été dénaturée ; dénaturée au point d’accentuer les inégalités sociales, dans un grand nombre de cas. Telv est le constat que dresse Gabriel Granier, président du Syndicat de la médecine générale (S.M.G.). Cependant, l’auteur ne se borne pas à la critique. Il propose des mesures claires, précises et radicales pour ce qui est des prestations familiales, des retraites, de l’assurance maladie. L’objectif ? Rendre la Sécurité sociale aux usagers, lui redonner son sens de solidarité. – 1945 : la sécurité sociale – La sécurité sociale aujourd’hui – Les prestations familiales – L’assurance vieillesse – L’assurance maladie – Des idées pour demain

Gabriel GRANIER
1977
19 x 12 cm, 160 p.
Syros

Civils, si vous saviez…

Mots-clés : Armée, Soldats

1977 • François Malbosc

Cote : MALB

La génération sortie de Mai 1968 a rejoint les casernes. Plongée dans ce monde archaïque de la peur et du mépris qui n’avait rien à lui dire, elle a redécouvert le sens de l’insolence qu’est la démocratie en actes. Le choc était inévitable, cent fleurs ont éclos. Que sont ces comités de soldats encore si mystérieux pour les civils ? Qui en sont les militants ? Meneurs ? Irrespon¬sables ? Payés par Moscou ? ou par le pouvoir ? Et le syndicat de soldats ? Comment l’armée, forteresse iné¬branlable, a-t-elle pu se révéler comme un maillon faible sans projet, sans consensus, sans réponse autre que la répression, efficace mais bornée ? Qui répondra aux questions posées par les soldats ? N’a-t-on pas perçu la crise de doute chez les militaires professionnels et la crise de confiance dans la « nation » ? L’armée pourra-t-elle résister quand la parole du débat et la pratique de la démocratie l’auront envahie ? François Malbosc, pseudonyme collectif a entrepris un VOYAGE A L’INTÉRIEUR DES COMITES DE SOLDATS pour en révéler le vrai visage. Il souhaite aussi que les civils sachent que les interpellations de ce mouvement traqué interrogent l’avenir sur les finalités et les moyens d’une future « DÉFENSE POPULAIRE ».

François Malbosc
1977
22 x 13,5 cm, 184 p.
Maspero. Cahiers libres

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