Mots-clés : Patronat, Protection Sociale, Salariat
1995 • Robert CASTEL
Cote : CAST
Les Métamorphoses de la question sociale Il a fallu des siècles de sacrifices, de souffrances et d’exercice continu de la contrainte pour fixer le travailleur à la tâche, puis pour l’y maintenir en lui associant un large éventail de protections qui définissent un statut constitutif de l’identité sociale. Mais c’est au moment même où la » civilisation du travail « , issue de ce processus séculaire, paraissait consolidée sous l’hégémonie du salariat et avec la garantie de l’Etat social que l’édifice s’est fissuré, faisant ressurgir la vieille obsession populaire d’avoir à vivre » au jour la journée « . Désormais, l’avenir est marqué du sceau de l’aléatoire. La question sociale, aujourd’hui, se pose à partir du foyer de la production et de la distribution des richesses, dans l’entreprise, à travers le règne sans partage du marché _ et donc n’est pas, comme on le croit communément, celle de l’exclusion. Elle se traduit par l’érosion des protections et la vulnérabilisation des statuts… L’onde de choc produite par l’effritement de la société salariale traverse toute la structure sociale et l’ébranle de part en part. Quelles sont alors les ressources mobilisables pour faire face à cette hémorragie et pour sauver les naufragés de la société salariale? Sociologue, Robert Castel est directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales.
Robert CASTEL
1995
23,5 X 15,5 cm, 496 p.
Fayard Collection “L’espace du politique”
Mots-clés : Chômage, Croissance, Emploi, Fordisme, lien social, Solidarité, Travail
1995 • PERRET Bernard
Cote : PERR
Le chômage n’est pas seulement un problème de gestion économique, c’est aussi un défi politique, c’est aussi un défi politique. La crise de l’intégration par le travail met à nu la fragilité du consentement à vivre et à agir ensemble dans les démocraties modernes. Sur quelles ressources politiques et culturelles nos sociétés peuvent-elles compter pour résister aux forces de dissociation dans les économies post-industrielles ? Telle est l’interrogation fondamentale de ce livre. Pour rendre sensible à son urgence, l’auteur commence par montrer le caractère historique de la crise du travail. Celle-ci est inscrite dans la logique même du changement économique, de la globalisation des échanges, du développement des services et de la communication. Tout se passe comme si l’économie avait perdu de sa capacité à structurer la vie sociale et à garantir sa cohérence. Confrontées ce séisme, nos sociétés n’ont guère d’autre solution que de faire émerger une représentation plus équilibrée et plus diversifiée du lien social ; celui-ci devra reposer moins exclusivement sur le jeu des identités professionnelles et sur l’échange monétaire. Ce rééquilibrage n’ira pas de soi : il suppose d’importantes innovations dans les modèles d’action collective et d’identité personnelle. L’objectif de ce livre est d’ouvrir un débat essentiel sur les enjeux politiques du changement économique. Il ne propose pas de solution miracle, mais il fait des suggestions précises pour reformuler les buts et les stratégies de la politique de l’emploi.
PERRET Bernard
1995
25 X 14 cm, 338 p.
Seuil Collection lLhistoire immédiate
Mots-clés : Ecole, Egalité, Emploi, femmes, Gauche, Intellectuels, Société, Solidarité
1995 • TOURAINE Alain
Cote : TOUR
J’ai vécu l’épuisement d’une gauche qui croyait à la raison, à la production et à l’histoire. Vivrons-nous l’invention d’une autre gauche, celle de la solidarité et de la diversité? Cette invention dépend des responsables politiques auxquels je m’adresse, mais, au moins autant, de vous et de moi. Alain Touraine I. A bout de souffle La globalisation Le mythe républicain Le déclin français L’ouverture nécessaire Changement de culture politique Au-delà du progrès La dissociation de l‘économie et des cultures L’exclusion La sortie de la transition libérale La société post-industrielle II. Idées pour la gauche La solidarité La liberté du Sujet Gérer la diversité Vivre ensemble avec nos différences Quatre priorités 1. L’emploi plutôt que la montée des salaires 2. Ouvrir la société 3. Repenser l’école 4. L’égalité des femmes et de hommes La nation contre le nationalisme Retour à la politique
TOURAINE Alain
1995
18, 5 X 12 cm, 219 p.
Fayard
Mots-clés : CFDT, Syndicalisme
1995 • Franck GEORGI. Préface : Antoine Prost
Cote : GEOR
Dans la France des années 60 naît une nouvelle confédération syndicale, la CFDT. Héritière de la CFTC, elle est au croisement de la tradition catholique-sociale et de la la laïcité républicaine, et se veut une réponse aux bouleversements sociaux, politiques et culturels alors en oeuvre. Elle se forge une identité sur font de confrontations multiples à l’épreuve des événementss majeurs du temps : guerre d’Algérie, instauration de la Ve République, Mai 68, notamment. A l’épreuve aussi des relations avec les autres confédérations, dont la CGT au premier chef. C’est l’histoire dense et mouvementée de cette » évolution » voulue par Eugène Descamps et Paul Vignaux que retrace ici Frank Georgi. Pour ce faire, il s’est appuyé sur des sources de première main : les archives de la confédération syndicale qui lui furent largement ouvertes, ou les fonds privés d’Eugène Descamps, René Mathevet ou Louis Moulinet. On y trouve, exemples parmi bien d’autres, les PV des bureaux confédéraux et des travaux des commissions, ou des notes confidentielles sur les tractations entre la CFDT, la CGT et FO au mois de mai 1968. Il s’est également attaché à recueillir les témoignages des principaux acteurs de cette » invention de la CFDT » (tels André Jeanson, Marcel Gouin, Albert Détraz, Edmond Maire, Laurent Lucas, Gilbert Declercq, Jacques Julliard…), ou de ceux qui ont accompagné cette aventure en observateurs ou en partenaires (ainsi Michel Debatisse, François Ceyrac, Georges Séguy, Jean Boissonnat., René Rémond…) Frank Georgi démontre ainsi qu’il est possible d’analyser en historien les temps les plus contemporains. Dans une étude fouillée et passionnante qui dépasse largement l’histoire d’une organisation, le lecteur retrouvera les interrogations traditionnelles de l’historien sur les continuités (plus importantes qu’on imagine) de la CFTC à la CFDT et sur les ruptures (moins nettes qu’on ne le dit) de la déconfessionnalisation à l’autogestion, mais aussi des réponses à ses questions sur la place des catholiques dans la rénovation du socialisme français.
Franck GEORGI. Préface : Antoine Prost
24 x 16,5 cm, 656 p.
Editions de l’Atelier. CNRS éditions