Mots-clés : Élections, Inégalités, Populations, Revenus, Territoires
2014 • LE BRAS Hervé
Cote : LEBR
« La montée des inégalités agit comme un venin qui affaiblit progressivement la démocratie.» Plus de 120 cartes et infographies pour dresser l’état des inégalités en France. • Densité démographique, mortalité, fécondité : un portrait de la population française. • Les territoires de l’inégalité : chômage, éducation, revenus. • Les facteurs déterminants de l’exclusion. • La géographie du vote : l’expression politique d’un désarroi. Les cartes inédites soulignent crûment les différences de patrimoine, d’éducation, de réseau de relations, de sexe; de mentalité, qui fabriquent l’inégalité des chances et des revenus. Un ouvrage essentiel pour comprendre la France contemporaine et envisager les moyens de son redressement.
Hervé Le Bras est démographe et historien, directeur de recherches émérite à l’INED, et directeur d’étude à l’EHESS. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont L’invention de la France (avec Emmanuel Todd. Hachette, 1981), Les Trois France (Odile Jacob-Le Seuil, 1985), Les 4 mystères de la population française (Odile Jacob, 2007) et Le Mystère français (avec Emmanuel Todd. Le Seuil, 2013).
LE BRAS Hervé
2014
25 x 17,3 cm, 96 p.
Editions Autrement
Mots-clés : Crise, Décentralisation, Économie sociale, Europe, Militantisme, Mondialisation, Ultralibéralisme
2014 • NEUSCHWANDER Claude
Cote : NEUS
Claude Neuschwander brosse dans ce livre un tableau sans concession mais finalement optimiste de la situation économique, morale et politique de la France dans le contexte d’une Europe qu’il faut réinventer et d’un monde globalisé qu’il convient de réguler. Pour lui, deux dangers pèsent sur nous : la puissance envahissante de l’ultralibéralisme et le développement d’un totalitarisme qui camoufle son kaki d’origine sous un bleu marine, paraît-il, plus seyant. Il dénonce aussi les dérives d’un militantisme de gauche qui troque ses convictions traditionnelles contre un carriérisme. Or, les militants semblent démobilisés par la quasi-faillite idéologique et morale des partis de progrès. Il lui paraît donc essentiel de rendre la parole aux citoyens et de les associer à l’élaboration d’un projet politique réaliste et conforme à leurs convictions. Il propose donc de bâtir un « réseau social » qui fédère les citoyens indignés et les mobilise pour préparer un avenir commun. Un réseau social d’un nouveau genre, à inventer par ceux là même qui décideront de le prendre en charge. La gauche retrouvera alors les valeurs qui la rendent éternelle. Elle saura les traduire dans un projet concret, ancré dans une volonté commune, celle des citoyens et des militants. Claude Neuschwander a rejoint, à la fin de l’année 1973, la lutte des Lip, en acceptant de venir diriger l’entreprise sauvée par leur mouvement. Lorsque le pouvoir décida de saborder l’entreprise avec l’accord des actionnaires, il fut révoqué. Il se consacra alors à inventer le développement local, au service des collectivités, dans une coopérative de conseils, Ten. Il a milité successivement à l’Unef, au Club Jean Moulin, à l’Adels, à Sarcelles. Partout, il s’est battu pour une démocratie vivante, le respect de la dignité des hommes, la nécessité de la cohésion sociale.
NEUSCHWANDER Claude
2014
22 x 14 cm, 170 p.
Le Publieur
Mots-clés : Citoyenneté, Famille, Intégration, Jeunes, logés, Mal, Personnes âgées, Travail
Février 2014 • PAUGAM Serge
Cote : PAUG
La notion d’intégration est omniprésente dans le débat social. Elle permet à la fois de penser les institutions, les normes et les politiques qui assurent la régulation sociale et d’analyser les phases du processus au cours duquel les individus parviennent à participer à des groupes déterminés et à la société dans son ensemble. L’objectif de ce livre est d’interroger le système social dans sa globalité en partant des différents types de liens sociaux (filiation, participation élective, participation organique et citoyenneté) qui attachent les individus entre eux et à la société. Sa problématique repose sur l’hypothèse que l’intégration est fondamentalement inégale en raison de la fragilité intrinsèque de ces liens sociaux et de la fragilisation poussée de leur entrecroisement. Pour en faire la démonstration, il interroge, d’une part, la transformation du système normatif qui encadre ces liens et, d’autre part, à partir de nombreux exemples, les obstacles réels auxquels sont confrontés les différents groupes sociaux pour s’y conformer. Il débouche sur une typologie qui permet de comparer les différents paliers de l’intégration et, par conséquent, les inégalités structurelles à l’origine des tensions sociales actuelles.
A propos des auteurs : Serge Paugam est sociologue, directeur de recherche au CNRS et directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales. Ses travaux portent sur les inégalités, les ruptures sociales et les formes contemporaines du lien social. Ce livre est le résultat d’un travail d’équipe, qui a été élaboré au sein de l’Équipe de recherche sur les inégalités sociales (ERIS) du Centre Maurice Halbwachs.
PAUGAM Serge
Février 2014
21,5 X 15 cm, 518 p.
Presses Universitaires de France.Collection le lien social
Mots-clés : Écologie, Environnement, Etat, providence
2014 Mai • LAURENT Eloi
Cote : LAUR
Un essai remarquable et très original qui redessine l’espace de l’État Providence. L’État Providence ne doit pas s’effacer devant la société de marché, mais doit à l’inverse être réfléchi et ré-enrichi à la lumière des évolutions profondes de nos sociétés. A la lumière notamment de l’accroissement des inégalités dans le monde et de l’essor des crises écologiques. La protection sociale contribue à l’affaissement moral des individus ? C’est faux : elle assure leur bien-être. L’Etat Providence bride le dynamisme économique et écrase de ses insupportables charges la création de richesse et l’innovation ? C’est faux : il favorise la prise de risque, développe les capacités humaines et maintient la cohésion sociale. L’Etat providence est insoutenable financièrement ? C’est faux : il n’a jamais provoqué la moindre crise économique. Depuis trente ans, l’Etat Providence n’est envisagé que sous l’angle de sa crise et son inéluctable effondrement. Ce discours inquiétant se veut performatif : on espère préparer ainsi les esprits au recul inévitable et pour tout dire souhaitable de la mutualisation des risques sociaux. Réfutant fermement le déclinisme social ambiant (« nous mourrons ensevelis sous le poids de notre Etat Providence »), ce livre laisse entrevoir non seulement la consolidation sociale mais la perpétuation écologique de l’Etat providence : l’état actuel des insécurités sociales comme la menace de celles, écologiques, qui sont déjà là et grandissent à l’horizon conduisent à penser que nous allons vers un renforcement global de nos protections collectives, dans le sens exactement opposé à ce que nous indique une vulgate néolibérale en bout de course.
Éloi Laurent est économiste à l’OFCE et enseigne à Sciences Po-Paris ainsi qu’à la Stanford University. A l’automne 2013, il était chercheur et professeur-invité à l’Université d’Harvard. Il a notamment publié La nouvelle écologie politique : économie et développement humain avec Jean-Paul Fitoussi (Seuil) et Social-écologie (Flammarion).
LAURENT Eloi
2014 Mai
19 X 12,5 cm, 156 p.
Les liens qui libèrent