Les étudiants de France et la guerre d’Algérie. Identité et expression collective de l’UNEF (1954-1962)

Mots-clés : Algérie, colonialisme, Etudiants, Syndicat, UNEF

2012 • ORKIBI Eithan. Préface de Gilles Manceron

Cote : ORKI

Le 1er novembre 1954, éclate l’insurrection algérienne qui allait mener le pays à l’indépendance. Dès 1956 l’Union. nationale des étudiants de France (UNEF) bascule dans l’opposition à la politique gouvernementale en Afrique du Nord et dans la lutte contre la guerre coloniale. L’équipe dirigeante du syndicat entend renouer avec l’esprit et la lettre de la « charte de Grenoble » qui avait refondé le syndicalisme étudiant à la Libération. Voulant se porter à «l’avant-garde de la jeunesse française», soucieuse de maintenir les relations entre étudiants des deux côtés de la Méditerranée et de « défendre la liberté contre toute oppression », l’organisation étudiante va s’engager de plus en plus sur ce terrain et gagner, voire entraîner, une grande partie du mouvement syndical dans ce sens. Comment cette évolution d’une action strictement corporative vers une implication concrète dans la vie de la cité se manifeste-t-elle dans la presse, les résolutions, le vocabulaire de l’organisation étudiante? Quelles valeurs et quelles visions de la société et du mouvement étudiant se donnent à voir dans cette production textuelle? Fondé sur l’analyse des archives et notamment de la presse de l’UNEF et de ses associations générales, ce livre s’approche au plus près de la réalité d’un mouvement étudiant qui dynamise l’opposition à la guerre coloniale, coordonne l’action collective et qui devient une force à part entière du mouvement social.
Eithan Orkibi est maître de conférences au département de sociologie et d’anthropologie au Centre universitaire d’Ariel (Israël). Il est membre du groupe de recherche ADARR (Analyse du discours, argumentation et rhétorique) de Tel-Aviv et du Germe.

ORKIBI Eithan. Préface de Gilles Manceron
2012
21 x 15 cm, 302 p.
Syllepse

Les Français d’Algérie

Mots-clés : Algérie, colonialisme, colonialisme, Pieds noirs, Pieds noirs

2012 • NORA Pierre

Cote : NORA

Cet essai a paru en mars 1961, au moment le plus dramatique et incertain de la guerre d’Algérie : au lendemain du référendum sur l’autodétermination, qui ouvrait la voie à une négociation sur l’indépendance, et à la veille de l’insurrection du « quarteron de généraux » décidé à tout pour conserver l’Algérie française. Retour d’Algérie, où j’avais été professeur à Oran, j ‘ avais écrit à la hâte ce petit livre, qui analysait en historien et en citoyen engagé la responsabilité des pieds-noirs dans cet engrenage tragique. Ma sévérité de jugement à l’égard d’Albert Camus et de Germaine Tillion, icônes du progressisme libéral, fit en particulier scandale. Une réaction inattendue me vint de Jacques Derrida, dont j’avais été le condisciple en khâgne et qui était resté un ami. Dans une lettre d’une cinquantaine de pages, celui-ci prenait appui sur mon livre pour se mettre à jour, pour l’unique fois de sa vie, avec son Algérie natale. Le cinquantenaire de l’indépendance était l’occasion d’en proposer une nouvelle édition. Augmentée d’une préface, de cet important inédit et d’un dossier critique, celle-ci contribuera, je l’espère, à éclairer ce moment douloureux qui reste parmi les plus importants de l’histoire contemporaine de la France.
P. N. Édition revue et augmentée, avec une préface de l’auteur, un document inédit de Jacques Derrida et un dossier critique

NORA Pierre
2012
20 x 12 cm, 345 p.
Christian Bourgeois

L’Algérie au coeur des passions. Idées reçues sur une histoire et une actualité mouvementées

Mots-clés : Algérie

2012 • MORIN Georges

Cote : MORI

À moins d’une heure d’avion de Marseille, l’Algérie est véritablement un « voisin de palier » avec lequel la France a entretenu, au travers des siècles, des relations passionnelles faites d’attirance et de répulsion. La colonisation, la guerre d’indépendance, l’actualité sanglante des années 1990, ont ainsi suscité clichés et contre-vérités dans l’opinion publique française : « L’Algérie de 1830 était en friche ; les Français l’ont mise en valeur », « Les Pieds-Noirs étaient des nantis », « L’Algérie tourne le dos à la francophonie », « L’armée manipule les insurgés islamistes », « Il n’y a pas de presse libre en Algérie », « Cinquante ans après, à quoi bon remuer le passé ? »… Fervent artisan du rapprochement de la France et de l’Algérie, Georges Morin analyse ici la réalité complexe de ce pays, dont le devenir ne saurait nous laisser indifférents. Georges Morin est né à Constantine où il a passé sa jeunesse. Parallèlement à sa carrière dans l’éducation nationale, il s’est spécialisé dans les questions relatives au Maghreb et à l’intégration. Il a notamment fondé en 1985, et préside depuis lors, l’association « Coup de soleil », qui a pour objectif de mieux faire connaître en France le Maghreb et les populations qui en sont originaires.

MORIN Georges
2012
20,5 x 14 cm, 208 p.
Le Cavalier bleu

Le temps de la coopération. Sciences sociales et décolonisation au Maghreb

Mots-clés : Algérie, Arabisation, coopération, Décolonisation, Maghreb, Université

2012 • HENRY Jean-Robert et VATIN Claude (Dir.) - DENIS Sébastien et SIINO François (Coll.)

Cote : HENR

Accompagné d’un DVD contenant le film Coopérations. Au moment où les pays du Maghreb se libéraient l’un après l’autre de l’emprise coloniale, la mise en place simultanée d’une politique de coopération avec la France était paradoxale. C’était particulièrement sensible en Algérie, où le flux des rapatriés et militaires qui regagnaient massivement la métropole à l’issue d’une guerre impitoyable croisait celui des milliers de jeunes diplômés qui traversaient en sens inverse la Méditerranée, porteurs d’un espoir de réconciliation, de reconstruction et de développement partagé. Cette coopération fut intense dans l’enseignement supérieur, lieu par excellence où se négociaient des éléments de rupture et d’héritage avec le passé. Les ambitieux projets de société qui se formulaient alors au Maghreb trouvaient leur prolongement dans les questionnements des sciences sociales. Quel bilan intellectuel et humain tirer aujourd’hui de ces années singulières de la coopération ? Pour y répondre, cet ouvrage conjugue deux approches, d’histoire orale et d’histoire intellectuelle. D’une part, le film « Coopérations », joint au volume (DVD) et réalisé à partir d’une enquête auprès d’universitaires français et maghrébins, montre la diversité des parcours individuels. D’autre part, les contributions à l’ouvrage s’attachent à analyser la dimension collective de l’expérience de coopération et ses effets sur la reformulation des savoirs en sciences sociales. Les deux approches se complètent et s’imbriquent, d’autant que les auteurs sont aussi pour beaucoup des acteurs de cette période. Leur statut de spécialistes des sciences sociales donne à leurs témoignages oraux ou écrits une tonalité particulière. Loin d’opposer la mémoire et l’histoire, l’ensemble incite à replacer chaque destin individuel dans une aventure humaine et intellectuelle commune.
Les auteurs : Madjid Benchikh, Chantal Bernard, Négib Bouderbala, Jean-Philippe Bras, Omar Carlier, Salem Chaker, Marc Côte, Sébastien Denis, Daho Djerbal, René Gallissot, Gilbert Grandguillaume, Jean-Robert Henry, Claude Journès, Aïssa Kadri, Ahmed Mahiou, Paul Pandolfi, Jean Peneff, Marc Riglet, Daniel Rivet, Paul Siblot, Rachid Sidi Boumedine, François Siino, Jean-François Troin, Jean-Claude Vatin.

HENRY Jean-Robert et VATIN Claude (Dir.) – DENIS Sébastien et SIINO François (Coll.)
2012
24 x 16 cm, 408 p. + DVD
Karthala – IREMAM

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