Mao parle au peuple

Mots-clés : Chine, Communisme, Impérialisme, Mao, Révolution culturelle

1977 • Présentation des textes : Stuart SCHRAM

Cote : MAO

Cet ouvrage rassemble les textes confidentiels de Mao Tse-tung qui parurent dans les journaux et autres périodiques mis en circulation par les groupes des « Gardes Rouges » et de « Rebelles révolutionnaires » qui essaimèrent dans les années 1966-1969. Ces documents (pour la plupart inédits en français) sont de première importance car ils exposent les idées de Mao sur les problèmes politiques, économiques et philosophiques (le parti et les masses, la dialectique du développement, l’éducation et la révolution, l’opposition à l’impérialisme…) et concourent à notre connaissance événementielle de la Chine des années 1956-1971. Ce sont aussi les textes les plus importants et les plus caractéristiques, car le Mao des années 60 a une plus grande maturité, une plus grande sagesse que le Mao des années précédentes. Sa réflexion emprunte des chemins à la fois plus concrets et plus spéculatifs que dans ses œuvres antérieures. Le Mao réel, révélé dans ces propos non expurgés, orateur rabelaisien qui n’épargne dans sa critique ni les autres ni lui-même, est non seulement beaucoup plus vraisemblable et vivant, mais aussi beaucoup plus impressionnant que l’image d’Epinal laissée par la légende. Stuart Schram est professeur de science politique à l’Université de Londres, directeur de l’Institut de la Chine contemporaine et auteur de plusieurs ouvrages sur Mao Tse-tung.

Présentation des textes : Stuart SCHRAM
1977
24 x 15,5 cm, 331 p.
PUF

Classe, religion et comportement politique

Mots-clés : Classe sociale, Religion

1977 • MICHELAT Guy, SIMON Michel

Cote : MICH

On a beaucoup écrit que si, dans le passé, la religion avait constitué un principe essentiel de différenciation politique, il n’en allait plus de même aujourd’hui. On s’est également demandé si la classe sociale continuait d’avoir une incidence sur le comportement politique. En fait, les comportements politiques et les systèmes d’opinions et d’attitudes qui leur sont associés restent fortement dépendants du niveau d’intégration religieuse et de l’appartenance objective et subjective à une classe sociale. Ce que l’analyse, menée à partir d’entretiens non directifs et d’enquêtes par questionnaires, révèle, à l’origine des comportements politiques, ce sont les croyances et les convictions, les implications affectives, la représentation du champ social, les systèmes de normes et de valeurs caractéristiques notamment du catholicisme et de la classe ouvrière. L’emprise de ces structures symboliques est largement tributaire de l’histoire des individus et de leurs groupes d’appartenance. L’analyse de données collectées en 1966 et sa confrontation avec des résultats plus récents montrent à la fois le profond enracinement culturel des systèmes d’attitudes ainsi constitués et leur évolution, inséparable des mutations globales de la société française. Guy Michelat, sociologue, maître de recherches au CNRS, a publié notamment, chez le même éditeur, Dimension du nationalisme, en collaboration avec J.-P. H. Thomas, et Attitudes et comportements politiques à Boulogne-Billancourt, en collaboration avec F. Bon. Michel Simon, agrégé de philosophie, chargé d’enseignement de sociologie à l’Université de Lille I, auteur d’études de sociologie et de théorie politique, a publié notamment, en collaboration avec Guy Besse et Jacques Milhau, Lénine, la philosophie et la culture.

MICHELAT Guy, SIMON Michel
1977
24 x 15,8 cm, 498 p.
Presses de la Fondation nationale des sciences politiques et Éditions sociales

L’imagination dialectique. Histoire de l’École de Francfort (19823-1950)

Mots-clés : Autorité, Lumières, Nazisme, Philosophie, Psychanalyse, Théorie critique

1977 • JAY Martin

Cote : JAY

Les études critiques sur la « théorie critique » fleurissent. Le propos de Martin Jay est autre : plus modeste, il est en un sens plus fondamental. Œuvre avant tout d’historien, L’Imagination dialectique, outre qu’elle tend à retracer l’odyssée d’un groupe d’intellectuels de 1923 à 1950, constitue le préalable nécessaire de toute réflexion sur ce qu’il est convenu d’appeler « l’Ecole de Francfort ». S’attachant è la période américaine dont l’étude sur La personnalité autoritaire (1950) est le couronnement, Martin Jay n’en met pas moins en valeur les deux moments nodaux dans la genèse de la théorie critique : — les origines marxistes de la théorie, du côté du jeune Lukàcs (Histoire et conscience de classe) et de Karl Korsch (Marxisme et philosophie); — la volonté d’articuler critique sociale et psychanalyse par la voie d’une critique de l’institution familiale, Autorité et famille (1936). De même qu’il distingue différentes périodes, Martin Jay distingue différentes tendances, à propos notamment de l’analyse du fascisme. Au-delà de ces différences, une même attitude, un même projet unissent le petit groupe composant l’Institut de Recherches Sociales : — Contre la division actuelle du travail et la division des sciences qui en est issue, la pensée critique, telle la vieille taupe, ne cesse de se déplacer pour creuser à tous les niveaux des galeries souterraines sous le sol de la société moderne. — Face à l’oppression sans limites de l’univers administré, comment, sans céder à la résignation, au pathos de la désillusion, ou aux réconciliations mystificatrices, persévérer dans la recherche utopique de la liberté ?

JAY Martin
1977
22,8 x 14 cm, 417 p.
Payot

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