Mots-clés : Mouvements sociaux, Politique Économique
13 Mai 1971 • Jean-Marie Vincent
Les grèves à l’usine Renault du Mans, aux usines Berliet de Venissieux et de Montplaisir, à la Rodhia-Belle Étoile concernent le statut des O.S., leurs revendications salariales et leurs conditions de travail, elles secouent un système hiérarchique qui exploite aussi les ouvriers professionnels et les mensuels. Elles interrogent car ce ne sont pas des luttes catégorielles mais des luttes qui attaquent le capitalisme dans ses fondements. Depuis 1968 la productivité du travail qui est le principal instrument de mesure du progrès technique et économique, a fait un bond en avant considérable. Pour beaucoup cela entraîne l’opulence et une vie plus agréable. Pour les travailleurs, par contre, produire plus ne signifie pas libération, mais bien augmentation de leur dépendance par rapport à l’organisation capitaliste du travail. Cette situation, qui est commune à l’ensemble du prolétariat industriel moderne, pèse particulièrement sur les ouvriers spécialisés ou O.S. Considérés comme une masse d’hommes interchangeables par le patronat, voués aux travaux les plus pénibles et les plus monotones, frappés les premiers par les licenciements. Si ces grèves étaient gagnées, elles réduiraient la marge de manoeuvre du patronat, limiteraient son arbitrage dans la manipulation des salaires et des primes, des horaires et des cadences de travail.
Mots-clés : Élections municipales, Socialisme, stratégie politique
25 Mars 1971 • Jean-Marie Vincent, Jacques Gallus
Les journalistes, après le deuxième tour, parlent de la bi-polarisation de la vie politique. Pourtant les choses ne sont pas aussi simples. Si la majorité a réussi à absorber une partie des centristes, elle n’exprime pourtant pas une orientation vraiment cohérente et si ce n’est le conservatisme qui la caractérise on peut retrouver en son sein de multiples orientations. Elle n’est pas en mesure d’insuffler une véritable politique. Le P.C.F. peut se féliciter du succès de sa politique d’union démocratique mais c’est au prix d’un glissement très prononcé à droite. Le succès, limité, remporté par le P.S.U. et d’autres révolutionnaires montre que les électeurs ne sont pas dupes des promesses électorales et refusent l’unité sans principe.
Mots-clés : Élections municipales, Socialisme, stratégie politique
18 Mars 1971 • Michel Rocard, Jacques Gallus
Michel Rocard dans son éditorial et Jacques Gallus font les comptes et parlent de stabilité voire de désintérêt du corps électoral. Les résultats des listes d’une populaire présentées par le P.S.U. sont honorables. La progression du P.S.U. est particulièrement sensible dans les banlieues de nombreuses grandes villes. L’alliance avec Lutte Ouvrière, en région parisienne, montre que cette organisation révolutionnaire avait sa place dans la lutte des forces liées aux travailleurs. Pour le second tour le P.S.U. se désiste pour les forces de gauche dont il ne fait aucun doute qu’elles sont aux côtés des travailleurs dans leurs luttes. Cependant le succès obtenu au premier tour n’est pas encore suffisant pour présenter aux travailleurs une alternative socialiste solide au régime actuel.
Mots-clés : Élections municipales, stratégie politique
11 Mars 1971
Les élections municipales sont celles qui paraissent les plus proches des préoccupations quotidiennes de chacun et pourtant les affaires municipales sont devenues dans la plupart des cas la chasse gardée de représentants du capital et de spéculateurs. C’est pour tenir compte de cette réalité que les sections du P.S.U. présentent des listes d’union populaire comme à St Etienne, Levallois-Perret, Sarcelles, Nancy… Tribune Socialiste présente les programmes et orientations des candidats du P.S.U.