Mots-clés : Congrès - PSU, Mouvements sociaux, stratégie politique
27 Mai 1971 • P.Bauby, B.Miege, P.Boedard, H.Rouillault
L’enjeu du 7ème congrès est d’approfondir le débat stratégique autour des luttes ouvrières qui s’intensifient tant dans le secteur industriel que chez les vignerons, les paysans et les lycéens. Ces luttes sont marquées par une offensive contre l’intensification du travail, la lutte contre la hiérarchie et la politique contractuelle ou encore la liquidation de certains secteurs industriels pour un plus grand profit. Pour aller plus loin il faut partir des luttes de masses et des initiatives du mouvement révolutionnaire pour définir les axes d’une autre société. Pour cela il faut rompre avec l’héritage de la social démocratie au sein du PSU et enrichir, par des axes politiques forts, le mouvement révolutionnaire.
27 Mai 1971 • Jean-Paul Declercq
Le Conseil National d’Orsay, préparé par les assemblées d’ouvriers et de paysans, a décidé d’un programme d’action anti-capitaliste et a préparé la réflexion sur la société de transition en affirmant la nécessité de la dictature du prolétariat. C’est dans cette ligne que le Congrès de Lille doit tracer les plans de la future société des travailleurs et faisant le lien avec les luttes à mener, doit choisir la structure politique adaptée aux buts et aux moyens. Avec ces choix, il déterminera la stratégie révolutionnaire du Parti qui pourrait devenir un parti d’avant-garde lié au mouvement politique des masses.
Mots-clés : Congrès - PSU, Mouvements sociaux, stratégie politique
27 Mai 1971 • Robert Chapuis
Pour Robert Chapuis, le Congrès de Lille devra régler tant la question du rapport du P.S.U avec le P.C.F. que celui du lien et des actions possibles avec les forces révolutionnaires. Beaucoup de militants P.S.U. vivent leur adhésion comme un refus de se lier au Parti Communiste pour des raisons tactiques (constituer une force de gauche non communiste) stratégique (lutter contre l’illusion de la démocratie avancée) ou idéologiques (dénoncer le révisionnisme ou le bureaucratisme du P.C.F.) mais le débat reste absent. Le gauchisme s’exprime dans les luttes mais reste plus une attitude qu’une force politique. Tout le problème de ce congrès sera bien dans sa capacité à lier ces deux débats l’un à l’autre. Le rôle du Parti est d’unifier les objectifs de lutte pour la construction d’un socialisme. Le PSU doit inventer des formes et des méthodes d’action politique pour répondre aux aspirations révolutionnaires qui s’expriment dans les luttes de masse.
Mots-clés : Mouvements sociaux, Politique Économique
13 Mai 1971 • Jean-Marie Vincent
Les grèves à l’usine Renault du Mans, aux usines Berliet de Venissieux et de Montplaisir, à la Rodhia-Belle Étoile concernent le statut des O.S., leurs revendications salariales et leurs conditions de travail, elles secouent un système hiérarchique qui exploite aussi les ouvriers professionnels et les mensuels. Elles interrogent car ce ne sont pas des luttes catégorielles mais des luttes qui attaquent le capitalisme dans ses fondements. Depuis 1968 la productivité du travail qui est le principal instrument de mesure du progrès technique et économique, a fait un bond en avant considérable. Pour beaucoup cela entraîne l’opulence et une vie plus agréable. Pour les travailleurs, par contre, produire plus ne signifie pas libération, mais bien augmentation de leur dépendance par rapport à l’organisation capitaliste du travail. Cette situation, qui est commune à l’ensemble du prolétariat industriel moderne, pèse particulièrement sur les ouvriers spécialisés ou O.S. Considérés comme une masse d’hommes interchangeables par le patronat, voués aux travaux les plus pénibles et les plus monotones, frappés les premiers par les licenciements. Si ces grèves étaient gagnées, elles réduiraient la marge de manoeuvre du patronat, limiteraient son arbitrage dans la manipulation des salaires et des primes, des horaires et des cadences de travail.