Les récentes luttes des étudiants en médecine, des médecins psychiatres, des employés de la Sécurité Sociale, des travailleurs hospitaliers démontrent l’existence d’un terrain de luttes spécifique : le secteur santé. Ces quatre exemples de luttes récentes démontrent la nécessité d’une réorientation de la lutte dans ce secteur.
Le Conseil National PSU de juin 1970 prépare une transition vers le socialisme en assurant l’hégémonie politique et sociale ouvrières. Il définit l’axe prioritaire du PSU pour la construction d’un parti révolutionnaire afin de s’affirmer en tant que force politique collective pour représenter non seulement une alternative à l’après gaullisme mais aussi au régime capitaliste et à son Etat. Pour cela le PSU doit chercher le regroupement des forces révolutionnaires au-delà des sectarismes et fait le choix d’une politique de front unique et de l’ axe de lutte du contrôle ouvrier.
Le procès-verbal des décisions de la Direction Politique Nationale des 10 et 11 Octobre 1970 présente principalement la politique du PSU en faveur des Jeunes Travailleurs.
Le procès-verbal de la Direction Politique Nationale des 5 et 6 Novembre 1970 fait le point sur les questions culturelles, les problèmes du secteur étudiant et de l’UNEF.
Après les luttes de Mai 68 et 69 et la mise en place de la Loi Faure à l’Université, les militants font le constat que l’Université est intégrée complètement au système capitaliste de production. Les militants face à ce constat peuvent lutter pour défendre les acquis et soutenir l’ouverture vers une démocratisation de l’Université, c’est le choix des militants communistes qui veulent mettre l’Université au service de la classe ouvrière. Ils peuvent aussi réfléchir à la définition des objectifs politiques et refuser de s’enfermer dans la situation étudiante pour former une avant garde révolutionnaire afin de faire prendre conscience, à l’ensemble des étudiants, de la réalité bourgeoise et capitaliste irréversible de l’Université, viser au développer d’un mouvement politique de masse étudiant dont l’UNEF devrait être le support et lutter sur le terrain de l’Université dans une stratégie globale de lutte contre le capitalisme, c’est le choix indiqué par le PSU aux militants.
Jean-Marie Vincent analyse les luttes étudiantes et tente de dégager des perspectives d’action. Il déclare que pour ne pas tomber dans l’impasse de l’isolement, au-delà de l’affrontement avec la politique du pouvoir, il faut un programme politique qui doit être un programme de lutte intransigeant sur le plan stratégique, mais extrêmement souple dans ses applications tactiques. Il doit tenir compte de l’insertion des luttes étudiantes dans la lutte des classes globale.