Mots-clés : Socialisme
Avril 1968 • Édouard Depreux
Édouard Depreux présente des extraits de son récent ouvrage sur la Chine. C’est une incitation à mieux connaître ce pays, à lire ses auteurs qui devraient être plus traduits et mieux connus par tous ceux qui veulent comprendre la Chine. Au-delà des caricatures ou des apologies, il affirme que la voie chinoise vers le socialisme peut inspirer les pays économiquement avancés. Un plaidoyer en ces temps de sectarisme et de remise en question.
Mots-clés : droit syndical, Emploi, stratégie politique
4 Avril 1968 • Michel Rocard
« Editorial de Michel Rocard au Conseil National du PSU, Versailles »
Au-delà de l’établissement d’un programme commun de toutes les forces de gauche pour permettre la victoire socialiste, le Conseil National de Versailles a abordé la question de la lutte pour le plein emploi et de sa liaison avec l’indépendance économique. Cette liaison passe par le refus de la domination monétaire du dollar sur le monde. La création d’emplois nouveaux est la seule capable d’assurer le plein emploi dans un pays en changement technologique rapide. Par ailleurs, ce conseil national a exprimé les axes de travail pour la défense des droits syndicaux. Le PSU confirme qu’à ses yeux, le droit des hommes est prééminent sur le droit de l’argent et doit être à la base du système juridique de la future société socialiste. Si l’autonomie syndicale par rapport aux partis est réaffirmée, il n’en demeure pas moins que le Conseil national demande une réflexion commune sur la nature du pouvoir économique, de sa contestation, de son contrôle ou de sa gestion, ou encore de la répartition des revenus, qu’ensemble, partis et syndicats, désirent mettre en place. Ces questions doivent nourrir le débat entre militants syndicalistes et politiques à tous les niveaux des deux entités.
3 avril 1968
En ce temps là… l’information n’était pas diffusée en flot continu. La télévision présentait deux chaines d’état comme la radio qui côtoyait deux ou trois radios dites « périphériques » car leur siège était hors des frontières. Les journaux étaient encore vendus à la criée et dans les kiosques, l’AFP diffusait ses informations avec des télex.
Dans ce monde en noir et blanc Tribune Socialiste prenait le temps et ne faisait pas dans le sensationnalisme. Le monde entier bouillait mais, hormis sur le Vietnam, les articles faisaient l’impasse sur de nombreux événements.
C’est ainsi qu’on ne trouve rien sur l’assassinat du pasteur Martin Luther King à Memphis le 4 avril et qui entraina des émeutes dans la plupart des grandes villes américaines.
Très peu de choses également sur l’attentat, le 11 avril, contre Rudi Dutschke, chef de file de l’Union Sociale Allemande en RFA, si ce n’est un article « SDS: à la recherche d’un deuxième souffle » paru dans TS N°369 page 5.
Rien bien sûr sur l’arrestation, le samedi 27 avril, de Daniel Cohn-Bendit poursuivi pour violences à la suite de la plainte d’un étudiant de la FNEF et pour avoir participé à la rédaction d’un tract sur la confection des cocktails Molotov.
Par contre, alors que ces années sont censées être des années de croissance continue, les Trente Glorieuses comme on dit depuis, l’attention de Tribune Socialiste se focalisait justement sur les conditions d’emploi et de travail en France qui étaient loin de toute euphorie.
Un travailleur, un emploi
Laminage continu
Et puis le Printemps de Prague bat son plein. Lors d’une conférence de presse organisée au club de la télévision à Prague, Jiri PELIKAN, directeur de la télévision tchécoslovaque, s’exprime au sujet du rôle décisif qu’ont joué la télévision et la radio dans la libéralisation politique de la Tchécoslovaquie. Il évoque ce que fut le régime dictatorial d’Antonin NOVOTNY, et ce qu’il appelle « la renaissance du socialisme » depuis sa démission en janvier 1968.Il n’envisage pas que l’URSS intervienne dans le pays et s’oppose à la nouvelle orientation prise par la Tchécoslovaquie.
ORTF – radio Inter actualités de 13H00 du 19 avril 1968
De 12’15 à 32’15
Berlin Ouest – Nouvelles manifestations étudiantes
Mort d’un deuxième étudiant
Les violences étudiantes en allemagne (RFA)
Multiplex entre Bonn, où se trouve Paul MAUGUIN, Berlin Ouest, où se trouvent Pierre JANIN et plusieurs étudiants allemands, et Paris, où se trouvent des étudiants français de Science Po et de l’Institut français de presse.