Conseil national du PSU

Mots-clés : Emploi, Politique Économique, Socialisme

30-31 Mars1968

Conseil national du PSU 1968Les 30 et 31 Mars 1968 s’est tenu au Palais des Congrès de Versailles le Conseil national du PSU presque intégralement consacré à la crise actuelle de l’emploi et à ses conséquences. Trois rapports ont été soumis à la réflexion des militants : « Le problème du plein emploi  » de Jacques Malterre, « les relations entre partis et syndicats » d’Abraham Béhar, « la défense des droits syndicaux des travailleurs » d’Henri Leclerc. Pierre Belleville a présenté la « Résolution sur le problème de l’emploi » adoptée à l’unanimité. « L’adresse du PSU à l’ensemble du mouvement syndical ouvrier français » ainsi que la « Résolution d’application » a été commentée par Manuel Bridier.

Cinémathèque : l’affaire Langlois

Mots-clés : cinéma, Démocratie, Politique Culturelle

28 Mars 1968 • Pierre Mendès France

Il y a six semaines la Direction des Arts et des Lettres, par l’intermédiaire de ses représentants au Conseil de la Cinémathèque, a procédé au licenciement d’Henri Langlois et de soixante employés de la Cinémathèque. On ne connait pas de vraies raisons à ce licenciement car celui-ci n’est, en fait, qu’un épisode du grand conflit entre démocratie et technocratie administrative. La démocratie de la Cinémathèque, c’est l’ensemble de tous ces jeunes cinéastes qui en France ou à l’étranger ont répondu à l’initiative de Langlois, ce sont tous ces producteurs qui ont donné leurs films et ce sont tous ceux qui ont pu profiter du capital amassés pour eux. En face, la démocratie administrative ce sont les fonctionnaires du Centre du Cinéma qui veulent mettre leur ordre à eux et leurs hommes. Ce sont l’inventivité et la qualité des animateurs, la participation du public que l’État entend aujourd’hui corseter, encadrer, assujettir pour en faire des organismes d’exécution de leurs volontés et intérêts. Mendès France appellent les démocrates et les socialistes à défendre ces cellules vivantes de la création car elles garantissent la dignité et la promotion du citoyen dans la société du XXème siècle.

L’échec de Westmoreland

Mots-clés : Indépendance, Vietnam

27 Mars 1968 • Daniel Trégnier, Jean-Marie Vincent

Le départ du général Westmoreland, commandement en chef des troupes américaines au Vietnam, et sa nomination à la tête de l’état-major de l’armée de terre doit-il être interprété comme un échec de la politique militaire américaine ou comme un changement d’orientation ? Les soutiens à l’intérieur même du gouvernement Johnson commencent à s’effriter et il faut temporiser momentanément sur le terrain en laissant miroiter l’espoir d’un prochain règlement du conflit. Pour des raisons de prestige et de sécurité, la guerre du Vietnam est pour les américains la croisade anti-communiste. Pourtant refuser de reconnaître le F.N.L. comme préalable à l’arrêt des hostilités c’est faire fi des réalités politiques et militaires. Le Bureau National du PSU annonce le 4 avril que Johnson ne se représente pas à la présidence des Etats-Unis et décide l’arrêt des bombardements sur une partie du territoire du Vietnam. Ces changements d’attitude ne sont là que pour rassurer l’opinion américaine et internationale mais comme le précise Jean-Marie Vincent dans son éditorial la mobilisation contre la guerre au Vietnam est toujours d’actualité.

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