Cote : PLAN
PANTU
1986
29,7 x 21 cm, 192 p.
Le Monde
PANTU
1986
29,7 x 21 cm, 192 p.
Le Monde
Cinquante ans après, la mémoire collective des Français conserve encore présentes les images du Front populaire : grèves, occupations d’usines, manifestations, accords Matignon, semaine des 40 heures, congés payés, etc. Les bibliothèques ne manquent pas d’études, de souvenirs, de mémoires qui tracent à grands traits ou dans le détail cette période mouvementée. Jacques Kergoat, auteur d’une histoire du Parti socialiste de la Commune à aujourd’hui (Le Sycomore), ne s’est donc pas cantonné dans l’histoire politique chronologique. Il a reconstitué l’ambiance et le décor avant d’y laisser jouer les personnages. Bénéficiant d’importants documents jusqu’alors inédits et de nombreux entretiens avec des acteurs, il s’est efforcé de montrer les incertitudes, les hésitations, les rêves et les passions des Français des années trente. C’est une France provinciale et rurale plus que parisienne que nous visitons. Une France qui semble se réveiller d’un long sommeil tranquille et qui découvre avec stupeur les nouvelles contraintes de ce temps de crise. La jeunesse revendique une place; les femmes travaillent, manifestent et font grève; la seconde génération d’immigrés italiens et polonais s’intègre tant bien que mal dans une France composite, qui accueille alors des réfugiés espagnols. Les anciens combattants deviennent pacifistes et parfois anti-militaristes. Les partis politiques et les syndicats vivent des clivages, des scissions ou des recentrages. Ainsi toute la société amorce une profonde mutation. De l’empire colonial aux nouvelles industries, de la musique au cinéma, tout exprime ce remue-ménage. Le Front populaire est l’instant privilégié de ces changements : signe de santé sociale, élan d’optimisme, volonté d’un mieux-être. C’est cela que l’ouvrage nous fait découvrir. Jacques Kergoat ne s’adresse pas aux seuls spécialistes du mouvement ouvrier mais aussi à ceux et celles qui souhaitent comprendre l’impact d’un changement politique et social sur l’ensemble de notre société.
KERGOAT Jacques
1986
22 x 13,5 cm, 414 p.
Le Découverte
« Rien ne va plus dans le syndicat, je m’achète un vélo », écrivait récemment un militant. Pleure, ô mon syndicat bien aimé, car les adhérents se font aussi rares que les journées de grèves. Les commentaires sur le syndicalisme sont acides et les fossoyeurs astiquent leur pelle. Le pire pourtant n’est pas certain. L’avenir social est plus ouvert qu’on ne le croit et tous les syndicalistes n’ont pas le « blues » au cœur. Le syndicalisme a ses chances car les dinosaures s’essoufflent. Vieux patrons et vieux syndicats sont le recto et le verso d’une même page d’histoire qui s’achève. Une autre commence. L’individu, l’entreprise, l’aspiration des femmes à travailler, le refus de l’embrigadement, l’alternance politique, la décentralisation de la novation… sont quelques-unes des chances du syndicalisme. L’aventure continue. Avec de nouvelles pratiques, plus concrètes, moins idéologiques. Un « new-deal » social se prépare. Loin du concert des pleureuses et de la revanche des craintifs sentencieux, Jean-Paul Jacquier bouscule avec humour et passion bien des tabous. Il affirme haut et fort qu’il croit en l’avenir du syndicalisme. Un syndicalisme d’acteurs, indispensable pour la société à laquelle il rend des services et pour la démocratie dont il est une pièce maîtresse. A condition d’y participer. Jean-Paul Jacquier, 45 ans, est secrétaire national de la CFDT, responsable du secteur « travail-entreprise ».
JACQUIER Jean-Paul
1986
21,5 x 13,5 cm, 178 p.
Syros
L’anarchisme, né sur le terreau du mouvement ouvrier, porte la trace de ses origines : la révolte contre une « condition ouvrière » qui apparaît comme condition de misère et d’injustice. Aussi le libertaire est-il un réfractaire, un individu qui revendique la passion parce qu’il la croit créatrice. A travers les grandes figures et les temps forts du mouvement libertaire, André Nataf souligne que l’anarchie est multiple. Entre les courants il v a bien des discordances et les théories de Proudhon, Blanqui et Cuesde, ou de la Fédération jurassienne avec les frères Reclus, contredisent les jusqu’au-boutistes que seront Arsène Lupin, Ravachol ou Bonnot. Tous cependant font la guerre au pouvoir, à l’Etat, et se réclament de « ni Dieu ni maître ». Au terme de ce bilan érudit, nous découvrons combien ces groupuscules supposés marginaux ont été décisifs dans le développement des idées qui nous préoccupent aujourd’hui : contraception, amour et union libre, organisations communautaires, invention d’une presse nouvelle, illégalisme, nouvelle pédagogie, mouvement coopératif.
TARIZZO Domenico
1986
20 x 13 cm, 352 p.
Hachette