Mots-clés : Démocratie, Exécutants, Mai 68
2010 • FONTAINE André
Cote : FONT
Toute évocation de Mai 68 est empreinte de jugements particuliers. Parmi ceux qui ont connu les événements, ces jugements reflètent, pour les uns, leur malaise vis-à-vis de ceux qui s’en prenaient à leurs privilèges, pour les autres une nostalgie de ces tumultueuses journées de fraternité, dont les plus militants faisaient les hirondelles d’un printemps socialiste. Ceux qui ne les ont pas connus en restent aux idées reçues du monde présent où les privilégiés rejettent cet héritage dont ils sont les bénéficiaires. Qu’est donc Mai 68 ? Allant au-delà des préjugés et des idées reçues, l’auteur, syndicaliste et militant au PSU, fait un point sur ce qu’a été Mai 68 en laissant une large place aux perceptions des décennies suivantes. Il insiste notamment sur le concept de stasicratie, terme issu du grec, signifiant institutions politiques, en le replaçant dans les combats doctrinaux de la fin des années 1970. – Introduction – Comprendre l’histoire – Retour sur le passé. La Stasicratie. La classe compétente. Les forces sociales – Le Monde de Mai 68. Le regard de 1968. De 1978. de 1990. le regard d’aujourd’hui. Le gestionnisme.
FONTAINE André
2010
21,4 x 13,7 cm, 314 p.
L’Harmattan
Mots-clés : Algérie, femmes, MDF, Parti Socialiste, PSU, SFIO, UGCS
2010 • LIATARD Séverine
Cote : LIAT
Née au début du siècle, Colette Audry appartient à cette première génération de femmes qui accèdent aux grandes institutions éducatives pour s’engager dans l’une des premières professions intellectuelles ouvertes aux femmes, l’enseignement. Tout en restant professeure de lettres dans le secondaire, Colette Audry milite sa vie entière dans des organisations politiques de gauche et devient écrivaine. Agrégée à 22 ans, elle obtient son premier poste en 1928 et s’engage quelques années plus tard dans un syndicat d’enseignants. Elle adhère ensuite au Comité de vigilance des intellectuels antifascistes, à la SFIO dans la tendance dirigée par Marceau Pivert qui prône un Front populaire de combat, critique la politique de non-intervention en Espagne et dénonce les procès de Moscou. Pendant la guerre, elle mène des actions aux côtés des communistes du Front national à Grenoble. À la Libération, Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir rencontrés durant les années trente l’aident à publier ses premiers écrits littéraires chez Gallimard. Elle collabore aux Temps modernes, à France Observateur ou à la revue Arguments. Adepte du Deuxième sexe dès sa sortie en 1949, elle crée avec d’autres militantes au début des années soixante le Mouvement démocratique féminin considéré comme un laboratoire d’idées féministes et socialistes et devient dans le même temps directrice d’une collection « Femme » chez Denoël-Gonthier. Au sein de la Nouvelle gauche puis du PSU, Colette Audry se mobilise contre la guerre d’Algérie. Alors que la déstalinisation semble en marche, elle milite pour la réunification du mouvement ouvrier et fonde avec Jean Poperen l’Union des groupes et des clubs socialistes puis adhère au parti socialiste de François Mitterrand à Epinay en 1971. À la croisée de l’histoire des intellectuels et de l’histoire des femmes, cette étude analyse le devenir d’une intellectuelle au xx- siècle dans un contexte où l’accès des femmes au pouvoir reste problématique. Cette recherche biographique présente une mise en perspective chronologique de l’itinéraire de Colette Audry puis s’interroge sur la construction de ses identités d’enseignante, de femme politique, d’écnvaine et de féministe. À travers ce parcours, il s’agit de réfléchir aux modalités d’engagement qui lui sont propres: les stratégies mises en place pour s’accomplir et obtenir une reconnaissance en tant qu’intellectuelle, la manière dont elle vit et se représente cette condition et le rôle de l’engagement féministe dans ce processus d’individuation, Séverine LIATARD est docteure en histoire (Pans II, productrice déléguée à La Fabrique de l’histoire sur France Culture et auteure des Femmes politiques en France, de 1945 à nos jours (Complexe, 2008)
LIATARD Séverine
2010
24 x 15,3 cm, 396 p.
PUR Presses Universitaires de Rennes
Mots-clés : Biens communs, Capitalisme, Modernité
2010 • AZAM Geneviève
Cote : AZAM
« Le temps du monde fini commence », écrivait Paul Valéry en 1931. Pourquoi cet appel n’a-t-il pas été entendu ? Comment faire de la conscience de cette finitude un commencement ? Près d’un siècle s’est écoulé et la globalisation économique a accéléré la clôture du monde et celle de l’imagination. Les vainqueurs laissent une Terre épuisée et un monde commun miné par les inégalités, le déracinement et la violence. Ce monde-là, assigné à la rentabilité immédiate, s’effondre. Les crises mettent à nu la promesse empoisonnée de réaliser la liberté et la justice par le « libre «échange, la croissance et la consommation. Elles dévoilent l’illusion scientiste qui repousse à l’infini les limites de la Terre et l’espoir fou de s’affranchir de la matérialité de l’existence. S’inscrire dans le temps du monde fini, c’est s’échapper de l’enclos et écouter les voix, souvent celles des vaincus, qui, au nord et au sud, expriment plus que leur défaite ; elles disent que la Terre et ses éléments sont un patrimoine commun vital et inaliénable ; elles opposent le « bien-vivre » au « toujours plus », les mondes vécus aux abstractions expertes ; elles luttent pour conserver les biens communs qui les protègent et les enracinent, réinventent la démocratie et l’aspiration à l’universel. Sous les décombres souffle un autre imaginaire, fait de coopération au lieu de concurrence, d’attachement à la Terre au lieu d’arrachement, d’une propriété-usage au lieu de la propriété-appropriation, d’une liberté retrouvée face à la « raison » économique et à l’asservissement de sujets renvoyés à eux-mêmes. Geneviève Azam est économiste à l’Université Toulouse II. Co-prési-dente du conseil scientifique d’Attac, elle collabore à La Revue du MAUSS et à Politis.
AZAM Geneviève
2010
22 x 14,5 cm, 544 p.
Les Liens qui Libèrent
Mots-clés : Amérique latine, Démocratie, Immigration, Jaurès, Socialisme
2010 • Jean JAURES. Préface de Jean-Luc Mélanchon
Cote : JAUR
Épisode peu connu de sa vie, de mi-juillet à fin octobre 1911, Jean Jaurès se rend au Brésil, en Uruguay et en Argentine. Ce fut son unique grand voyage à l’étranger. Dans ces trois pays, il donne des conférences publiques qui ont un grand succès. Seules les huit conférences prononcées à Buenos Aires en Argentine avaient été immédiatement traduites et publiées en espagnol, mais jamais en français. Jaurès y développe des notions fondamentales de sa pensée dans « La politique sociale en Europe et la question de l’immigration », et « L’organisation militaire de la France », ou plus philosophique dans « Civilisation et socialisme ». Par la qualité de ces conférences, ce voyage est un moment important dans l’œuvre de Jaurès. En fait, chacun de ces textes est une contribution à la réflexion universelle : comment bâtir une nation ? Dans son commentaire, Jean-Luc Mélenchon montre l’actualité du message de Jaurès quand l’identité républicaine de la France est mise en cause. Réalisé par des militants du Parti de Gauche, cet ouvrage propose pour la première fois la publication en français de toutes ces conférences, en expliquant les conditions de ce voyage. Des photos de Jaurès en Amérique latine, jusque-là inédites en France, y sont aussi présentées.
Jean JAURES. Préface de Jean-Luc Mélanchon
2010
17,2 x 12 cm, 224 p.
Bruno Leprince