Mots-clés : Démocratie sociale, Négociation collective, Protection Sociale, Représentativité
2010 • Henri ROUILLEAULT
Cote : ROUI
Où va la démocratie sociale? En France, la crise de celle-ci vient de loin. Il a fallu attendre 1968 pour que la négociation d’entreprise et la négociation interprofessionnelle soient reconnues. Aujourd’hui, le système formé par l’État, les organisations d’employeurs et les syndicats de salariés peine à apporter des réponses à la mesure de l’ampleur des problèmes. Le taux de syndicalisation reste faible, le syndicalisme trop divisé, le patronat trop frileux, et les pouvoirs publics trop peu respectueux de la négociation collective. La loi Larcher de 2007 obligeant l’État à offrir aux partenaires sociaux la possibilité de négocier avant tout projet de réforme sur le travail, l’emploi et la formation, ainsi que la loi du 20 août 2008 établissant de nouvelles règles de représentativité syndicale et d’accord parviendront-elles à enrayer ce processus? L’enjeu est d’autant plus important que la crise économique et financière renforce la fracture sociale et générationnelle. Cet ouvrage met en perspective l’évolution des relations sociales et ses difficultés récurrentes en France durant les quarante dernières années. Il formule des propositions concrètes touchant aux relations professionnelles, à l’emploi et à la protection sociale : implication des salariés dans la gouvernance de l’entreprise, développement de la négociation collective à tous les niveaux, investissement dans les compétences et la sécurisation des transitions professionnelles, renforcement du rôle prélégislateur des partenaires sociaux, réponse aux nouveaux enjeux de la protection sociale, émergence d’une démocratie sociétale plus large avec les associations et collectivités territoriales. Fruit d’échanges avec l’ensemble des partenaires sociaux, ce livre prône un nouveau modèle de développement qui concilie les intérêts économiques sociaux et environnementaux d’un capitalisme partenarial et d’une démocratie renouvelée.
Henri Rouilleault, administrateur de l’INSEE, est auteur de plusieurs ouvrages sur l’anticipation des mutations, la conduite du changement, la réduction du temps de travail. Membre du cabinet de Michel Rocard à Matignon (1989-1991), il a été directeur général (1991-2006) de l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT) et conseiller spécial du commissaire européen pour l’emploi Vladimir Spidla (2009). Il vient de rejoindre le Centre d’Analyse Stratégique.
Henri ROUILLEAULT
2010
21,5 X 15,5 cm, 240 p.
Editions de l’Atelier
Mots-clés : CFDT, CGT, CPE, FO, Individualisme, Représentativité, Retraites, Syndicalisme
(2005)-2010 • PERNOT Jean-Marie
Cote : PERN
Nouvelle édition revue et augmentée. Très tôt cet ouvrage s’est imposé comme la référence sur le sujet, au sein d’une vaste littérature qui entendait expliquer la crise ouverte dans le syndicalisme français depuis la fin des années 1970. Jean-Marie Pernot éclaire, en effet, d’une perspective nouvelle la décomposition et la fragmentation syndicales, en les inscrivant dans leurs conditions historiques et en comparant le cas français aux autres pays d’Europe. Depuis une vingtaine d’années, le syndicalisme a perdu de son efficacité partout dans le monde et singulièrement en Europe. Pris dans ce mouvement d’ensemble, il a connu en France un affaiblissement plus précoce et plus radical qu’ailleurs. Cette désaffection a été amplifiée par la guerre de tous contre tous à quoi se ramènent trop souvent les relations intersyndicales. Surtout, le syndicalisme ne peut être isolé de ses interactions prolongées avec d’autres acteurs – le patronat et l’État. Or, sous l’essor des politiques néolibérales, l’État a modifié les règles du partenariat social. Il n’y a certes pas de raison unique à un phénomène de crise aussi durable ; mais dans la pluralité des causes, cette part prise par l’État dans la régulation du social est décisive.
PERNOT Jean-Marie
(2005)-2010
17,8 x 10,8 cm, 428 p.
Gallimard Folio
Mots-clés : Économie, lien social, Travail
2010 (1995) • MÉDA Dominique
Cote : MEDA
Paru en 1995 sous un titre qui suscita la polémique, Le Travail. Une valeur en voie de disparition a été perçu comme un manifeste contre le travail et une prophétie annonçant le déclin de la valeur travail. Le débat qui s’est alors ouvert, auquel fut associé, notamment, Jeremy Rifkin, ne s’est depuis plus refermé. Dominique Méda y revient, quinze ans plus tard : la valeur travail s’est-elle dégradée ? Faut-il réhabiliter le travail ? Est-ce la fin du travail ? Elle précise les raisons pour lesquelles le débat auquel elle invitait alors – comprendre si le travail peut ou non, en régime capitaliste, devenir une œuvre à la fois individuelle et collective – n’a pas pu avoir lieu. Cet ouvrage démontre, en mobilisant les principaux textes philosophiques et l’histoire des idées politiques, comment le travail est devenu une valeur centrale. Il invite à remettre sur le métier la question lancinante du rôle que tiennent l’échange économique et le travail dans la fabrique du lien social. Il propose enfin une voie pour permettre à tous les membres de la société, hommes et femmes, d’accéder non seulement au travail – un travail décent ou soutenable -, mais aussi à l’ensemble de la gamme des activités, qu’elles soient amicales, politiques, parentales ou de développement personnel, qui constituent le bien-être individuel et social.
Ancienne élève de l’Ecole normale supérieure et de l’Ecole nationale d’administration, agrégée de philosophie, Dominique Méda est sociologue et auteur, dans la même collection, de Qu’est-ce. que la richesse ? (2000), Le Temps des femmes (2002), Au-delà du PIB (2008).
MÉDA Dominique
2010 (1995)
17,8 x 10,9 cm, 398 p.
Champs essais
2009 • GOMBERT Tobias U. a.
Cote : FES
GOMBERT Tobias U. a.
2009
22 x 17 cm, 146 p.
Friedrich Ebert Stiftung