Mots-clés : Retraites
2003 • Bruno PALIER
Cote : PALI
Depuis plus de 15 ans, les réformes des retraites se multiplient en Europe. Pourtant, en France, si débats il y a, les tenants et les aboutissants sont rarement exposés avec clarté et l’on commence à peine à observer au-delà de nos frontières les expériences de nos voisins. La situation française est-elle si spécifique que l’on puisse s’abstenir de regarder ce que font les autres? Les modalités des réformes des retraites sont variées et répondent à des orientations diverses. En dressant un tableau clair des différents systèmes de retraites et des contenus des réformes, cet ouvrage expose la convergence de ses évolutions vers un nouveau modèle de retraite, moins redistributif, moins généreux et qui donne une part croissante aux retraites privées financées par capitalisation. – Naissance et expansion des retraites – Nouveaux contextes, nouvelles politiques – Un modèle global pour les retraites – Sauvegarder les retraites françaises ?
Bruno PALIER
2003
17,5 X 11,5 cm, 128 p.
PUF Collection Que sais-je ?
Mots-clés : Etat social, Protection Sociale, Sécurité Sociale
2003 • Robert CASTEL
Cote : CAST
L ‘association de l ‘Etat de droit et de l ‘Etat social devait permettre de construire une » société de semblables » où, à défaut d’une stricte égalité, chacun serait reconnu comme personne indépendante et prémuni contre les aléas de l’existence (chômage, vieillesse, maladie, accident du travail…) ; » protégé « , en somme. Ce double pacte – civil et social – est aujourd’hui menacé. D’un côté, par une demande de protection sans limites, de nature à générer sa propre frustration. De l’autre, par une série de transformations qui érodent progressivement les digues dressées par l ‘Etat social : individualisation, déclin des collectifs protecteurs, précarisation des relations de travail, prolifération des » nouveaux risques « … Comment combattre cette nouvelle insécurité sociale ? Que signifie être protégé dans des » sociétés d’individus » ? C’est à ces questions que tente de répondre Robert Castel.
Robert Castel est sociologue, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales. II est l’auteur des désormais classiques Métamorphoses de la question sociale (Fayard, 1995 ; Folio Gallimard, 1999) et, avec Claudine Haroche, de Propriété privée, propriété sociale, propriété de soi (Fayard, 2000)
TABLE DES MATIERES I. La sécurité civile dans l’Etat de droit II. La sécurité sociale dans l’Etat protecteur III. La remontée de l’incertitude IV. Une nouvelle problématique du risque V. Comment combattre l’insécurité sociale?
Robert CASTEL
2003
20,5 X 14 cm, 96 p.
Editions du Seuil et La République des idées
Mots-clés : Bothereau, CFTC, CGT, Europe, FO, Syndicat
2003 • M. DREYFUS, G. GAUTRON, JL. Robert dir. - JM Flonneau, Cl Pennetier, D Lefebvre, C Chambellan, JY Sabot, ML Goergen, J Siwek-Pouydesseau, G Morin, M. Pigenet, JM Pernot, F. Georgi, H Roussel, A. Bergeron
Cote : FO
Fruit d’un colloque organisé, en octobre 2001, par le Centre d’histoire sociale du XXe siècle et la CGT-FO, cet ouvrage retrace, à travers Robert Bothereau, l’histoire de la naissance de cette Confédération. Histoire jusqu’alors peu connue. Cette lacune historiographique vient pour partie du fait que la CGT-FO est toujours restée sur un terrain revendicatif alors que CGT et CFDT se sont plus impliquées dans les combats politiques, et ont entretenu davantage de relations avec les intellectuels. Mais le rapport entretenu par la CGT-FO elle-même avec sa propre histoire a également nourri ce retard. Enfin, la vision que l’on pouvait avoir du mouvement social et syndical de l’après-guerre a été longtemps déséquilibrée au détriment de la CGT-FO. À travers la personnalité de celui qui fut durant quinze ans le premier secrétaire général de cette Confédération apparaît enfin, dans le contexte de la guerre froide et de la décolonisation puis des débuts de la Ve République, l’histoire raisonnée d’une composante ancienne et originale et du syndicalisme français.
M. DREYFUS, G. GAUTRON, JL. Robert dir. – JM Flonneau, Cl Pennetier, D Lefebvre, C Chambellan, JY Sabot, ML Goergen, J Siwek-Pouydesseau, G Morin, M. Pigenet, JM Pernot, F. Georgi, H Roussel, A. Bergeron
2003
24 x 15,5 cm, 266 p.
Presses Universitaires de Rennes
Mots-clés : Afrique
2003 • SMITH Stephen
Cote : SMIT
« L’Afrique noire est mal partie », alertait René Dumont en 1962, alors que le « soleil des indépendances » venait de se lever sur le continent, résolu à prendre son destin en main. Quarante ans plus tard, mal partie et jamais arrivée, l’Afrique se meurt : 3,3 millions de victimes dans la guerre au Congo-Kinshasa, 800000 Tutsi massacrés lors du génocide au Rwanda, 200000 Hutu tués au cours de leur fuite à travers l’ex-Zaïre, 300000 morts au Burundi, autant en Somalie, sans parler du Soudan, du Congo-Brazzaville, du Libéria, de la Sierra Leone, de la Côte d’Ivoire… La moitié du continent est dévastée par des « guerres d’écorcheurs » ; l’autre vivote entre crise et corruption, tribalisme et anarchie. Émigration clandestine, fuite des cerveaux : les meilleurs partent. Dans nombre de pays, les fonctionnaires cumulent des mois, voire des années, d’arriérés de salaire, les hôpitaux sont des mouroirs, les écoles fermées. L’État s’effondre. Seuls quelques îlots émergent dans un océan de malheur. Le sida frappe partout, emporte les élites, réduit l’espérance de vie de quinze à vingt ans. Pourquoi l’Afrique meurt-elle? Après avoir été martyrisée par la traite esclavagiste et soumise par le colonialisme, l’Afrique, handicapée dans le commerce international, en retard sur tous les plans, se suicide. Ses habitants, tétanisés par un présent qui n’a pas d’avenir, s’enferment dans un autisme identitaire. Face à la mondialisation, ils capitulent en postulant « l’homme noir» irréductible à l’universel.
Depuis vingt ans, Stephen Smith parcourt l’Afrique comme journaliste, depuis 2000 pour Le Monde. Fort de son expérience du terrain et d’une prodigieuse documentation, il dresse un bilan exhaustif des maux du continent, avec ce « supplément d’autodamnation », l’exception culturelle mortifère qu’il appelle la « négrologie ». Trempée dans les plaies de l’Afrique, sa plume vive et précise rend horriblement crédible son diagnostic, à savoir que le berceau de l’humanité risque de devenir une nécropole – au sens propre, hélas, mais aussi au sens figuré : comme tombeau d’une certaine idée de l’Homme.
SMITH Stephen
2003
23 x 15 cm, 248 p.
Calman-Lévy