La révolte de Cronstadt

Mots-clés : Conseillisme, Révolution, Russie

1980 • ARVON Henri

Cote : ARVO

Mars 1921, quelques mois à peine après la fin de la guerre civile, les marins de Cronstadt, qualifiés par Trotsky d’ «orgueil et de gloire de la Révolution», se révoltent contre le pouvoir central. Les 15 jours qui ébranlèrent le pouvoir bolchevique nous sont ici restitués dans leur dramatique progression. Ils constituent le révélateur de la société politique de la jeune République des soviets et des idéologies révolutionnaires en présence. Face à face, résolus ou déchirés voici Lénine et Trotsky, Pétrichenko et Zinoviev, Emma Goldman et Victor Serge dans l’affrontement. Cronstadt : Ultime tentative contre-révolutionnaire, fruit d’ une propagande insidieuse ayant réussi à détourner des hommes qui avaient défendu un idéal avec un héroïsme particulier ou au contraire ultime soubressaut d’une démocratie ouvrière établie tout d’abord par la Révolution d’Octobre sous la forme de soviets autonomes et abolie ensuite au profit d’une bureaucratie tentaculaire et d’un parti tout puissant ? Au-delà de l’ambiguïté de la révolte sur laquelle il ne manque pas d’insister, Henri Arvon situe Cronstadt – «La Troisième Révolution» – dans l’histoire du Conseillisme dont la Commune de Paris (qui se produisit exactement 50 ans plus tôt) fut la première manifestation. La «Troisième Révolution» s’oppose en effet à la fois à la révolution bourgeoise et à la révolution prolétarienne. Elle dépasse la liberté politique, apanage de la première, et la liberté sociale, but de la deuxième par une liberté toute nouvelle dont les dimensions se confondent avec l’immense étendue de toutes les aspirations humaines.

ARVON Henri
1980
18 x 11 cm, 154 p.
Editions Complexe

L’Occident devant la révolution soviétique

Mots-clés : 1917, Révolution, URSS

1980 • FERRO Marc

Cote : FERR

Passant de l’événement à sa traduction et du fait à son écho, Marc Ferro relate les réactions de l’Occident face à la Révolution soviétique. A l’appui des divers mouvements d’opinions, des déclarations officielles et de la presse, l’auteur restitue le contexte diplomatique et psychologique international dans lequel, en pleine guerre mondiale, cette Révolution fut reçue en Occident. De l’enthousiasme prodigieux qui souleva les socialistes à l’annonce de la Révolution, à la grande peur qui saisit les milieux conservateurs, il confronte l’histoire de la réalité à l’histoire de l’imaginaire. Du Poilu dans sa tranchée qui crie: « Vive le Soviet!» et des milieux progressistes qui chantent: «la Révolution, c’est la Paix», «la lumière vient aujourd’hui de l’Orient», jusqu’aux conservateurs qui clament: «la Révolution, c’est la guerre», «des jeunes filles sont vendues contre de la viande et du pain», «il est désormais interdit de posséder des montres», etc.. Marc Ferro analyse la naissance de la mythologie soviétique. Dans une dernière partie, l’auteur montre comment, depuis 1917, les mythes, positifs ou négatifs, vont, malgré leurs avatars successifs, se perpétuer jusqu’à aujourd’hui.

FERRO Marc
1980
18 x 11,5 cm, 152 p.
Editions Complexe

Une agriculture à contre-courant: vivre, produire, travailler autrement à la campagne

Mots-clés : Agriculture, Espace rural

1980 • Commission Agricole du PSU

Cote : GERMINAL

(Supplément aux Cahiers de Germinal, n° 21) 1. La fin de l’autonomie paysanne l2. ’agriculture dans la crise 3. Quel contrôle populaire sur l’espace rural? 4. A la campagne aussi on peut vivre produire et travailler autrement – A long terme : une agriculture et un espace rural planifiés – A court terme : des propositions à contre-courant – En guise de conclusion : notre espoir

Commission Agricole du PSU
1980
22 X 16 cm, 35 p.

Adieux au prolétariat. Au-delà du socialisme. Essai

Mots-clés : autogestion, classes sociales, Entreprise, Etat, Marx, Révolution, Travail

1980 • André GORZ

Cote : GORZ

Il ne s’agit plus de nous dévouer à une Cause transcendante qui rachèterait nos souffrances et nous rembourserait avec intérêts le prix de nos renoncements. Désormais il s’agit au contraire de savoir ce que nous désirons. La logique du Capital nous a conduits au seuil de la libération. Mais ce seuil ne sera franchi que par une rupture remplaçant la rationalité productiviste par une rationalité différente. Cette rupture ne peut venir que des individus eux-mêmes. Le règne de la liberté ne résultera jamais des processus matériels : il ne peut être instauré que par l’acte fondateur de la liberté se prenant elle-même pour fin suprême en chaque individu. Nous savons désormais que la société ne sera jamais « bonne » par son organisation, mais seulement en raison des espaces d’autonomie, d’auto-organisation et de coopération volontaire qu’elle ouvre aux individus. A.G.

André GORZ
1980
21,5 x 13,3 cm, 248 p.
Galilée

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