Guerre d’Algérie. Mémoires parallèles

Mots-clés : Algérie, Torture

2012 février-mars • REDACTEURS Mattea Battaglia, Florence Beaugé, José-Alain Fralon, Muriel Godeau, Benoît Hopquin, Michel Lefebvre, Nicolas Lepeltier, Isabelle Mandraud, Yann Plougastel, Michel Sikora, Catherine Simon. ONT COLLABORÉ A CE NUMÉRO Raphaëlle Branche, Jean-Pierre Guéno, Amar Mohand Amer, Renaud de Rochebrune, Benjamin Stora, Sylvie Thénault.

Cote : ALG

« Le prix humain payé par l’Algérie pour son indépendance est dix fois plus élevé que celui que la France a consenti pour tenter de maintenir son pouvoir sur la colonie », écrit l’éditorialiste dans un avant-propos où il estime que si la Guerre a dressé une barrière entre les deux pays, celle des « mémoires parallèles et du ressentiment, des volontés d’apaisement existent sur les deux rives » de la Méditerranée. Evoquant une « sale guerre », il soutient que celle-ci a opposé des nationalistes à l’Etat français, tous gouvernements confondus, sûr du « rôle positif » de la colonisation. Sous le titre « Mémoires sous tension », l’historien Benjamin Stora observe qu’au moment où un travail de réconciliation pouvait commencer à la faveur notamment de l’année de l’Algérie en France en 2003, un « basculement » s’opère en 2005 et une « guerre des mémoires » s’installe ouvertement avec l’adoption par l’Assemblée française de la loi du 23 février 2005 glorifiant les « bienfaits d’une colonisation positive ». Le militant et historien Mohammed Harbi soutient, dans un long entretien, que cinquante après, il est « trop tôt » pour aller vers une histoire commune. « C’est bon signe. Mais rien ne peut se fonder sur l’oubli d’un côté comme de l’autre. L’important est de sortir de l’approche émotionnelle et du discours moral », a indiqué M. Harbi, un des acteurs de la lutte pour l’indépendance nationale, aujourd’hui établi en France où il est professeur à l’université Paris VIII. Sur 100 pages, le numéro spécial (Février-Mars 2012) du journal Le Monde publie des reportages et des entretiens sur la guerre d’indépendance nationale dont un témoignage d’Henri Alleg, directeur du quotidien Alger républicain, sur la torture dont il a fait l’objet en 1955 et à propos de laquelle il consacra un ouvrage La Question, rédigé alors qu’il était détenu à la prison Barberousse (Serkadji). « Grâce à la publication de cette lettre, j’étais devenu +quelqu’un+. Un Français à qui il ne fallait pas qu’il arrive la même chose qu’à Maurice Audin », témoigne-t-il. Dans un autre entretien, l’historienne Raphaelle Branche soutient que la torture permettait de « terroriser la population et de lui rappeler la toute-puissance de la France ». « La torture était l’arme-clé de cette guerre : elle n’était pas fondamentalement utilisée parce qu’elle aurait permis de faire parler (qui dit la vérité sous la torture ?), mais parce qu’elle permettait de terroriser la population, de lui rappeler ainsi la toute-puissance de la France », explique-t-elle, signalant que les méthodes utilisées étaient elles-mêmes le signe de cette intention et la « gégène » la symbolise très exactement.

REDACTEURS Mattea Battaglia, Florence Beaugé, José-Alain Fralon, Muriel Godeau, Benoît Hopquin, Michel Lefebvre, Nicolas Lepeltier, Isabelle Mandraud, Yann Plougastel, Michel Sikora, Catherine Simon. ONT COLLABORÉ A CE NUMÉRO Raphaëlle Branche, Jean-Pierre Guéno, Amar Mohand Amer, Renaud de Rochebrune, Benjamin Stora, Sylvie Thénault.
2012 février-mars
28,7 x 22,6 cm, 98 p.
Le Monde

Créateurs d’utopies. Démocratie, Autogestion, Économie sociale et solidaire

Mots-clés : autogestion, Démocratie, Économie sociale

2012 avril • THOMÉ Pierre - VIVERET Patrick (Préf.). CLERC Denis (Postf.)

Cote : THOM

Ouvrage de réflexion collective coordonné et écrit par Pierre Thomé Préface : Patrick Viveret, philosophe Postface : Denis Clerc, fondateur d’Alternatives économiques Principaux contributeurs : Serge Depaquit, Élie Gaborit, Pierre Mahey, Michel Marzin, Hélène Rescan, et de nombreux témoins. Témoins de l’histoire et de l’actualité : Lucien Alluy, Sonia Annic, Béatrice et Gérard Barras, André Barthélemy, Jean Berthinier, Harold Bertrand, Josselin Boireau, Marie-France Bommert, Hamou Bouakkaz, Sylvain Bouchard, Huguette Bouchardeau, Pierre et Simone Bourges, Pierre Bourguignon, Marie-Hélène Bunoz, Raymond Burgy, Robert Chapuis, Robert Chartier, Michel Chaudy, Denis Clerc, Gabriel Cohn-Bendit, Daniel Delaveau, Fatima Demougeot, Vladimir-Claude Fišera, Florence Fréry, Élie Gaborit, Alain Genthon, Bernard Gerland, Damien Girardier, Georges Gontcharoff, Roger Gosselin, Jean-Yves Griot, Jean-François Guillemaud, Jean Haffner, Bernard Huissoud, Cyril Huneau, Odile Jacquin, Michel Jeanningros, Cyril Kretzschmar, Marie-Paule Lambert, Agnès Lambert-Samson, François Lamy, Dominique Lebailly, Marylise Lebranchu, Monique Le Minter, Edwige Lepelletier, Charlotte Leydier, Maurice Libessart, Julia Lopez, Pierre Mahey, Jean-René Marsac, Michel Marzin, Gilbert Meynier, Alexis Morvan, Claude Neuschwander, Janine Palm, Nathalie Perrin-Gilbert, Henri Pérouze, Manuella Philippot, Charles Piaget, Jean-Pierre Radix, Michel Rocard, Jacques Salvator, Yann Sourbier, Charles Toullier, Gine Vagnozzi, Pierre Vanlerenberghe, Pierre Vial, Roland Vittot, Irène Voiry

THOMÉ Pierre – VIVERET Patrick (Préf.). CLERC Denis (Postf.)
2012 avril
22 x 14 cm, 305 p.
Yves Michel

La richesse des autres. Maison des Passages.

Mots-clés : France, Identité

2012 ? • BEAUVOIR Marcel - CHERKI Alice - RIGHI Farid- BER Claude - LEVEQUE Louis - HAGE Julien - KALOUAZ Ahmed - TERRAY Emmanuel

Cote : RICH

Actes du colloque du 6 octobre au 8 novembre 2011 organisé par la Maison des Passages (Lyon) La construction de nos identités Alice CHERKI Farid RIGHI Claude BER Comment la France se construit ? Comment elle se raconte? : le récit national français Louis LEVEQUE Julien HAGE Ahmed KALOUAZ Emmanuel TERRA Y

BEAUVOIR Marcel – CHERKI Alice – RIGHI Farid- BER Claude – LEVEQUE Louis – HAGE Julien – KALOUAZ Ahmed – TERRAY Emmanuel
2012 ?
21 x 14,7 cm, 72 p.

Essai sur la qualification du travail

Mots-clés : classes sociales, Qualification, Travail

2012 juin - (1956 1° édit.) • NAVILLE Pierre - SÉHILI Djaouida et ROZENBLATT Patrick (Préf.)

Cote : NAVI

En 1956, Pierre Naville écrit Essai sur la qualification du travail, ouvrage fondamental pour qui veut comprendre ce qui se joue, d’une part dans les processus de mise en valeur ou de dévalorisation du travail et, d’autre part dans la constitution des hiérarchies professionnelles et salariales. Cinquante-six ans se sont écoulés sans que, sur le fond des enjeux de société autant que sur la méthode, l’«Essai» n’ait pris une seule ride. Bien au contraire, alors même que le langage de la logique de compétence est devenu dominant et que le travail industriel et machinique côtoie désormais des formes d’organisation du travail alors inexistantes, les analyses de Pierre Naville permettent toujours de penser et de comprendre les modalités de négociation de la qualification et de la valeur du travail. À dessein, il déconstruit les énoncés d’évidence qui, sous couvert des catégories et des mesures statistiques envisagées comme objectives, autorisent finalement à ne pas remettre en cause les inégalités hiérarchiques. Il nous interpelle sur le sens des arguments retenus pour qualifier ou disqualifier le travail et insiste sur l’importance que revêtent la formation et le prestige social dans la constitution des échelles de valeur. D’une écriture claire et directe, sans langage expert codé, l’« Essai » offre ainsi la possibilité de comprendre le niveau de reconnaissance attribué à son activité professionnelle. Au-delà du plaisir de sa lecture, ce livre est un outil de prise de conscience pour qui se propose de réfléchir et d’agir sur la justice des hiérarchies sociales. Enfin, il représente pour plusieurs disciplines universitaires, notamment la sociologie du travail, et leurs enseignements, un support pédagogique exemplaire et essentiel, véritable petit manuel d’apprentissage pour les étudiants. Pierre Naville (1904-1993). Du surréalisme à la sociologie du travail, Pierre Naville a eu un engagement constant à vouloir penser, réfléchir et agir pour la transformation révolutionnaire des rapports sociaux liant les hommes entre eux. En France, comme fondateur de la sociologie du travail, il est au travers de ses publications celui qui, par sa pensée critique et dialectique, permet d’échapper aux illusions de la révolution technologique, notamment celles de l’automation, comme œuvrant mécaniquement à l’émancipation des travailleurs, alors même qu’elles peuvent contribuer à renforcer les formes de l’« esclavage moderne ».

NAVILLE Pierre – SÉHILI Djaouida et ROZENBLATT Patrick (Préf.)
2012 juin – (1956 1° édit.)
21 x 13 cm, 180 p.
Syllepse

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