Proposition par le Bureau National de l’U.N.E.F. d’une journée nationale de manifestation le 27 Mai 1968. Face aux évènements, à la répression et à la désinformation, l’U.N.E.F. affirme ses convictions.
Proposition par le Bureau National de l’U.N.E.F. d’une journée nationale de manifestation le 27 Mai 1968. Face aux évènements, à la répression et à la désinformation, l’U.N.E.F. affirme ses convictions.
« L’UNEF propose… » est un tract édité le 17 Mai 1968. Il exprime les revendications des étudiants en lutte pour un fonctionnement nouveau de l’Université, pour le contrôle étudiant, pour l’ouverture vers l’extérieur de l’Université, pour une organisation différente des examens et le rapprochement des étudiants et des ouvriers dans leurs luttes. La contestation radicale de l’université est inséparable de la contestation du pouvoir établi, autrement dit, d’ores et déjà, la lutte se place sur le terrain politique. Il faut combattre toute tentative d’enlisement du mouvement. C’est pourquoi l’UNEF affirme qu’il faut participer au mouvement dynamique de la contestation sociale, notamment en développant à l’université le potentiel revendicatif qui s’y est fait jour. Il est donc capital de proposer des objectifs répondant à cette analyse. C’est l’expression de cette volonté qu’exprime ce tract.
La CNE du 3 Mai 1968 se déroulait en même temps qu’un meeting auquel l’UNEF avait appelé avec le SNESUP et le mouvement du 22 Mars pour protester contre les sanctions à l’encontre des étudiants de Nanterre. A cette CNE, deux courants s’opposent sur le rôle des ESU et du PSU. Pour les uns, avec Roger Barralis, Jean-Bernard Gonzalez et les militants d’Aix-Marseille, le PSU doit peser sur la stratégie du Parti Communiste. Ils critiquent par ailleurs les structures et le fonctionnement des ESU et proposent une autre organisation.
Pour les autres, avec Jean Tercé, Jean-Claude Boisseau, Jean-Louis Evrard et le BN de l’UNEF, les ESU et l’UNEF doivent s’inscrire pleinement dans le mouvement qui commence à s’affirmer dans les Universités en Allemagne, en Italie, et en France et s’affirmer comme un mouvement autonome par rapport à la gauche traditionnelle.
Ce dernier courant l’emporte par 55% des voix.
Ce message, présenté en annexe des textes d’orientation pour la 9ème Conférence Nationale Etudiante des 3-5 Mai 1968 par les sections de Paris et Lyon, est un extrait du message de Guevara sur la nécessité de la lutte contre l’impérialisme pour la libération des peuples opprimés. Guevara dénonce l’impérialisme, comme étape suprême du capitalisme, à abattre dans un grand affrontement mondial. Il prône sa destruction en tous points du globe par la lutte armée des prolétaires unis. A partir de l’exemple des vietnamiens contre l’ennemi américain il explique que la lutte armée ne sera pas facile et sera même douloureuse. Mais pour lui c’est à ce prix, et sans attendre qu’il faut s’unir pour porter des coups solides contre l’exploitation et la dépendance imposée par les Etats-Unis. La révolution armée est la seule réponse possible pour les opprimés à travers le monde.