Immigration, pratiques militantes et démocratie

Mots-clés : Immigrés, Répression

24 Février 2016 • Daniel Richter

Toutes les thématiques autour de l’immigration constituent dans nos sociétés occidentales des sujets brûlants et polémiques. La démocratie au sens habituel du terme en est bousculée, ébranlée, voire en péril. Pourtant un nombre significatif d’organisations et d’associations interviennent sur le terrain en faveur des immigrés, sans pour autant réussir à convaincre ou à imposer un autre discours face à l’immigration. Daniel Richter, à partir de sa pratique associative et militante, à partir d’une situation particulière qui est celle du département des Yvelines en Ile de France propose d’analyser les pratiques et les résultats obtenus en faveur des immigrés depuis le début des années 80, mais aussi les échecs qu’ont pu connaître les collectifs ou associations. Pour lui, tant qu’un débat démocratique réel, en profondeur, plus serein, touchant toutes les couches sociales, n’aura pas lieu sur l’immigration, il est à craindre que le regard des uns et des autres n’évoluera pas.

Daniel Richter, syndicaliste et militant politique a été salarié de Renault à Flins-sur-Seine, et membre de l’Union parisienne CFDT des syndicats de la métallurgie. Il a été l’un des fondateurs du CEFY (Collectif Etrangers Français en Yvelines.

Pour une démocratie permanente de la République

Mots-clés : Élections, Mondialisation

24 Février 2016 • Patrice Cohen-Seat

Montée de l’abstention lors des élections, rejet de la classe politique, crise démocratique en France et en Europe sont constatés par Patrice Cohen-Seat. Pour lui, L’union européenne, la mondialisation de l’économie et la démocratie représentative de plus en plus présente à tous les niveaux expliquent la crise démocratique d’aujourd’hui. Pour lui, le fonctionnement de l’Union européenne est l’approbation par les Etats d’un système qui ruine la souveraineté nationale et la démocratie. Par ailleurs, l’organisation des marchés de plus en plus mondialisée nécessite de trouver un nouveau statut aux grandes entreprises, affirmant que l’entreprise est propriété collective, voire bien commun. Enfin il constate que la démocratie représentative devient une forme dé-possessive de démocratie. En conclusion, Patrick Cohen-Seat esquisse quelques pistes pour passer à une nouvelle forme de République fondée sur un droit permanent d’intervention des citoyens.

Patrice Cohen-Seat est avocat, directeur de campagne de Marie-Georges Buffet en 2007, ancien conseiller d’arrondissement de Paris 9ème, Président d’Espaces Marx. Il  a notamment animé un groupe de travail sur les institutions et publié : Pour une démocratisation permanente de la République, Paris, 2001

Qu’appelons-nous aujourd’hui démocratie représentative ?

Mots-clés : Élections, stratégie électorale

24 Février 2016 • Emmanuel Terray

En posant la question de la démocratie représentative aujourd’hui, Emmanuel Terray , à la suite de Jean-Jacques Rousseau, interroge la notion de la légitimité de la représentation, du vote comme expression de la volonté générale. Son histoire personnelle lui a permis d’observer le fonctionnement des délibérations africaines et il pose la question d’une société qui ne serait pas fondée sur l’acceptation passive mais au contraire sur des interventions actives des citoyens.

Emmanuel Terray, anthropologue et militant politique, a confronté sa propre histoire et ses engagements aux problèmes sociaux que génèrent nos sociétés contemporaines, en particulier la question des travailleurs « sans papiers ». Il est notamment l’auteur de : Immigration: fantasmes et réalités, avec Claire Rodier, La Découverte, 2008 et de Penser à droite, Galilée, 2012.

« Au nom de quoi…? » les légitimités ordinaires, fondement de la démocratie

Mots-clés : Démocratie sociale, Élections

24 Février 2016 • Hélène Hatzfeld

En posant la question « Au nom de quoi ? », Hélène Hatzfeld réfléchit aux limites de la représentation démocratique qui supposent une articulation entre les intérêts particuliers et l’intérêt général. L’extension de la légitimité hors des champs institutionnels du pouvoir et des compétences, dans les actions et expressions de la vie quotidienne, prolonge les transformations du rapport au politique, amorcée dans les années 70, dont le développement aujourd’hui atteste d’une mutation de la démocratie. Les revendications de légitimité participent de la dés-institutionalisation du politique et en approfondissent aussi la signification. Par leur diffusion, elles révèlent aussi leur capacité à former des espaces publics d’expression, d’échange, de critique et à manifester ainsi l’élaboration de nouvelles formes de légitimité, conditions de ressourcement de la démocratie.

Hélène Hatzfeld est maîtresse de conférence à l’Institut d’Études Politiques de Paris et enseigne les sciences humaines et sociales à l’École nationale Supérieure d’architecture de Lyon. Elle participe au laboratoire Lavue (Laboratoire Architecture Ville Urbanisme) UMRCNRS 7218. Elle a publié notamment : Faire de la politique autrement – les expériences inachevées des années 1970, ADELS-Presses Universitaires de Rennes, 2005

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