Mots-clés : Entreprises, Nucléaire, Organisation du travail
5 Janvier 2016 • Joël Decaillon
Le syndicalisme dans tous les pays du monde s’affaiblit et ne représentent plus les travailleurs car le statut du salariat tel qu’il était, est aujourd’hui pratiquement inexistant. Joël Decaillon observe que 75% des travailleurs sont, dans le monde, sans protection sociale, et 60% n’ont aucun contrat de travail ; la crise de 2008 a affaibli l’ensemble des syndicats de la Méditerranée. Les mutations organisationnelles de l’entreprise, aujourd’hui conçue comme globale, c’est-à-dire avec des ramifications internationales, des sous-traitants, des groupes concurrentiels mais appartenant à l’entreprise, proposent aux travailleurs un nouveau système d’organisation, de justice sociale tant dans la protection individuelle que collective. Les accords d’entreprise prennent aujourd’hui le pas sur les accords de branche sans prendre en compte le besoin du travailleur. On peut se poser la question du qui représente aujourd’hui les syndicats. Joël Decaillon estime qu’aujourd’hui le syndicalisme ne peut plus s’organiser uniquement autour de la question de la redistribution. L’entreprise doit être perçue au sein de son environnement, dans le cadre d’une nouvelle conception du développement. Cela implique la nécessité de concevoir un nouveau type de syndicalisme, que l’éclatement syndical actuel ne favorise pas.
Mots-clés : Politique Économique, Politique industrielle, stratégie syndicale
5 Janvier 2016 • Jean-Marie Pernot
Depuis une vingtaine d’années, le syndicalisme a perdu de son efficacité et ne représente plus le salariat d’aujourd’hui. Il n’a pas suivi l’évolution du monde du travail. Ce constat vaut partout dans le monde et singulièrement en Europe. Il a connu en France un affaiblissement plus précoce et plus radical qu’ailleurs. Les luttes – lorsqu’il y en a – ne sont plus du seul ressort des organisations syndicales. Pour Jean-Marie Pernot la crise du syndicalisme français s’inscrit dans un cadre commun à toutes les sociétés développées : la diminution des effectifs syndicaux, les difficultés des organisations à peser sur les objectifs stratégiques, l’atomisation du syndicalisme. Ces éléments sont à mettre en rapport avec la financiarisation du monde, les mutations des systèmes productifs, le développement de la sous-traitance et de l’externalisation, la réorganisation des services, le bouleversement des identités professionnelles… D’où les difficultés du mouvement syndical fondé sur l’entreprise et les champs professionnels, et la nécessité de concevoir un avenir dans lequel les objectifs transversaux, sociétaux, devraient avoir une plus grande importance.
Jean-Marie Pernot est docteur en sciences politiques, chercheur à l’Institut de Recherches Économiques et Sociales ; il a été secrétaire général de la Fédération des finances de la CFDT.
Mots-clés : Constitution, état d'urgence, Terrorisme
27 Décembre 2015 • Henri Leclerc
Pour combattre les crimes et prévenir les attentats, le gouvernement par la déclaration de l’état d’urgence a pris une décision qui menace les libertés.
Dés la promulgation de l’état d’urgence s’est posée la question de l’éventuelle « pérennité » de l’état d’urgence. En effet, on peut se demander quel gouvernement aura le courage de dire que la menace terroriste a disparu au point qu’il convient d’abandonner cette protection. Pour détourner cette question, le gouvernement propose une réforme de la Constitution y introduisant l’état d’urgence.
Nul ne sait ce qu’il adviendra finalement de cette réforme mais ce qui est certain c’est que les voix de ceux qui s’accrochent aux principes fondamentaux de la République sont bien faibles. Si nous ne trouvons pas les mots pour engager un dialogue avec ces milliers de jeunes français qui sont aujourd’hui identifiés comme étant partis faire le Jihad, si nous n’essayons pas de comprendre pourquoi ils sont partis et continuons à dresser des murs autour des populations pauvres, ostracisées, à exclure ces jeunes dont la religion est un repaire identitaire, si de surcroît nous en faisons des suspects, alors nous ouvrirons la porte à plus de crimes et au recul de la démocratie.
Mots-clés : Tribune socialiste
Décembre 2015 • Préface de Bernard Langlois, Postface de Denis Sieffert

A la Une ! présente les couvertures de 1960 à 1982 de Tribune Socialiste, l’hebdomadaire du Parti Socialiste Unifié (PSU) vendu par des milliers de militants et sympathisants, qui a défendu les idéaux du socialisme.
On en donne ici l’illustration par la variété des couvertures présentées, qui constituent autant de jalons d’une mémoire vivante.
Bernard Langlois, Rédacteur en chef de Tribune Socialiste dans les années 1972-1974, apporte dans la préface, son témoignage chaleureux en évoquant son expérience militante et l’ambiance de la rédaction de l’hebdomadaire.
Denis Sieffert, Directeur de Politis, expose en postface des éléments sur la situation présente de ce journal et de la presse politique d’aujourd’hui confrontée à de nombreuses difficultés, notamment dans cette période particulière de transition vers le numérique.
Editions Bruno Leprince, Décembre 2015 – 108 pages Format 17 x 12 cm Illustrations N& Couleurs – 7€