Mots-clés : ESU, Mai 68, Mouvements Etudiants, PSU, Sauvageot
Intervention de Jacques Sauvageot le 17 avril 2015 lors d'un débat organisé par "ESU-PSU et UNEF années soixante" et l'ITS sur l'UNEF en Mai 1968
L’association « ESU-PSU-UNEF années soixante » et l’Institut Tribune Socialiste organisent une soirée débat le vendredi 17 avril 2015, 40 Rue de Malte sur l’UNEF en Mai 1968. Présentation par Cédric Le Cocq de son mémoire : Tenter la révolution : le rôle de l’UNEF en Mai 1968. Débat avec Jacques Sauvageot, Alain Krivine….
Mots-clés : lien social, Politique Économique
26 Mars 2015 • Danièle Linhart
La précarité subjective des salariés qui ont un emploi stable est le résultat d’un management capitaliste du travail qui engendre une perte de repère du salarié dans son travail. Le salarié n’a plus aujourd’hui son métier en référence de base, ses valeurs et ses connaissances mais il doit au contraire sans cesse s’adapter à de nouvelles organisations du travail, des organigrammes sans cesse différents, à des processus et à des objectifs de performance détachés des métiers. Les salariés sont autonomes et organisent leur travail dans un contexte individuel et de mise en concurrence permanente. Le travail n’est plus une expérience de socialisation mais une épreuve solitaire qui engendre des pertes de repère et une souffrance permanente. Ce management n’est pas nouveau est rappelle les professions de foi de Taylor et Ford au début de l’industrialisation. Dans ce contexte la place du syndicalisme devient de plus en plus difficile et son adaptation passe par une action sur l’ensemble de la société. Le lieu de travail n’est plus le seul lieu où on peut rencontrer les travailleurs mais le quartier peut devenir un lieu de paroles, de rencontres et d’échanges.
Mots-clés : lien social, Mouvements sociaux, Politique Économique
26 Mars 2015 • Sophie Béroud
Les précarités deviennent le lot commun des salariés : précarité de l’emploi, du travail, mais aussi précarité des droits syndicaux et sociaux. Elles interrogent et modifient les processus de production, créent des divisions sociales internes au salariat, questionnent le mouvement syndical axé sur le syndicalisme d’entreprise marqué par la présence dans les instances « représentatives » et accordant peu de place à l’interprofessionnel. Faut-il l’interpréter simplement comme une dégradation d’acquis sociaux et de normes salariales, et en conclure à l’affaiblissement généralisé du mouvement syndical, à l’incapacité des salariés à s’organiser et à se défendre.
Pourtant, hier invisibles, les précaires sont parfois à la pointe de la protestation, souvent en tant que salariés : dans le commerce, le nettoyage, la restauration rapide, les chantiers navals… Peut-on maîtriser la précarité pour conquérir de nouvelles marges de liberté, livrer des batailles intégrant la sécurisation du travail et des conditions d’existence ?
Sophie Béroud est maître de conférences de science politique à l’Université Lumière Lyon 2. Elle travaille sur les transformations des organisations syndicales, l’organisation et la mobilisation des salariés précaires, l’évolution des grèves et des conflits du travail. En 2009 elle a codirigé : « Quand le travail se précarise, quelles revendications collectives ? » (La Dispute)
Mots-clés : lien social
19 Mars 2015 • Margaret Maruani, Association Les Maternittentes, Hélène Crouzillat
L’Institut Tribune Socialiste dans ses réflexions-débats autour de la crise du lien social, a ouvert le débat autour des femmes dans le travail . Elles sont plus particulièrement touchées par les inégalités et la précarité. Pour Margaret Maruani, la précarité est une réalité sociale envahissante et multiforme. Elle touche les femmes et les hommes, mais il faut bien constater que l’emploi féminin croît à l’ombre du chômage et de la précarité. Les jeunes et les femmes de plus de cinquante ans sont particulièrement concernées. Conditions de travail et bas salaires se conjuguent pour créer des conditions de vie et de travail particulièrement précaires et développer un processus de paupérisation qui se prolonge au-delà du temps de travail : les écarts de revenus entre hommes et femmes sont encore plus importants à l’âge de la retraite (42%) qu’en période d’activité (27 %). Et l’on ne voit aucune raison qui pourrait laisser penser que ce retard peut s’estomper. Si la question des conditions de travail doit être posée, il faut aussi poser celle des niveaux de salaires.
Les situations évoquées par les « matermittentes » sont révélatrices de cette situation : l’alternance des périodes de chômage et des périodes de travail provoque des ruptures de droits, des baisses d’indemnisation, qui, ici aussi, se prolongent à l’âge de la retraite : les travailleuses sont victimes d’une triple peine ! Hélène Crouzillat détaille cette situation dans un article publié dans les Débats de l’ITS N°2, Novembre 2015