L’insurrection lyonnaise de novembre 1831. Le mouvement ouvrier à Lyon de 1827-1832

Mots-clés : Industrialisation, Luddisme, Lyon, Machines, Révolte, Technologie

1969 • RUDE Fernand

Cote : RUDE

Au début du siècle dernier, alors que commençait en France la révolution industrielle, la « Fabrique » lyonnaise de soieries demeurait au stade de la manufacture, dispersée en petits ateliers. A Lyon, ville de mono-industrie, les ouvriers en soie, les « Canuts », ne pouvant s’échapper vers différents métiers, avaient, plus qu’ailleurs, à souffrir des malaises économiques. Et là, bien plus tôt qu’ailleurs, unis par les mille liens de leurs souffrances et de leurs joies, les travailleurs devaient prendre conscience d’eux-mêmes et de leur force. La pratique séculaire d’un métier qui est presque un art, les avait progressivement affinés. Une véritable élite intellectuelle s’était formée parmi eux; leurs représentants se distinguaient par leur culture, la vigueur, l’élévation de leur esprit, par leur sens des justes revendications sociales, par leur conception de l’honneur ouvrier. Après la Révolution de juillet 1830, les ouvriers en soie demandèrent l’établissement d’un tarif minimum des prix de façon; nous dirions aujourd’hui une convention collective. Des pourparlers assez laborieux s’engagèrent avec les fabricants. Après une longue discussion, les délégués des fabricants signèrent le tarif élaboré par les « commissaires » élus par les chefs d’atelier. De nombreux fabricants refusèrent cependant de payer les prix du tarif. Devant la violation de cette « Charte » économique, les ouvriers en soie perdirent patience ; exaspérés par ce qu’ils considéraient comme un déni de justice, ils décidèrent alors de cesser le travail et de manifester une seconde fois pour obtenir qu’on appliquât le contrat. Le 21 novembre, la grève et la manifestation se transforment en insurrection armée, victorieuse après deux jours de combats sanglants. Les ouvriers avaient arboré un drapeau noir,symbole de deuil, et choisi une devise demeurée fameuse : « Vivre en travaillant ou mourir en combattant.» Pendant une dizaine de jours, le Préfet du Rhône, les Maires de Lyon et des faubourgs durent partager l’administration de la ville, avec les « chefs de section » des ouvriers dont les patrouilles faisaient régner une tranquillité parfaite. Cet « ordre dans le désordre » étonna beaucoup les contemporains et leur parut plus effrayant que si les canuts avaient li¬vré les quartiers riches au pillage et à l’incendie. Tous les grands penseurs sociaux, de Fourier à Marx, se sont penchés sur ce drame, étape essentielle dans l’histoire de notre pays et même dans l’histoire universelle.

RUDE Fernand
1969
22 x 13,8 cm, 785 p. + photos
Anthropos

Le Parti Communiste Français

Mots-clés : Démocratie, Intellectuels, International, marxisme, PCF, Socialisme, Waldek Rochet

1969 • BARJONET André

Cote : BARJ

Membre des Jeunesses Communistes dès 1939, résistant de la première heure. membre du P.C.F. depuis 1944, collaborateur de Roger GARAUDY à I’ « Encyclopédie de la Reconnaissance française » puis au « Centre d’Etudes et de Recherches Marxistes », un des premiers fondateurs d’ « Economie et Politique », M. André Barjonet démissionna du P.C.F. en mai 1968 en même temps qu’il résiliait ses fonctions de Secrétaire au Centre d’Etudes Economiques et Sociales de la C.G.T. et qu’il adhérait au Parti Socialiste Unifié, P.S.U. En marxiste convaincu, M. Barjonet a toujours jugé que si la pensée ne se sépare pas de l’action, les actes — à leur tour — doivent être conformes aux pensées : pour lui la fin ne justifie pas les moyens car, dialectiquement, des moyens indignes modifient en le ternissant le but final. M. Barjonet était donc tout qualifié pour écrire le livre qui manque encore sur le P.C.F. Ce livre ne sera pas une histoire du P.C.F. non plus qu’une analyse sociologique comme il en existe déjà. Il sera, encore moins, un « règlement de comptes » d’un militant déçu à l’égard d’un parti qui eut ses heures de gloire et qui porte encore en lui les espérances de très nombreux travailleurs. Ce sera avant tout et à la lumière du marxisme, un essai d’analyse politique et philosophique sur l’attitude théorique et pratique du P.C.F. à l’égard des grands problèmes de la nation et de la patrie, de la démocratie et du socialisme, du pouvoir d’Etat et de l’autogestion, de la jeunesse, de la morale et du rôle des intellectuels. Bien entendu, ce livre analysera également le comportement du P.C.F. en mai-juin 1968 et depuis. Il s’efforcera de dégager les raisons qui ont fait de ce parti prolétarien et révolutionnaire une organisation ambiguë où les mots usuels n’ont pas le même sens qu’ailleurs, une « planète à part » qui n’est plus révolutionnaire sans être, pour autant, réformiste et dont la force inemployée stérilise la Gauche. Comment redonner vie à celle-ci, ce sera la conclusion de ce livre.

BARJONET André
1969
21 x 13,5 cm, 236 p.
John Didier

La quatrième internationale. Contribution à l’histoire du mouvement trotskyste

Mots-clés : Quatrième internationale, Trotskysme

1969 • Pierre FRANK

Cote : FRAN

SOMMAIRE 1.La continuité historique 2. De 1923 à 1929 – La fraction bolchevik – léniniste de l’URSS 3. De 1933 à 1933 – La formation de l’opposition de gauche internationale 4. De 1933 à 1938 La préparation de la 4° internationale 5. De la fondation de la IV° internationale au II° congrès mondial (1938-1948) 6. De 1948 à 1968 7. Le tournant de la situation mondiale (l’année 1968) 8. La “longue marche “ des trotskystes 9. Ceux qui sont morts pour que l’internationale vive L’auteur de cette contribution à l’histoire du mouvement trotskyste auquel il appartient depuis plus de 40 ans, secrétaire de Léon Trotsky en 1932-1933, membre de la direction de la IV° internationale, veut répondre dans ce livre à la question essentielle qu’il pose: la IV° internationale s’est-elle justifiée historiquement?

Pierre FRANK
1969
20 X 11,5 cm, 156 p.
François Maspero Textes à l’appui

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