La CFDT des militants

Mots-clés : CFDT, Syndicalisme

1972 • SCHIFFRES Michel

Cote : SCHI

Une organisation syndicale, ce n’est pas qu’un Georges Séguy, qu’un Edmond Maire ou qu’un André Bergeron. C’est, plus justement, une masse d’hommes et de femmes engagés dans une lutte quotidienne et sans gloire. Des méconnus qui ne surgissent aux yeux de l’opinion que le temps d’un conflit ou d’un congrès comme celui que tiendra la C.F.D.T. en 1973. Des salariés qui se battent pour que leurs rêves d’aujourd’hui deviennent les réalités de demain. On les appelle des militants. Pour une fois, ils ont la parole. Certains, dans cette foule, sont différents : ceux de la C.F.D.T., parce qu’ils ont accompli, en moins de dix ans, une formidable évolution, se détachant de la morale sociale de l’Église pour un socialisme qu’ils veulent démocratique. Parce qu’ils prononcent des mots « mal connus » comme responsabilité, respect de la base, autogestion, etc., parce qu’ils apparaissent volontiers comme les « gauchistes responsables » de la Gauche française. Ainsi, au travers des régions, des entreprises, des professions, au travers de problèmes comme la hiérarchie, la politique contractuelle ou les relations avec les autres syndicats, des hommes se révèlent. Des hommes qui constituent, dans le domaine syndical comme le domaine politique, une force essentielle. On les craint ou on espère en eux. Car chaque fois que la société industrielle française s’interroge sur elle-même et sur son devenir, ils sont présents; que ce soit pour analyser le capitalisme actuel ou pour définir un socialisme éventuel, que ce soit pour comprendre le sens du « gauchisme » ou l’enjeu de prochaines élections. Il y a sans doute dans la C.F.D.T. un espoir pour l’avenir du syndicalisme français. Un espoir aussi pour ceux qui veulent se libérer sans tomber sous le joug d’une avant-garde, bureaucratique, fût-elle puissante. Personne ne sait évidemment ce que pourrait être « la révolution ». Comme d’autres, mais sans doute avec plus de rigueur et d’exigence, la C.F.D.T. est à la recherche de ce futur. Dans tous les cas, elle sera au rendez-vous, armée des sans-nom et des sans-grade, armée de « La C.F.D.T. des militants ». L’auteur : Né le 1er mai 1946 à Orléans. Études au Mans, à Caen et à Paris. Diplômé du Centre de Formation des Journalistes (C.F.J.). Passe deux ans à Madagascar à l’École Nationale de Promotion Sociale où il enseigne le journalisme. Dirige, depuis décembre 1970, la rubrique sociale de Combat. Professeur au C.F.J. à Paris.

SCHIFFRES Michel
1972
21,5 x 13,5 cm, 258 p.
Stock

Gramsci et le bloc historique

Mots-clés : Crise, Gramsci, Hégémonie, Intellectuels, Superstructure

1972 • Hugues PORTELLI

Cote : PORT

AVERTISSEMENT AU LECTEUR La présente étude se réfère essentiellement aux Cahiers de prison d’Antonio Gramsci. Il s’agit d’un ensemble de notes formant une œuvre disparate, que l’édition Einaudi a largement restructurée en les regroupant par thèmes essentiels. Aussi avons-nous largement cité les termes mêmes de l’auteur à propos de chaque question abordée. Cela nous est apparu d’autant plus nécessaire que l’œuvre antérieure à 1927 n’a pas été traduite et que les Quaderni ne l’ont été que très partiellement — dans un ouvrage aujourd’hui épuisé. Les références renvoient donc pour l’essentiel à l’édition Einaudi des œuvres de Gramsci.

Hugues PORTELLI
1972
17,5 X 11,5 cm, 176 p.
PUF. Collection SUP

Juin 36 (volumes I et II)

Mots-clés : Blum, Front populaire, Grèves, Juin 1936

1972 • Jacques DANOS, Marcel GIBELIN

Cote : DANO

VOLUME I Les étapes de la mobilisation populaire – Les débuts du mouvement gréviste – Le développement du mouvement jusqu’à la formation du gouvernement Blum – La formation du gouvernement et le développement du mouvement gréviste – Les accords Matignon – Les journées cruciales du 7 au 12 juin VOLUME II Les étapes de l’apaisement – Caractères généraux des grèves de 1936 – Les grèves de juin et l’action des organisations ouvrières – Les conquêtes – La contre-offensive de la bourgeoisie – La résistance et la défaite ouvrière

Jacques DANOS, Marcel GIBELIN
1972
18 X 11 cm, 126 et 176 p.
François Maspero Petite collection Maspero

A qui appartient Paris?

Mots-clés : Logement, Paris, Urbanisme, Ville

1972 • BOURDET Claude

Cote : BOUR

La France se pique d’avoir appris au monde les droits de l’homme et du citoyen. Paris est la capitale de la France, et beaucoup plus encore : le symbole et le cœur et centre nerveux du pays. Mais Paris est la ville de France, et peut-être de cette part du monde où subsiste une démocratie formelle, la plus privée de citoyens. En fait Paris, cité qui a forgé l’essentiel de l’histoire nationale en l’imposant souvent à la province, est de toutes les cités françaises la plus aliénée, la plus colonisée par le pouvoir central. Des Capétiens à Pompidou, il n’est pas d’initiative, pas de sursaut parisien, pas de tentative d’organiser à la fois, une autonomie et une démocratie parisiennes, qui n’aient été l’occasion pour le pouvoir d’alourdir la mainmise sur la ville-capitale : Etienne Marcel, les Frondeurs, les Sans-Culotte, les Communards, tous tentent de faire des Parisiens des citoyens, et tous sont écrasés et transformés en figurants du pouvoir central, tout juste bons à faire la haie pour applaudir les souverains en visite, et payer les travaux du baron Haussmann. Toutes les franchises locales abattues, toutes les séquelles de la démocratie parisienne abolies, la capitale muette, violée, livrée par les assemblées fantomatiques à l’arbitraire des bureaucrates, à la voracité de l’argent-roi et du promoteur tout-puissant, n’est plus qu’un objet désarticulé. A qui appartient Paris? Pour l’heure à un régime d’affairistes et de technocrates. Et demain ? CLAUDE BOURDET Ingénieur et économiste de formation, Claude Bourdet devint l’un des chefs de la Résistance française. Membre du Conseil national de la Résistance, il fut arrêté en 1944 par la Gestapo et déporté. En 1945, il est vice-président de l’Assemblée consultative puis directeur général de la radio. De 1947 à 1950, il dirige le journal Combat et jusqu’en 1963 France-Observateur (devenu le Nouvel Observateur). Collaborateur de Témoignage chrétien, co-fondateur du P.S.U., il fut de 1959 à 1971 conseiller de Paris.

BOURDET Claude
1972
2O,5 X 14 cm, 352 p.
Seuil

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