L’alliance ouvrière et paysanne en URSS (1921-1928) Le problème du blé

Mots-clés : Agriculture, NEP, Russie

1976 • GROSSKOPF Sigrid

Cote : GROS

L’augmentation de la production agricole, en particulier de celle des céréales, qui constituait la base de l’industrialisation du pays, et la transformation socialiste de l’agriculture étaient les deux faces d’un problème central qui se posait en Union soviétique en 1921-1928, à l’époque de la Nouvelle politique économique (N.E.P.). Pour Lénine, il devait être possible de résoudre ce problème grâce à la mise en pratique de l’alliance ouvrière et paysanne : une alliance sociale unissant les ouvriers et les paysans pauvres et moyens, qui était en même temps une alliance matérielle contractée entre la grande industrie socialisée et l’agriculture. Pour établir cette alliance, la N.E.P. devait, selon cette conception, mobiliser toutes les ressources qui se trouvaient alors disponibles dans le pays — ainsi même le capital privé (la petite industrie, le petit commerce, etc.) était mis à contribution. Ce qui ressort de ce livre, c’est que la crise économique sur laquelle se terminait la période de la N.E.P. (entraînant la collectivisation de l’agriculture « par en haut »), était avant tout une conséquence de l’affaiblissement de l’alliance ouvrière et paysanne, et que cet affaiblissement n’était nullement inévitable au sens où il aurait été un effet nécessaire du développement du capital privé engendré par la N.E.P. Selon les analyses du livre, cet échec repose surtout sur une sous-estimation pratique des moyens qui, d’après la conception léniniste, garantissaient la transition vers une agriculture productive et socialiste, et dont disposait la Russie depuis la révolution d’Octobre — en particulier sur un manque de confiance dans l’alliance ouvrière et paysanne elle-même.

GROSSKOPF Sigrid
1976
24 x 15,5 cm, 459 p.
François Maspero

La production révolutionnaire. Slogans, affiches, chansons

Mots-clés : Affiches, Chansons, Propagande, Slogans

1976 • CALVET Louis-Jean

Cote : CALV

Le terme folklore connote généralement le passé : ensemble de traditions, de chansons, de contes dont nous avons hérité. Mais un certain nombre de productions contemporaines préparent le folklore de demain. Partant d’un regard linguistique et ethnographique sur le slogan, l’affiche, la chanson révolutionnaires, Louis-Jean Calvet tente ici de cerner la production de ces formes, approche poïétique donc, concernée par le faire, et qui nous apprend autant sur le présent que sur le passé de la production populaire si l’on veut bien admettre que le destin du Roi Renaud est au fond à analyser dans les mêmes termes que celui de l’Internationale, ou d’un slogan quelconque. Et cette productivité populaire témoigne alors de la liberté du peuple face aux pressions des bureaucraties de tous ordres.

CALVET Louis-Jean
1976
22,7 x 14 cm, 202 p.
Payot

Le troisième âge du capitalisme/3

Mots-clés : Capitalisme, Etat, Idéologie, Inflation, Rapports de production

1976 • MANDEL Ernest

Cote : MAND

Dans cette partie finale, Le troisième âge du Capitalisme élargit l’analyse des transformations économiques qui se sont produites depuis 1945, vers la sphère de la reproduction. Que signifie l’explosion du « secteur tertiaire » et de la « société de consommation » en termes de mise en valeur et d’accumulation du Capital ? Y-a-t-il des formes spécifiques de l’Etat bourgeois et de l’idéologie bourgeoise qui correspondent à la spécificité du « troisième âge du Capitalisme»? La crise de déclin du Capitalisme s’exprime avant tout par une crise des rapports de production capitalistes et, au-delà, par une crise globale de tous les rapports sociaux bourgeois. Les liens entre la longue expansion économique d’après-guerre, l’inflation permanente et le système monétaire de Bretton-Wood sont mis en lumière. La crise de ce système monétaire et ses implications sur les récessions économiques généralisées des années 70-80 se révèlent être non un accident de parcours, mais le résultat des mêmes mécanismes qui ont rendu possible l’expansion précédente. .

MANDEL Ernest
1976
17,8 x 10,7 cm, 447 p.
UGE 10/18

L’autogestion dans l’Espagne Révolutionnaire

Mots-clés : Anarchisme, autogestion, Catalogne, CNT, Collectivisation, Espagne, Révolution

1976 • MINTZ Frank

Cote : MINT

La révolution espagnole forme un chapitre de la lutte mondiale des travailleurs pour leur émancipation. Mais sa connaissance est brouillée par ce qui a fini par devenir mythes ; le Front populaire, l’Union des frères prolétaires (connue par le sigle U.H.P.), les masses armées, l’aide de l’Union soviétique, les réalisations économiques des anarchistes. C’est avec sympathie, mais sans autocensure, que l’expérience d’autogestion est examinée dans ce livre. Entre l’enthousiasme des anarchistes et la véhémente critique des communistes, réussites et échecs sont réexaminés. La reconstruction économique entreprise spontanément dès le début de la guerre par une large partie des travailleurs, dans un esprit anarchiste — et pas uniquement par des anarchistes, également par des socialistes et par des communistes —, se heurta très tôt aux manipulations des appareils politiques, y compris des organisations anarchistes elles-mêmes. L’hostilité des républicains à l’autogestion des travailleurs est peu connue. Une anthologie de textes, extraits de discussions menées dans des assemblées de travailleurs, pendant la guerre civile, permet au lecteur de découvrir cette opposition. Un grand nombre de documents, de statistiques, de témoignages sont publiés pour la première fois.

MINTZ Frank
1976
21,7 x 13,8 cm, 380 p.
François Maspero

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