Mots-clés : Armée, Bureaucratie, Russie, URSS
1981 • CASTORIADIS Cornelius
Cote : CAST
Devant la guerre ne signifie pas avant la guerre. Il ne s’agit pas ici de prévisions ou de prospective, mais d’une analyse du monde contemporain, indispensable pour pouvoir s’y orienter. Dissiper les brumes des propagandes et des idéologies en est la première condition. La confrontation russo-américaine et la perspective de la guerre dominent la réalité mondiale, en façonnent la dynamique. Cette situation s’explique en fait par l’état des impérialismes occidentaux, repus, vieillis, divisés, en crise — et, plus profondément, par le processus de décomposition des sociétés occidentales, toutes classes confondues. Mais aussi et surtout par le grand phénomène de l’époque : la fantastique montée de la puissance militaire de l’U.R.S.S., qui sous-tend sa politique d’expansion mondiale. L’incroyable contraste, dans ce pays, entre une société non militaire où rien ne fonctionne sauf la répression, et une société militaire où tout fonctionne mieux qu’aux États-Unis, impose une nouvelle analyse du régime russe comme stratocratie : une nation où l’appareil militaire pèse d’un poids croissant sur les orientations de la société et relègue le Parti au rôle de gérant des affaires courantes. Le second volume de ce livre, à paraître à l’automne prochain, abordera les questions politiques que cette analyse soulève. C.C.
CASTORIADIS Cornelius
1981
23,5 x 15,5 cm, 285
Fayard
Mots-clés : Classe ouvrière, Jaurès, SFIO, Socialisme, Syndicalisme
1981 • Société d’études jaurésiennes
Cote : JAUR
Aux yeux de Jean Jaurès, authentique leader de grève et prestigieux dirigeant du socialisme français, la classe ouvrière est porteuse des espoirs de l’humanité tout entière. Ce volume, auquel ont collaboré de nombreux spécialistes français et étrangers de l’histoire ouvrière et de celle du socialisme au tournant du siècle, analyse les milieux ouvriers où s’est formée et où a évolué la pensée de Jaurès et éclaire sa vision de la grève, sa conception des rapports entre partis et syndicats. Sur ce thème célèbre et méconnu, la comparaison est largement ouverte avec les points de vue et les réalités qui prévalent dans d’autres pays avant la Grande Guerre. Enfin la diversité des représentations iconographiques et politiques forgées après l’assassinat de Jaurès pose de façon originale le problème de son héritage. Bref, un livre neuf, né d’un colloque organisé par la Société d’études jaurésiennes.
Société d’études jaurésiennes
1981
24 x 15,5 cm, 240 p.
Editions ouvrières
Mots-clés : Alain, Enseignement, Pédagogie, Piaget
1981 • BOUTARD Jean - Préface : Francine Best
Cote : BOUT
Les temps de la querelle Education Nouvelle-Education traditionnelle sont peut-être dépassés. Le recul historique (nous ne sommes plus en 1920!) nous permet de mieux comprendre la justesse de certains propos d’Alain qui est souvent considéré, de manière peut-être injustifiée, comme le théoricien de l’éducation traditionnelle. Les rapprochements opérés par Jean Boutaud, professeur de philosophie, formateur d’instituteurs, entre la pensée d’Alain et les travaux de Piaget sont originaux, audacieux. Il faut, de temps en temps, être réveillé du sommeil dogmatique où tout adepte de l’éducation nouvelle est susceptible de s’enliser. Cet ouvrage n’a pas été écrit en hommage à Piaget mais d’une certaine manière, il en constitue un, et non des moindres car il reconnaît dans le savant un philosophe authentique, bien que Jean Piaget se soit refusé à l’être.
BOUTARD Jean – Préface : Francine Best
1981
21 X 13,5 cm, 180 p.
Editions du scarabée Collection Pédagogies nouvelles
Mots-clés : Ecole Normale, Enseignants, Pédagogie
1981 • LECOINTE Michel
Cote : LECO
L’enseignant est entré à l’école à 4 ou 6 ans et il en sort à 55 ou 60 ans… s’évade-t-il jamais de l’enfance ? Est-il autonome face à son supérieur ? Sait-il exploiter le «jeu» institutionnel ? Le conformisme des enseignants conservateurs, les rodomontades des «profs rouges», la pusillanimité du «marais», la naïveté des pédagogues missionnaires… ne confortent-elles pas, toutes, l’immobilisme de l’institution ? Qu’est-ce qui trotte au plus profond de l’imaginaire des enseignants ? Quelle image ont-ils d’eux-mêmes, des enfants, du «Système» et de ses impératifs ? Et si cet imaginaire professionnel, fait de fantasmes personnels et d’images sociales, était une sorte de programmateur des relations pédagogiques et de l’attitude par rapport aux institutions ? Quelle formation peut aider à repérer cette fantasmatique à l’œuvre en chaque enseignant et dans toute communauté éducative; quelle dynamique mettre en pratique pour, en même temps, «faire avec» et la modifier ? Une réflexion nécessaire pour se remettre en question et en mouvement, pour sortir des vieilles ornières et des jeunes impasses… Michel LECOINTE est professeur dans une école normale.
LECOINTE Michel
1981
21,5 X 13,5 cm, 256 p.
Syros Colection contre-poisons