Mots-clés : CFDT, CFTC, CGT, Crise, Démocratie, Représentativité, Syndicats
2005 • PERNOT Jean-Marie
Cote : PERN
Très tôt cet ouvrage s’est imposé comme la référence sur le sujet, au sein d’une vaste littérature qui entendait expliquer la crise ouverte dans le syndicalisme français depuis la fin des années 1970. Jean-Marie Pernot éclaire, en effet, d’une perspective nouvelle la décomposition et la fragmentation syndicales, en les inscrivant dans leurs conditions historiques et en comparant le cas français aux autres pays d’Europe. Depuis une vingtaine d’années, le syndicalisme a perdu de son efficacité partout dans le monde et singulièrement en Europe. Pris dans ce mouvement d’ensemble, il a connu en France un affaiblissement plus précoce et plus radical qu’ailleurs. Cette désaffection a été amplifiée par la guerre de tous contre tous à quoi se ramènent trop souvent les relations intersyndicales. Surtout, le syndicalisme ne peut être isolé de ses interactions prolongées avec d’autres acteurs – le patronat et l’État. Or, sous l’essor des politiques néolibérales, l’État a modifié les règles du partenariat social. Il n’y a certes pas de raison unique à un phénomène de crise aussi durable ; mais dans la pluralité des causes, cette part prise par l’État dans la régulation du social est décisive.
PERNOT Jean-Marie
2005
18 X 11 cm, 432 p.
Gallimard – Collection Folio Actuel
Mots-clés : Camps, Goulag, URSS
2005 • APPLEBAUM Anne
Cote : APPL
Contrairement aux camps nazis, le gigantesque univers concentrationnaire propre au régime soviétique demeure largement méconnu. Les Kontslaguer apparurent en Russie dès 1918, comme instrument de répression politique et bientôt comme réservoir de main-d’œuvre forcée pour l’industrialisation soviétique. De la Révolution à la Glasnost, 18 millions d’individus en furent les victimes; 4,5 millions n’en revinrent jamais. Si Soljénitsyne, avec son Archipel du Goulag, en a donné un inoubliable témoignage littéraire, aucun historien n’en avait encore entrepris la relation globale. Anne Applebaum, puisant dans une masse encore à peine explorée d’archives, de témoignages et interviews de survivants, nous propose ici une étude sociologique minutieuse de la vie quotidienne des millions de zeks: l’absurdité des arrestations, la cadence infernale des travaux, la terreur, les violences inouïes et la mort omniprésente, les effroyables conditions d’hygiène mais aussi les stratégies de survie, les tentatives d’évasion, l’espoir et la solidarité qui, en dépit de tout, subsistent. Les camps devinrent rapidement une nation à l’intérieur de la nation, presque une civilisation à part entière, avec ses propres lois, sa diversité sociologique, sa littérature, son folklore, son argot, ses coutumes : c’est au cœur ténébreux de ce monde clos que nous convie l’auteur. Anne Applebaum est née en 1964 à Washington. Après des études à Yale, à la London School of Economies et à Oxford, elle a longtemps été correspondante de The Economist à Varsovie. Ses travaux lui ont valu de nombreux prix dont le prix Pulitzer de l’essai 2004 pour Goulag. Aujourd’hui éditorialiste au Washington Post, cette historienne confirmée s’est imposée comme une spécialiste incontournable de l’ex-URSS.
APPLEBAUM Anne
2005
24 x 15,3 cm, 718 p.
Grasset
Mots-clés : Conflits, EDF, Grève, McDonald, Transports, Travail
2005 • DENIS Jean-Michel (dir.) - Béroud, Brochard, Cartron, Francfort, Groux, Hilal, Lagneau, Lepley, Mouriaux, Pernot, Ray, Zarifian.
Cote : DENI
Quelle place occupe actuellement le conflit dans les rapports de travail ? Cette question, qui est à l’origine de ce livre, est le produit d’un constat, celui de l’attention très restreinte portée depuis plusieurs années à ce phénomène de la part des chercheurs, des journalistes aussi bien que des pouvoirs publics. Le postulat qui sert de fil conducteur à ce livre collectif est que «le déclin des conflits sociaux» ne concerne en réalité qu’une partie d’entre eux, à la nature et à la forme singulières, rattachés a un moment particulier de notre histoire. S’attachant à décrire l’évolution du conflit social au cours des dernières années et a en reconnaître les traits spécifiques à l’époque contemporaine, les auteurs ici rassemblés plaident pour un intérêt renouvelé à l’égard d’un phénomène social qui non seulement reste d’actualité, mais prend des formes nouvelles, et qu’il convient instamment d’apprendre à décrypter.
Les auteurs : Sophie Béroud, Delphine Brochard, Damien Cartron, Jean-Michel Denis, Isabelle Francfort, Guy Groux, Nadia Hilal, Eric Lagneau, Benoît Lepley, René Mouriaux, Jean-Marie Pernot, Jean-Emmanuel Ray, Philippe Zarifian.
DENIS Jean-Michel (dir.) – Béroud, Brochard, Cartron, Francfort, Groux, Hilal, Lagneau, Lepley, Mouriaux, Pernot, Ray, Zarifian.
2005
22,5 x 14 cm, 360 p.
La Dispute
Mots-clés : Armée, Asie, Japon, Modernisation, Technologie
2005 • SABOURET Jean-François (Dir.)
Cote : SABO
Histoire de la première modernité d’Asie. Depuis cent cinquante ans, en Asie, le Japon fait la course en tête. Malgré la crise d’identité qui le gagne depuis l’éclatement en 1990 de sa bulle financière et immobilière, l’archipel reste la deuxième économie mondiale. Plus étonnant, le modèle japonais fait envie, parfois à leur corps défendant, à ses voisins asiatiques, notamment quant à son mode de vie, si séduisant pour les jeunes générations. Ce pays plutôt discret sur sa puissance saura-t-il relever les défis du XXIe siècle, alors que la Chine affirme toujours plus haut son influence et que des risques de conflagration persistent dans cette active et turbulente Asie du Nord-Est ? Pour répondre à cette question, on ne peut se contenter, comme trop souvent, de brosser le talent du Japon de l’après-guerre. Il est nécessaire de remonter à la source même de la modernité japonaise, lorsque les « bateaux noirs » du contre-amiral Perry forcent en 1853 deux cent cinquante années d’isolement nippon. C’est à cette fine lecture historique que se sont adonnés Jean-François Sabouret et une trentaine de spécialistes de six nationalités différentes. Ce travail inédit et d’une haute exigence scientifique sur la « dynamique » de la première modernité d’Asie, devenue le réfèrent pour une région que les Etats-Unis ne fascinent pas, est accessible à tous. Où il est démontré que temps perdu se rattrape et que l’on peut être moderne sans être Occidental.
Jean-François Sabouret, sociologue, directeur de recherche au CNRS, directeur du réseau Asie, est arrivé au Japon il y a plus de trente ans. Il a écrit et dirigé de nombreux ouvrages sur ce pays et a été correspondant à Tokyo pour France-Inter.
SABOURET Jean-François (Dir.)
2005
22 x 14,5 cm, 430 p.
Saint-Simon