Mots-clés : participation, stratégie syndicale
Décembre 1966
À l’occasion des élections de l’Amicale des étudiants de l’I.E.P., amicale « apolitique », le Groupement Syndical a fait campagne pour promouvoir, dans l’esprit de l’U.N.E.F., un « syndicalisme de participation », engagé, ayant pour objectif « la réalisation d’une université réellement démocratique ».
Mots-clés : Enseignement - Réforme
23 Novembre 1966 • Claude Krief
Comment bâtir de nouvelles universités, à échelle humaine, qui ne soient plus de simples machines à fabriquer des professeurs mais qui débouchent sur l’ensemble des activités de la cité ?
A la suite du colloque de Caen, le Nouvel Observateur du 23 novembre 1966, dans un « spécial enseignement », pose la question à Jacques MONOD (biologiste et biochimiste, prix Nobel de Médecine 1965), à Laurent SCHWARTZ (mathématicien, professeur à l’Ecole polytechnique), et à Raymond ARON (philosophe, sociologue, professeur à la Sorbonne, directeur d’études à l’Ecole pratique des Hautes Etudes).
Mots-clés : Enseignement - Réforme, Université
19 Novembre 1966 • Rémy Grillaut
Le Colloque de Caen a réuni des savants, des hommes politiques, des hauts fonctionnaires et des industriels pendant trois jours sur le thème « Formation supérieure et recherche scientifique. ». Mendès France dans son discours d’ouverture a illustré par des chiffres l’important retard de la France en matière de recherche et de technologie. Plusieurs interventions ont dénoncé la structure napoléonienne de l’Université française et ont plaidé pour un décloisonnement des enseignements. Ils demandent des réformes profondes de structures et le remplacement du système centralisé par des unités d’enseignement et de recherche autonomes dans des disciplines variées et la multiplication des relations interdisciplinaires.
Mots-clés : Indépendance, Vietnam
19 Novembre 1966 • Bertrand Russel
Bertrand Russel appelle à la formation d’une Cour internationale, à la manière dont le grand jury introduit une mise en accusation, pour faire connaître et dénoncer les crimes de guerre des américains au Vietnam. La cour n’aura ni le pouvoir de juger les accusés, ni le pouvoir de leur faire infliger un châtiment. Elle ne sera le porte-parole d’aucun gouvernement. La procédure des débats auxquels elle présidera ne sera pas contradictoire puisque les accusés n’y auront pas les moyens d’organiser normalement leur défense. L’action dont elle sera le centre ne sera donc pas un procès au sens plein. La cour fera avant tout figure de commissions internationale d’enquêtes. Les travaux de la Cour dureront 12 semaines et seront publiés. Bertand Russel déclare qu’il faut une mobilisation mondiale de l’opinion pour arrêter les atrocités qui se multiplient au Vietnam. Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir représenteront la France à cette Cour.