Titan-Coder veut vivre !

Mots-clés : Emploi, Mouvements sociaux, Politique Économique

28 septembre - 12 Octobre 1974 • Ph. Marielle

Les travailleurs de Titan-Coder veulent vivre et maintenir leur emploi. Ils se préparent à une lutte longue et difficile. Le 16 septembre encore, ils travaillaient quand la radio leur a appris brusquement que le tribunal de commerce mettait le groupe Titan-Coder en liquidation et se préparait à licencier les 2 700 travailleurs des quatre usines : Maubeuge, Villefranche et Marseille. Ils ont décidé à 82% du personnel une occupation combative, avec le souci constant de ne pas se laisser oublier et isoler : c’est ainsi que, dès la première semaine de grève, les Titan de Marseille ont organisé des actions fortes en ville, et dans les entreprises de la région. Après trois semaines d’occupation, l’affaire est toujours au point mort. Syndicats, partis de gauche, élus de la région, etc., demandent que la Régie Renault — avec la Saviem et en liaison peut-être avec Berliet — reprenne en charge ce secteur, avec une subvention de l’Etat. Sinon, c’est la vente totale de cette activité aux fabricants américains qui règnent déjà sur plus de la moitié du marché. Les ouvriers de Titan-Coder s’organisent en préparant des campagnes de popularisation de leur lutte et mobilisent leur branche professionnelle au plan régional et national en liaison avec d’autres professions.

Paysans, définitivement condamnés ?

Mots-clés : Aménagement du territoire, Mouvements sociaux, Politique Économique

Septembre 1974 • Commission Nationale Agricole

Les paysans, notamment les petits producteurs et les éleveurs, subissent une dégradation rapide de leurs revenus et sont condamnés par le gouvernement et une politique agricole qui les menacent gravement. La crise actuelle est le résultat d’une soumission économique des producteurs aux industries d’amont et d’aval qui imposent leurs prix et mettent les régions en concurrence les unes avec les autres. Dans ces conditions les paysans sont condamnés à produire plus ou à partir. Il faut exiger des prix pour chaque produit qui prennent en compte les coûts de production réels et instaurer des compléments de prix pour tenir compte des disparités régionales. Il faut en outre, exiger un contrôle populaire sur les circuits de distribution entre les producteurs et les consommateurs afin d’éviter les multiples intermédiaires. Il semble urgent que les paysans s’organisent et coordonnent les initiatives à la base.

L’emploi c’est pas du luxe

Mots-clés : Emploi, Mouvements sociaux, Politique Économique

28 Septembre 1974

« L’emploi c’est pas du luxe », un jeu de mots autour du paquebot de luxe « France « qui permet d’informer sur la crise de la marine marchande, de l’industrie du tourisme et des loisirs et de la question de la reconversion des industries, très coûteuses, comme le France ou Le Concorde. Le paquebot « France » est occupé par les salariés et bloqué dans le chenal du Havre. A terre, un Comité de Défense travaille pour défendre l’emploi au niveau régional et plus particulièrement dans la Marine Marchande. Le déficit de la marine marchande est actuellement de 20 millions de F par an et depuis 1960, la flotte commerciale française a perdu la moitié de ses emplois. Par ailleurs le marché des croisières, qui croit de 9% par an, pourrait lui aussi être réorienté du tourisme de luxe vers le tourisme social. La section P.S.U du Havre souligne la détermination des travailleurs et de la population havraise qui veulent faire échec à la suppression de 3 000 emplois. Elle s’associe et soutient les organisations syndicales et le comité de défense du Paquebot « France ».

Les damnés de la terre

Mots-clés : Économie, Politique agricole

Juillet - Août 1974

Les damnés de la terre sont les paysans d’aujourd’hui qui subissent particulièrement la crise économique. Le revenu des paysans baisse très rapidement. Compte tenu de l’augmentation des coûts de production qui se situe à environ 30% depuis un an et de la stagnation ou de la baisse des principaux produits agricoles, on peut estimer que la baisse de leur revenu atteindra 40% en moyenne d’ici quelques années. Pour éviter que les paysans ne soient obligés de quitter leurs terres et ne viennent grossir le nombre de chômeurs, la DPN du PSU a proposé 4 axes de travail. Les travailleurs doivent calculer le prix de revient de leur production pour s’assurer d’un salaire minimum et ne pas se laisser imposer des prix fixés par le gouvernement. Le sol agricole est l’outil de travail des paysans, il est donc nécessaire de lutter contre la spéculation foncière et de payer au juste prix, contrôlé par les paysans eux-mêmes, la terre. L’action syndicale doit animer les débats et les luttes pour casser la mentalité de l’entreprise individuelle au profit d’une lutte collective en lien avec les luttes ouvrières. Enfin il faut élargir le débat politique à tous les militants anti-capitalistes.

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