Mots-clés : stratégie politique
Avril 1967
L’éditorial du N° 16 de 21-27, cahiers de l’U.N.E.F. s’interroge sur la « dépolitisation » du milieu étudiant . La crise de l’U.N.E.F. ne reflète-t-elle pas l ‘évolution de la société française façonnée par le néo-capitalisme ? Réinventer l’U.N.E.F., c’est rompre aussi bien avec le suivisme qu’avec la fuite en avant, c’est développer, partout où c’est possible, des actions de masse.
Mots-clés : stratégie syndicale
Février 1967 • Interview de Pierre Vandenburie
Tribune Étudiant laisse la parole au nouveau Président de l’UNEF, Pierre Vandenburie, étudiant en sciences économiques à Lille et Secrétaire Général du Bureau précédent. Il rappelle les circonstances de la démission de l’ancien bureau et fait le point sur les objectifs du nouveau Bureau pour redresser l’UNEF. Redresser c’est-à-dire fédérer l’ensemble des AGE pour que l’UNEF redevienne un syndicat de masse. L’analyse universitaire, prônée comme objectif prioritaire, passe par l’étude des mécanismes qui lient l’Université d’une manière plus ou moins déterminante à la société néo-capitaliste. Les luttes doivent partir de la spécificité de l’Université de manière à ce qu’elles soient signifiantes politiquement par rapport à l’ensemble du système social. Enfin il faut faire prendre conscience aux étudiants de la transformation du système universitaire. Pierre Vandenburie explique son analyse différente de l’ex-majorité dite « rennaise » : pour lui, les luttes à l’Université doivent avoir un relais politique pour faire aboutir certaines revendications. Relais politique complètement absent pour les AGE influencées par l’U.E.C telles St Etienne, Besançon, Nancy et qui aboutit à une conjonction de ce courant avec la tendance majoritaire corporatiste qui à terme perdra l’UNEF.
Mots-clés : CNE, stratégie politique
2 et 9 Février 1967 • Secrétariat National des Etudiants, Jean-François Pertus
Circulaires des 2 et 9 février 1967 – Jean-François Pertus
Le Conseil National extraordinaire des ESU, réuni le 27 janvier 1967, a donné son approbation à la participation des E.S.U. au Bureau National de l’UNEF par 25 voix pour, 9 contre et 6 abstentions – 15 sections étaient représentées. En conséquence Gilles Boyer et Jean Tercé, membres du secrétariat national des ESU sont respectivement secrétaire-général et vice-président du nouveau bureau national, élu par l’Assemblée Générale de l’UNEF le 30 Janvier 1967. Suite à ce conseil national, une circulaire signée de Jean-François Pertus et datée du 9 février 1967 explicite cette décision. En outre elle fait le point sur la situation politique en milieu étudiant et sur les différentes composantes politiques du milieu étudiant.
Quelques années plus tard, le Centre de coordination et de recherche sur le mouvement étudiant fait une analyse de cette période.
Mots-clés : action syndicale
1er Février 1967 • Jean-François Pertus
Où va l’UNEF ?
Pour sauver l’UNEF, suite aux différentes crises structurelles qui ont agité le syndicat étudiant depuis quelques années, les étudiants socialistes unifiés (ESU) s’investissent dans le bureau national de l’UNEF. Jean-François Pertus, secrétaire national des ESU précise les raisons et les formes de cette participation à l’UNEF. Il affirme qu’il ne peut y avoir de cloisons étanches entre syndicats et partis politiques. Le syndicat ne peut être réduit à simple un moyen de défense des intérêts à court terme de ses adhérents, il ne peut pas non plus être une simple courroie de transmission du Parti. L’objectif des ESU en tant que militants politiques travaillant à l’intérieur du syndicat étudiant est de créer les conditions d’une pratique syndicale non corporatiste. Pour sauver l’UNEF il faut engager un processus de reconstruction politique et organisationnelle afin qu’une nouvelle distanciation puisse s’opérer entre l’organisation politique et l’organisation syndicale.