Mots-clés : Algérie
28 Mai 1960 • Pierre Stibbe
Un certain nombre de dirigeants du P.S.U., rejoints par des militants, ont participé à un rassemblement silencieux, organisé par le Comité d’Action Civique non-violente, le samedi 28 Mai devant le ministère de l’Intérieur. Ce rassemblement avait pour objectif la protestation populaire contre les mesures d’internement administratif dont « les suspects » algériens sont l’objet. Pierre Stibbe explique que ce n’est pas pour autant que le P.S.U. soit devenu partisan de la non-violence. Cette manifestation était pour le Parti Socialiste Unifié, un moyen de plus pour dénoncer en masse la guerre d’Algérie et ses conséquences.
Mots-clés : Afrique, Indépendance, stratégie politique
21 Mai 1960 • Pierre Stibbe
Entre 1958 et 1960 la Guinée, le Sénégal, la Côte d’ivoire et le Niger, le Congo, le Gabon et la République Centre Africaine acquièrent l’indépendance mais le projet de loi-cadre pour l’accession à l’autonomie entraine la disparition de l’organisation des fédérations A.O.F et A.E.F. et l’émiettement de l’Afrique d’expression française, contraire aux volontés africaines qui souhaitaient l’unité de l’Afrique. Cet émiettement profite aux intérêts néo-coloniaux et participe à l’affaiblissement de chacun des pays qui ne peuvent plus compter sur la force des fédérations africaines.
Mots-clés : Mouvements sociaux, Politique Économique
14 Mai 1960
Devant les choix de la politique économique les ouvriers et les paysans de la Loire Atlantique s’affirment solidaires. À l’occasion de la venue du Président de la République pour le lancement du paquebot France, les organisations ouvrières et paysannes de la région éditent un tract de protestation pour un changement de la politique économique du gouvernement.
Mots-clés : Algérie
Mai 1960 • Louis Houdeville
Larzac, département de l’Aveyron dans les Causses est aujourd’hui transformé en camp d’assignation à résidence surveillée. Trois mille hommes s’y trouvent entassés dans des conditions d’hygiène et de vie déplorable, sans médecins ni soins et humiliés par leurs gardiens. Leur caractéristique commune ?« Suspect à la peau basanée ». Ce sont des Algériens. Ils sont suspects de tout : d’abord ils sont Algériens. Au cours d’une rafle, d’une perquisition, peut-être ont-ils été trouvés porteurs d’un journal « mal-pensant ».Ou bien encore avaient-ils un petit air nationaliste. Dans le cadre des pouvoirs définis par le décret du 7 octobre 1958, ils ont été assignés à résidence. Ils ne seront jamais jugés, car ils ne sont pas inculpés. Mais ils resteront détenus à Larzac des années entières jusqu’à la fin de la guerre sans doute. L’assignation à résidence a remplacé la lettre de cachet. « Car tel est notre bon plaisir » décrète l’autorité responsable.