Mots-clés : Congrès, Socialisme
24-31 Janvier 1976 • François Turquan, Victor Leduc, Louis Althusser
L’abandon officiel par le PCF (Parti Communiste Français), à son 22ème Congrès, de la référence à la dictature du prolétariat interroge les médias. François Turquan et Victor Leduc profitent de cette occasion pour en interroger l’origine et la signification. La conception originelle de la dictature du prolétariat, celle de Marx, celle du marxisme vivant, n’a rien à voir avec les mythologies staliniennes ou groupusculaires. Elle s’appuyait sur la réalité et découlait de l’analyse des situations concrètes auxquelles la classe ouvrière s’est vue confrontée au siècle dernier, dans les phases les plus aiguïes de sa lutte contre la bourgeoisie. Cette réalité a été modifiée et précisée chaque fois que la question de la conquête et de l’exercice du pouvoir s’est vu posée aux travailleurs. Victor Leduc cite Marx qui explique que l’organisation de la société sur la base d’une association libre et égalitaire des producteurs relèguera le rôle de l’Etat au Musée des antiquités. La dictature du prolétariat telle qu’elle est invoquée aujourd’hui fait plutôt référence à une dictature bureaucratique et s’oppose de façon absolue à la démocratie ouvrière.
Mots-clés : Chômage, Politique Économique
10 -17 Janvier 1976 • Jacques Legouedic
L’économie mondiale est en crise, c’est une constatation mais aussi un alibi pour ne pas changer le cap de la politique économique et industrielle. L’économie mondiale est depuis plusieurs années en situation de crise latente : inflation accélérée, dégradation du système monétaire international, chômage très important. La menace de récession que portait en germe la hausse des prix du pétrole n’explique pas tout. Le gouvernement choisit un plan d’austérité en augmentant les impôts et en resserrant la politique du crédit. Les entreprises réagissent en réduisant massivement leurs stocks et en baissant la production ce qui entraîne des licenciements massifs. Cependant la réduction des effectifs est très inférieure à celle qu’exigerait la baisse de la production. Si la reprise ne se produit pas, il faut s’attendre à de nouveaux licenciements massifs. Les choix du gouvernement face à la récession ne permettront pas une relance économique. Une autre logique est nécessaire. Si l’investissement privé ne peut pas être le moteur de la relance, il faut stimuler la consommation par une hausse substantielle des salaires en se basant sur les gains de productivité. Ceci permettrait de réaliser un élargissement de la production et de résorber au mieux le chômage.