25ème Congrès du PCUS

Mots-clés : Congrès, Socialisme

13-20 Mars 1976 • Victor Fay

Le XXVème  congrès du PCUS (Parti Communiste de l’Union Soviétique) s’est tenu à Moscou du 24 février au 5 mars 1976. Sa clôture a coïncidé avec l’anniversaire de la mort de Staline, survenue le 5 mars 1953, et avec le vingtième anniversaire du discours « secret » de Khrouchtchev, prononcé au XXème congrès du parti inaugurant la « destalinisation » du régime. Ce fut un congrès de stabilisation du régime et de consolidation du parti. Il serait abusif cependant de parler de la restalinisation , car le régime a évolué et il paraît peu probable que, sauf danger immédiat, on revienne à la terreur de masse pratiquée par l’ancien dictateur. Brejnev, réélu secrétaire général, sort renforcé du congrès. Un congrès marqué par l’immobilisme et l’autosatisfaction dont l’objectif essentiel était de conserver et de préserver un équilibre au sommet de la hiérarchie. Ce parti présente des signes d’usure des hommes et des institutions. Les décisions, prises par le congrès, ne font que perpétuer l’état de choses existant ; elles n’offrent pas, pour le proche avenir, la possibilité de révolution, a fortiori de la libéralisation, du régime.

Contrôler la production

Mots-clés : front autogestionnaire, Politique Économique, Politique industrielle, Pouvoir populaire

28 Février-6 Mars 1976 • François Dalbert, Yves Barou

Le contrôle de la production par les travailleurs, c’est-à-dire admettre que les travailleurs puissent contrôler ce qu’ils font, comment ils le font et pourquoi, permettrait de bloquer les choix de démantèlement de l’industrie française, les suppressions d’emplois et d’orienter le travail non plus seulement pour le profit de quelques uns mais plutôt au service d’une autre société. François Dalbert et Yves Barou étudient trois exemples : Le Concorde en France, l’entreprise Lucas en Grande Bretagne et une entreprise de construction en Australie. Le lancement de l’exploitation commerciale du Concorde, le 21 Janvier 1976 fait apparaitre les contradictions entre ménagement des susceptibilités impérialistes, en particulier des Etats-Unis et les considérations sur l’indépendance nationale. Pour répondre à la crise et aux menaces de fermeture, les techniciens et ingénieurs de la branche aéronautique de la firme anglaise Lucas se sont mis collectivement à élaborer de nouvelles production socialement utiles et correspondant aux possibilités de l’entreprise. En Australie, le syndicat des travailleurs de la construction met en oeuvre depuis quelques années une stratégie de contrôle populaire sur le cadre de vie. En conclusion, il semble que le syndicalisme dans les sociétés industrialisées doit élargir son activité. Tout ce qui affecte les travailleurs ou leurs enfants devrait concerner un syndicalisme responsable.

22ème Congrès du PCF

Mots-clés : Congrès, Démocratie, France, Parti Communiste

14-21 Février 1976 • François Turquan

Couverture TS N°690, 14-21 Février 1976« Les olympiades de la démocratie »

Le 22ème Congrès du PCF (Parti Communiste Français) a confirmé les changements survenus dans le Parti depuis plusieurs années mais n’a pas introduit de nouveaux changements. Le PCF a pris modérément ses distances vis à vis de l’URSS (PCUS) en exprimant son désaccord sur les privations de libertés individuelles et collectives, assurant que la démocratie politique et économique sont les conditions de la marche du socialisme. Le congrès réaffirme son engagement dans l’union de la gauche. Mais les termes du débat montrent que la concurrence entre le PCF et le PS ne va pas s’atténuer. Leurs projets politiques, les alliances sociales qu’ils proposent, sont loin d’être identiques et les tensions ne sont pas prêtes à disparaître. Le congrès a montré par ailleurs la prépondérance personnelle de Georges Marchais et la personnalisation du pouvoir. Enfin on peut regretter le manque de démocratie dans l’expression autorisée des sections et des conférences fédérales puisque sur les 4968 amendements transmis par les sections et les 821 amendements transmis par les fédérations seuls 76 ont été retenus par la commission de la résolution du Congrès.

Des centrales au coeur des villes

Mots-clés : Braud Saint-Louis, Politique énergétique

7-14 Février 1976 • Michel Fiant

Des nouvelles centrales nucléaires devront être installées au coeur des villes compte tenu des coûts prohibitifs de la distribution des centrales éloignées des villes et des concentrations industrielles. C’est à proximité de Paris, Lyon, Dunkerque, Fos ou de la sidérurgie lorraine que doivent être installées les prochaines centrales. Le développement de ce programme pose avec une acuité nouvelle les risques de l’énergie électro-nucléaire. EDF emportée par sa logique technocratique est prête à placer Paris sur un volcan. Une autre décision, moins spectaculaire mais plus grave, doit être prise pour la réalisation d’un super-générateur : « super Phénix » qui devrait être construit à proximité de Bugey aux confins des départements de l’Ain et de l’Isère. Le gouvernement, s’il ne se décide pas à abandonner son programme risque fort de déclencher des luttes dont l’importance sera grande et qui mobilisera des millions de travailleurs. Des coordinations de comité anti-nucléaires se forment et s’allient aux scientifiques. Dans l’organisation de ce large mouvement de masse, le PSU et ses militants apporteront leur participation.

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