Mots-clés : France Télécom, Privatisation, Santé, Travail
2004 • DECÈZE Dominique
Cote : DECE
La fin du monopole des grandes entreprises publiques françaises se vit dans la douleur, avec pour principales victimes les employés. Afin de se préparer au marché concurrentiel, France Télécom a opéré un redéploiement interne de ses effectifs. Depuis 1990, ce sont plusieurs dizaines de milliers de salariés qui ont changé de fonction, de statut, de lieu de travail. Ces mutations contraintes se sont appuyées sur une gestion agressive des ressources humaines. Dominique Decèze, au cours d’une enquête minutieuse, montre l’étendue des dégâts et la violence délibérée avec laquelle l’entreprise s’est attaquée à son personnel. A France Télécom, le mal de vivre au travail est une réalité quantifiable : stress, dépression, maladies, suicides, fichage, mutations d’office, pressions hiérarchiques, placardisation, harcèlement. Dominique Decèze cite abondamment des médecins du travail, débordés par le nombre croissant d’employés en souffrance. Mais le plus bouleversant, ce sont les témoignages des intéressés eux-mêmes, pris à revers par leur DRH : comment admettre que la » libéralisation » d’une entreprise puisse se faire au prix de la santé, voire de la vie de ses employés.
DECÈZE Dominique
2004
19,5 X 14 cm, 192 p.
Jean-Claude Gawswitch Editeur. Collection Coup de gueule
Mots-clés : Inspection du travail, Social
2004 • Gérard FILOCHE
Cote : FILO
Le mot de l’éditeur : le 2 septembre 2004, en Dordogne, deux inspecteurs du travail sont abattus par un exploitant agricole. Sylvie Trémouille est tuée sur le coup, Daniel Buffière mourra quelques heures plus tard. Le meurtrier présumé est un ancien militaire, ancien patron d’assurance et chasseur. Il tentera sans succès de se suicider juste après le drame. C’est la première fois dans l’histoire sociale qu’un tel crime est commis contre des agents de contrôle. Ceux-ci, dont la mission est de protéger les salariés et de faire respecter le droit du travail, selon les lois de la République, sont toujours désarmés lorsqu’ils sont en service. Un silence incompréhensible va accompagner ce double meurtre. considéré comme un fait divers par le gouvernement et par les médias. Il faudra des jours et des jours de » bataille » pour convaincre l’opinion publique qu’il s’agit bien d’un fait de société gravissime. C’est une brèche qui s’ouvre dans le respect des droits des salariés. Après une lutte opiniâtre et à contre-courant, le scandale éclate : il a fallu quatorze jours pour que les médias et les responsables pèsent la portée exceptionnelle de ce crime contre la République. Les principaux journaux, les radios, la télévision acceptent enfin de traiter le sujet. Gérard Filoche est l’un de ces inspecteurs du travail qui a contribué à abattre le mur de silence. Grâce à lui, grâce à ses collègues. l’affaire n’a pas été étouffée. Mais pour autant, rien n’est réglé, la puissance publique n’a pas tiré les conséquences du geste du petit patron et les droits des salariés sont plus que jamais menacés. Ce livre, qui analyse sans passion les faits et leur signification, est dédié à la mémoire des deux inspecteurs victimes de leur devoir. Parce que là aussi on doit dire : plus jamais ça !
Gérard FILOCHE
2004
20 X 14 cm, 256 p.
Jean-Claude Gawsewitch Editeur
Mots-clés : Bush, Conservateurs, Irak, Reagan, USA
2004 • FRACHON Alain, VERNET Daniel
Cote : FRAC
Ce sont des «conservateurs» pas comme les autres. Ni nostalgiques des temps passés ni partisans du statu quo, les néo-conservateurs sont une famille à part dans la droite américaine. Ils viennent souvent de la gauche, ils croient dans le pouvoir des idées et de la politique pour changer le monde. Ils ne sacralisent pas le marché mais portent un regard critique sur l’Etat-providence et ses défaillances. Convaincus que l’Amérique incarne le Bien, ils pensent qu’elle assurera sa sécurité et restera fidèle à sa mission morale seulement en exportant la démocratie, au besoin par la force. Après les attentats du 11 septembre 2001, ils ont acquis une influence déterminante sur la politique de George W. Bush et pesé dans sa décision de faire la guerre en Irak. Ce livre raconte les origines d’une «tribu» née à New York dans les milieux de la gauche démocrate, dresse le portrait de ses maîtres à penser et montre comment les « néos » forment avec les fondamentalistes chrétiens un courant dominant dans l’Amérique d’aujourd’hui.
Les auteurs sont journalistes au Monde.
FRACHON Alain, VERNET Daniel
2004
20,5 x 14 cm, 223 p.
Le Seuil
Mots-clés : Catalogne, CNT, Espagne
2004 • GODICHEAU François
Cote : GODI
Le 18 juillet 1936, une partie de l’armée espagnole se soulève pour renverser la IIe République, née en 1931 et coupable, selon les généraux félons, de conduire à la révolution. La guerre civile commence, mettant aux prises d’un côté les démocrates et les organisations ouvrières, de l’autre les militaires rebelles conduits par Franco et les partis de droite et d’extrême droite soutenus par l’Église. L’Espagne voit s’affronter directement les trois grandes tendances politiques qui marquèrent le début du siècle, les « trois R » : réforme, révolution et réaction. En 1939, cette dernière l’emporte, installant une dictature qui durera jusqu’en 1975. La guerre d’Espagne, souvent considérée comme la préfiguration de la Seconde Guerre mondiale, fut avant tout un conflit national, une guerre qui traversa les moindres villages, une véritable convulsion de toute la société espagnole. Une des premières histoires de cet affrontement crucial des années 1930 qui, loin des images d’Épinal et du discours militant, nous fait pénétrer au cœur des villages, des organisations et des institutions en guerre, et fait le point des recherches les plus récentes.
Historien, François Godicheau est maître de conférences à l’université de Toulouse-Le Mirail.
GODICHEAU François
2004
24 x 15,5 cm, 459 p.
Odile Jacob