L’insécurité sociale. Qu’est-ce qu’être protégé?

Mots-clés : Etat social, Protection Sociale, Sécurité Sociale

2003 • Robert CASTEL

Cote : CAST

L ‘association de l ‘Etat de droit et de l ‘Etat social devait permettre de construire une  » société de semblables  » où, à défaut d’une stricte égalité, chacun serait reconnu comme personne indépendante et prémuni contre les aléas de l’existence (chômage, vieillesse, maladie, accident du travail…) ;  » protégé « , en somme. Ce double pacte – civil et social – est aujourd’hui menacé. D’un côté, par une demande de protection sans limites, de nature à générer sa propre frustration. De l’autre, par une série de transformations qui érodent progressivement les digues dressées par l ‘Etat social : individualisation, déclin des collectifs protecteurs, précarisation des relations de travail, prolifération des  » nouveaux risques « … Comment combattre cette nouvelle insécurité sociale ? Que signifie être protégé dans des  » sociétés d’individus  » ? C’est à ces questions que tente de répondre Robert Castel.
Robert Castel est sociologue, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales. II est l’auteur des désormais classiques Métamorphoses de la question sociale (Fayard, 1995 ; Folio Gallimard, 1999) et, avec Claudine Haroche, de Propriété privée, propriété sociale, propriété de soi (Fayard, 2000)
TABLE DES MATIERES I. La sécurité civile dans l’Etat de droit II. La sécurité sociale dans l’Etat protecteur III. La remontée de l’incertitude IV. Une nouvelle problématique du risque V. Comment combattre l’insécurité sociale?

Robert CASTEL
2003
20,5 X 14 cm, 96 p.
Editions du Seuil et La République des idées

Ma guerre d’Algérie

Mots-clés : Algérie, Témoignage, Théâtre

2003 • GERLAND Bernard. Préface : André Benedetto

Cote : GERL

L’Algérie, sa terre, ses gens. Un témoignage, une mémoire qui se livre, le cheminement d’une conscience. Ce livre ouvre aujourd’hui une autre fenêtre sur la responsabilité que, depuis 1954, la société française laisse porter à ceux qu’elle a contraint à des actes qu’ils réprouvaient, avant et après.

GERLAND Bernard. Préface : André Benedetto
2003
20 x 13 cm, 144 p.
Golias, Villeurbanne

Résidents étrangers, citoyens !

Mots-clés : Citoyennneté, Droit de vote, Étrangers, Nationalité

2003 • ORIOL Paul

Cote : ORIO

La question du droit de vote des résidents étrangers en France est posée, elle est dans l’actualité, elle n’en sortira plus. Parce que les nationaux de l’Union européenne ont déjà le droit de vote aux élections municipales et européennes. Parce que la question est déjà réglée, pour les élections municipales, dans certains pays de l’U.E. qui peuvent difficilement faire marche arrière. Si un jour l’Europe va vers l’uniformisation des consultations électorales, comment penser que le droit de vote puisse être retiré à ceux qui l’ont déjà ! Parce que l’opinion a beaucoup évolué aussi bien celle des Français que celle des résidents étrangers, des associations et même des partis politiques. Parce que cette revendication n’émane pas seulement des résidents étrangers eux-mêmes ou des organisations de solidarité mais aussi d’institutions aussi respectables que le Parlement européen, le Comité économique et social européen ou le Conseil de l’Europe. Parce qu’elle n’est que la mise en pratique des principes mêmes dont se réclament et la République française et l’Union européenne. Une nouvelle définition de la citoyenneté européenne permettrait de mettre sur le même pied tous les résidents étrangers quelle que soit leur nationalité. Les élections européennes de 2004 seront un moment favorable pour que le débat soit porté sur la place publique.
Paul Oriol, de la Commission immigrée des Alternatifs (40, rue de Malte – 75011 Paris) a joué un rôle moteur dans les luttes pour les droits des résidents étrangers, de la carte de résident de dix ans à la citoyenneté européenne de résidence. Il fait partie du comité de rédaction de La Lettre de la citoyenneté. Il a publié « Les Immigrés : métèques ou citoyens ? » et « Les immigrés devant les urnes ».

ORIOL Paul
2003
21 x 15 cm, 128 p.
Presse-Pluriel

Le curé Rouge

Mots-clés : Militant, Prêtre

2003 • LAJONCHÈRE Jean

Cote : LAJO

Jean Lajonchère ouvrier, prêtre, père de famille Malintrat (Puy-de-Dôme) Rien ne prédestinait, à sa naissance en 1936, l’enfant timide, respectueux et rangé, à l’aventure tumultueuse de ma vie… sinon mon désir d’aimer et de rendre service. Mon amour de la nature m’avait incité à devenir ingénieur agronome. Mon désir de rendre service m’avait fait ensuite hésiter entre médecin et prêtre, et c’est ce dernier choix que je fis. La guerre d’Algérie, la fréquentation des ouvriers exploités, puis des immigrés, me poussaient à partager leur vie, puis leurs luttes, car travailler n’est rien, être exploité et avili est pire et indescriptible, et se lever, se tenir debout, pour essayer de se libérer du joug est le seul choix humain, bien que souvent vain. Curé, ouvrier, puis syndiqué, délégué, maire enfin à l’appel de la population, l’appellation de « Curé Rouge » me fut donnée… puis resta collée à ma peau. Les uns m’ont haï, d’autres m’ont aimé. Je me suis marié enfin, et eus trois enfants, sans renier aucun de mes choix, ni de mes engagements, car l’amour est tout un, et peut se réaliser pleinement. J’ai découvert ce fameux amour, le vrai, la vie, qui sont le lot de milliers de gens ignorés, cachés, et qu’en leur nom, à tous les niveaux de la société, depuis l’Eglise, en passant par les partis politiques, les syndicats, la Justice, on exploite, on avilit, on profite, on décore, on tue même physiquement ou moralement. La distinction n’est pas entre croyants et incroyants, mais entre ceux qui aiment et les autres. Des millions d’inconnus, dont personne ne parlera, ont donné leur vie simplement pour les autres, des millions d’autres ont été tués pour que l’Ordre – divin ou humain – règne. Les potentats, les pontifes, de siècle en siècle, se font valoir pendant que la piétaille crève. Mais où est l’amour là dedans, qu’il soit humain ou divin ? Oui, qu’est-ce que l’Amour ? Et que croire enfin de tout ? C’est ma question en ce début du 21e siècle !

LAJONCHÈRE Jean
2003
21,5 x 13,5 cm, 204 p.
L’Harmattan

1 57 58 59 60 61 90