Rapport sur les camps de regroupement et autres textes sur la guerre d’Algérie

Mots-clés : Algérie, SFIO

2003 • ROCARD Michel - DUCLERT Vincent et ENCREVÉ Pierre (Intr.) - Textes de Gilles Morin, Sylvie Thénault et Claire Andrieu

Cote : ROCA

Ce livre reproduit – la Note sur les centres de regroupement adressée en février 1959 par Michel Rocard, alors stagiaire de l’ENA, au Délégué général en Algérie Paul Delouvrier (p. 103-153), et remise un peu plus tard par lui à un membre du cabinet du général de Gaulle ainsi qu’à un membre du cabinet du ministre de la Justice Edmond Michelet. C’est par ce biais que le rapport a été transmis au Monde, ce qui en a permis sa diffusion en-dehors de la sphère administrative, et a attiré une (relative) attention sur le drame jusque-là peu connu du « regroupement » du cinquième (pour le moins) des paysans algériens. Outre le déracinement et l’enfermement, l’auteur soulignait les conditions sanitaires déplorables, et le risque de famine ; – le rapport présenté par Henry Frenay au nom de la V° section de la Fédération (socialiste] de la Seine en 1957 (p. 36-94) ; – une lettre adressée par onze jeunes socialistes (dont Michel Rocard) le 3 juin 1958 à divers leaders de la SFIO (à l’exception de Guy Mollet) pour condamner la politique de la direction (p. 95-102) ; – un témoignage de Michel Rocard recueilli en 2002, intitulé « Premiers engagements » (p. 153-209). On trouve aussi en annexe plusieurs documents importants, en particulier le rapport, jusque-là inédit, de Mgr Rodhain intitulé « Les Réfugiés en Algérie », légèrement postérieure à la Note de Michel Rocard (p. 293-304). Par ailleurs, trois articles, dus respectivement à Gilles Morin, Sylvie Thénault et Claire Andrieu situent la Note par rapport à l’histoire de l’opposition socialiste durant la guerre d’Algérie, à celle des camps de regroupement, et à l’effet de la Note sur l’administration.

ROCARD Michel – DUCLERT Vincent et ENCREVÉ Pierre (Intr.) – Textes de Gilles Morin, Sylvie Thénault et Claire Andrieu
2003
19,2 x 12,6 cm, 336 p.
Fayard. Mille et une nuits

Ma guerre d’Algérie

Mots-clés : Algérie, Témoignage, Théâtre

2003 • GERLAND Bernard. Préface : André Benedetto

Cote : GERL

L’Algérie, sa terre, ses gens. Un témoignage, une mémoire qui se livre, le cheminement d’une conscience. Ce livre ouvre aujourd’hui une autre fenêtre sur la responsabilité que, depuis 1954, la société française laisse porter à ceux qu’elle a contraint à des actes qu’ils réprouvaient, avant et après.

GERLAND Bernard. Préface : André Benedetto
2003
20 x 13 cm, 144 p.
Golias, Villeurbanne

Résidents étrangers, citoyens !

Mots-clés : Citoyennneté, Droit de vote, Étrangers, Nationalité

2003 • ORIOL Paul

Cote : ORIO

La question du droit de vote des résidents étrangers en France est posée, elle est dans l’actualité, elle n’en sortira plus. Parce que les nationaux de l’Union européenne ont déjà le droit de vote aux élections municipales et européennes. Parce que la question est déjà réglée, pour les élections municipales, dans certains pays de l’U.E. qui peuvent difficilement faire marche arrière. Si un jour l’Europe va vers l’uniformisation des consultations électorales, comment penser que le droit de vote puisse être retiré à ceux qui l’ont déjà ! Parce que l’opinion a beaucoup évolué aussi bien celle des Français que celle des résidents étrangers, des associations et même des partis politiques. Parce que cette revendication n’émane pas seulement des résidents étrangers eux-mêmes ou des organisations de solidarité mais aussi d’institutions aussi respectables que le Parlement européen, le Comité économique et social européen ou le Conseil de l’Europe. Parce qu’elle n’est que la mise en pratique des principes mêmes dont se réclament et la République française et l’Union européenne. Une nouvelle définition de la citoyenneté européenne permettrait de mettre sur le même pied tous les résidents étrangers quelle que soit leur nationalité. Les élections européennes de 2004 seront un moment favorable pour que le débat soit porté sur la place publique.
Paul Oriol, de la Commission immigrée des Alternatifs (40, rue de Malte – 75011 Paris) a joué un rôle moteur dans les luttes pour les droits des résidents étrangers, de la carte de résident de dix ans à la citoyenneté européenne de résidence. Il fait partie du comité de rédaction de La Lettre de la citoyenneté. Il a publié « Les Immigrés : métèques ou citoyens ? » et « Les immigrés devant les urnes ».

ORIOL Paul
2003
21 x 15 cm, 128 p.
Presse-Pluriel

Le curé Rouge

Mots-clés : Militant, Prêtre

2003 • LAJONCHÈRE Jean

Cote : LAJO

Jean Lajonchère ouvrier, prêtre, père de famille Malintrat (Puy-de-Dôme) Rien ne prédestinait, à sa naissance en 1936, l’enfant timide, respectueux et rangé, à l’aventure tumultueuse de ma vie… sinon mon désir d’aimer et de rendre service. Mon amour de la nature m’avait incité à devenir ingénieur agronome. Mon désir de rendre service m’avait fait ensuite hésiter entre médecin et prêtre, et c’est ce dernier choix que je fis. La guerre d’Algérie, la fréquentation des ouvriers exploités, puis des immigrés, me poussaient à partager leur vie, puis leurs luttes, car travailler n’est rien, être exploité et avili est pire et indescriptible, et se lever, se tenir debout, pour essayer de se libérer du joug est le seul choix humain, bien que souvent vain. Curé, ouvrier, puis syndiqué, délégué, maire enfin à l’appel de la population, l’appellation de « Curé Rouge » me fut donnée… puis resta collée à ma peau. Les uns m’ont haï, d’autres m’ont aimé. Je me suis marié enfin, et eus trois enfants, sans renier aucun de mes choix, ni de mes engagements, car l’amour est tout un, et peut se réaliser pleinement. J’ai découvert ce fameux amour, le vrai, la vie, qui sont le lot de milliers de gens ignorés, cachés, et qu’en leur nom, à tous les niveaux de la société, depuis l’Eglise, en passant par les partis politiques, les syndicats, la Justice, on exploite, on avilit, on profite, on décore, on tue même physiquement ou moralement. La distinction n’est pas entre croyants et incroyants, mais entre ceux qui aiment et les autres. Des millions d’inconnus, dont personne ne parlera, ont donné leur vie simplement pour les autres, des millions d’autres ont été tués pour que l’Ordre – divin ou humain – règne. Les potentats, les pontifes, de siècle en siècle, se font valoir pendant que la piétaille crève. Mais où est l’amour là dedans, qu’il soit humain ou divin ? Oui, qu’est-ce que l’Amour ? Et que croire enfin de tout ? C’est ma question en ce début du 21e siècle !

LAJONCHÈRE Jean
2003
21,5 x 13,5 cm, 204 p.
L’Harmattan

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